Le directeur général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a déclaré que cette agence continuerait à distribuer de l’aide dans les territoires palestiniens en dépit de son interdiction inhumaine par Israël, qui doit entrer en vigueur d’ici fin janvier.
Philippe Lazzarini, directeur général de l’UNRWA, a indiqué lors d’une conférence à Oslo, la capitale norvégienne, que le « personnel local de l’agence restera sur place et continuera à fournir une aide d’urgence, et si possible, une éducation et des soins sanitaires de base » au peuple palestinien.
« Poursuivre notre travail implique des risques personnels considérables pour nos collègues palestiniens », a-t-il affirmé, ajoutant que sans visa, les employés non palestiniens de l’UNRWA ne pourront pas entrer à Gaza et ceux qui s’y trouvent actuellement devront partir.
« Cela est dû à l’environnement opérationnel exceptionnellement hostile créé par le mépris d’Israël pour le droit international et à la féroce campagne de désinformation contre l’agence », a expliqué le directeur général de l’UNRWA.
Par ailleurs, Lazzarini a averti que l’absence de communication entre l’UNRWA et les responsables israéliens qui découlerait de cette interdiction rendrait le travail de cette agence encore plus dangereux dans la bande de Gaza.
Fin octobre 2024, le Parlement du régime israélien a adopté une loi interdisant à l’UNRWA d’opérer dans les territoires palestiniens occupés par Israël, imposant un retrait complet dans les 90 jours.
Cette loi, en cas d’être appliquée, entraînera la fermeture des bureaux de cette agence onusienne et le gel de ses comptes financiers en Palestine occupée, mettant ainsi un terme à ses opérations humanitaires.
L’UNRWA, considérée comme l’épine dorsale des opérations humanitaires pour les Palestiniens, fournit une aide à quelque six millions de réfugiés palestiniens à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Jordanie et en Syrie.
