En France, la Coordination rurale a lancé, depuis dimanche, un appel à la mobilisation afin de s’opposer aux réglementations en vigueur ainsi qu’au projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur.
Des agriculteurs ont ainsi décidé de ralentir la circulation sur les routes françaises. Ce lundi 6 janvier, des agriculteurs français ont pris le chemin de Paris au ralenti, à bord de leurs tracteurs. Il s’agit de ce qu’ils ont baptisé « opération escargot » sur le compte X de la Coordination rurale. L’objectif est de bloquer les axes à proximité de Paris.
Aux alentours de 7 heures du matin, un cortège a emprunté la RN4 en provenance de la Bourgogne et de la Franche-Comté, selon la Coordination rurale, le deuxième syndicat agricole français, au coude à coude avec la Confédération paysanne.
Les agriculteurs français manifestent pour protéger les petits exploitants. Ils s’opposent à l’application des normes de l’UE, aux importations massives ainsi qu’aux accords de libre-échange avec cinq pays d’Amérique latine à savoir l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay, le Paraguay et depuis 2023 la Bolivie.
Parallèlement, un convoi de tracteurs a bloqué l’autoroute A7 à proximité de Lyon, selon des journalistes de France Télévisions présents sur les lieux.
D’après les déclarations de la Coordination rurale, les mobilisations des agriculteurs pourraient s’étendre sur une période de « trois, quatre ou cinq jours », comme indiqué par le syndicat dans les colonnes du Parisien.
Ces derniers jours, la Coordination rurale a souligné ses principales demandes, dont « l’arrêt des surtranspositions des règles européennes en France », ainsi que la mise en œuvre de « contrôles sur les importations plutôt que sur les fermes ».
La CR (Coordination rurale) s’oppose également à la ratification définitive du traité de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, accusé d’encourager une concurrence déloyale.
Ànoter que vendredi, le nouveau Premier ministre français François Bayrou a proposé aux principaux syndicats agricoles une rencontre pour le 13 janvier. « Il recevra toutes les organisations syndicales agricoles à Matignon », a annoncé la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.
Une date jugée trop éloignée par la Coordination rurale, qui souhaite être reçue d’ici mardi. De son côté, l’alliance FNSEA-Jeunes Agriculteurs (JA), première force syndicale, a indiqué qu’elle était déjà en contact avec les services de Matignon.