Les familles des captifs israéliens détenus par les forces de la Résistance à Gaza ont organisé, samedi soir, des manifestations dans le nord, le centre et le sud de la Palestine occupée, critiquant la mauvaise gestion des négociations d'échange de prisonniers par les dirigeants israéliens.
À Tel-Aviv, le père de Nimrod Cohen s'est adressé directement au président élu américain Donald Trump en déclarant : « Netanyahu essaie de vous tromper. N'acceptez pas un accord partiel ; il s'agit en réalité d'une condamnation à mort pour les captifs restants et cela ne mettra pas fin à la guerre. Ne permettez pas que ces retards se poursuivent. »
Dans un communiqué, les familles des prisonniers accusent le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de faire obstacle à tout progrès. « Netanyahu invente à chaque fois de nouvelles excuses pour empêcher la conclusion de l'accord », peut-on lire dans le communiqué, ajoutant : « Quiconque prétend ne pas vouloir mettre fin à la guerre n'a aucune intention de rapatrier les prisonniers. En fixant de nouvelles conditions avant de conclure l'accord, ils condamnent les prisonniers à mort ».
La famille de Yoram Metzger, tué alors qu'il était en captivité à Gaza, a souligné l'urgence de trouver une solution, affirmant que « mettre fin à la guerre et parvenir à un accord global sont des intérêts sécuritaires urgents. Tous les prisonniers sont en danger de mort immédiat et ne doivent pas être victimes d'un conflit politique inutile et illogique ».
À propos de la captivité prolongée d'Oron Shaul, dont la capture remonte à juillet 2014, son frère a déploré : « Nous avons fêté onze anniversaires pour Oron alors qu'il était en captivité à Gaza. C'est une durée déraisonnable. Tout a changé – les gouvernements et les ministères – mais une chose demeure : la négligence de la question des captifs. »
Critiques des dirigeants israéliens
Les familles ont condamné les dirigeants israéliens pour avoir donné la priorité aux intérêts politiques au détriment de la vie des captifs. « Netanyahu et le ministre des Affaires militaires Israël Katz sont assis dans des pièces climatisées et chaleureuses, célébrant la poursuite de la guerre, tandis que nos fils gèlent dans les tunnels », a indiqué le communiqué. Ils ont également accusé le ministre des Finances Bezalel Smotrich de « vouloir construire des colonies sur les restes de nos captifs ».
Les familles ont exigé un accord immédiat et global, soulignant que « nos soldats ne doivent pas être perdus dans une guerre politique, et leurs vies sont en danger imminent ».
La chaîne de télévision israélienne Canal12 a rapporté que « les négociations pour l'accord entre Israël et le Hamas sont au point mort mais n'ont pas encore échoué ». Yair Golan, chef du Parti démocratique israélien, a critiqué le gouvernement Netanyahu, affirmant qu'il « sacrifie des prisonniers et des soldats à Gaza et refuse de mettre fin à la guerre ».
Le Hamas a accusé mercredi dans un communiqué Israël d'avoir introduit « de nouvelles questions et conditions liées au retrait, au cessez-le-feu, aux prisonniers et au retour des personnes déplacées », ce qui, selon lui, « a retardé la conclusion d'un accord qui était auparavant réalisable ».