Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a fermement rejeté les récentes allégations anti-iraniennes du président français Emmanuel Macron, les qualifiant de sans fondement et contradictoires.
M. Baghaï a déclaré mardi qu’il était regrettable que Paris, plutôt que d’incriminer le régime génocidaire et d’apartheid d’Israël, dont les dirigeants sont inculpés par la Cour pénale internationale, fasse le choix de s’en prendre à un pays qui a toujours ardemment défendu la paix et le respect des principes du droit international.
Il a précisé que la véritable menace contre la paix et la stabilité régionale provient du régime israélien, qui bénéficie du soutien inconditionnel des États-Unis et de certains pays européens, y compris celui de la France et qui n’a en fait jamais cessé d’étendre son agression militaire et son expansionnisme à divers pays de la région, tout en poursuivant son occupation et son génocide en Palestine occupée.
En réponse aux allégations du président français sur le programme nucléaire pacifique de l’Iran, le responsable iranien a une fois de plus affirmé que les activités nucléaires de Téhéran s’inscrivent dans le cadre du droit international sous la supervision étroite et permanente de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Il a également réagi aux allégations concernant l’implication de l’Iran dans le conflit russo-ukrainien, affirmant que de telles déclarations irresponsables visent à déformer les réalités.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères s’est également dit à la fois surpris et consterné par l’inquiétude du président français concernant les relations de l’Iran avec les pays africains, et a déclaré : « Les pays qui ont un passé de colonialisme et de violence en Afrique ne sont pas en position de déterminer le destin des pays africains indépendants ou d’autres nations. »
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Il a également souligné que les relations de l’Iran avec les pays africains reposent sur le respect mutuel et le respect de la souveraineté nationale et de l’indépendance politique de chaque pays africain, en conformité avec les principes du droit international concernant les relations amicales et la coopération entre les États sur la base de la Charte des Nations Unies afin d’obtenir des avantages mutuels.
À noter qu’Emmanuel Macron a accusé l’Iran d’être le principal défi stratégique et sécuritaire dans la région, citant l’accélération du programme nucléaire du pays et son soutien présumé à la guerre de la Russie contre l’Ukraine.
Esmaïl Baghaï en retour a fait remarquer que l’Iran a prouvé sa bonne volonté au cours des deux dernières décennies concernant son programme nucléaire pacifique, alors que les parties européennes à l’accord, y compris la France, n’ont pas respecté leurs engagements dans le cadre de l’accord.
En 2015, l’Iran a prouvé au monde le caractère pacifique de son programme nucléaire en signant le Plan d’action global commun (PAGC) avec six puissances mondiales.
Toutefois, le retrait unilatéral des États-Unis en 2018 et la réimposition subséquente de sanctions contre Téhéran ont entraîné une incertitude quant à l’avenir de l’accord.
En 2019, l’Iran a commencé à revenir sur les limites qu’il avait acceptées dans le cadre du PAGC, les autres parties n’ayant pas respecté leurs engagements.
