L’armée israélienne a anéanti environ 70 % des infrastructures du camp de réfugiés de Jabalia, alors que la destruction meurtrière se poursuit dans le nord de Gaza.
Amos Harel, un analyste des affaires militaires, a décrit dans le quotidien Haaretz la situation actuelle du camp de Jabalia, le qualifiant de « ville fantôme ». Il a souligné l’ampleur de la destruction, notant que des milliers de maisons avaient été réduites à néant.
Amos Harel a également rappelé que l’armée israélienne avait mené des opérations dans cette région par le passé, mais que l’offensive actuelle avait atteint un niveau de destruction sans précédent. Selon ses observations, le camp de Jabalia est désormais peuplé principalement de chiens errants.
D’après ses analyses, le camp de Jabalia, autrefois habité par des familles palestinieinnes, est maintenant envahi par des animaux errants, principalement des chiens, qui parcourent les décombres à la recherche de nourriture.
Le mois dernier, l’armée israélienne a de nouveau déployé des chars dans le nord de Gaza, affirmant que cette opération visait à neutraliser les membres du mouvement de résistance palestinien.
Les localités de Beit Lahiya, Beit Hanoun et Jabalia subissent un siège ininterrompu depuis plus de 40 jours, laissant leurs habitants dans une situation désespérée. Les conditions de vie se détériorent rapidement, avec un manque criant de nourriture, d’eau, de médicaments et d’assistance humanitaire. Les bombardements incessants, les tirs d’obus et les attaques de drones exacerbent encore la souffrance des civils.
La guerre déclarée par Israël contre Gaza a débuté le 7 octobre 2023, suite à l’opération-surprise Tempête d’Al-Aqsa, menée par des groupes de la Résistance palestinienne, dont le Hamas. Cette opération a été déclenchée en réponse à des décennies de violence et de dévastation infligées aux Palestiniens. Les conséquences de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza sont tragiques, avec un bilan humain catastrophique de 45 227 morts, principalement des femmes et des enfants, et plus de 107 573 blessés.
Le régime israélien a également imposé un blocus total sur Gaza, privant plus de deux millions de Palestiniens des ressources essentielles telles que le carburant, l’électricité, la nourriture et l’eau.
Dimanche 22 décembre, les Brigades Qassam, branche militaire du Hamas, ont annoncé avoir attaqué un groupe de neuf soldats israéliens qui s’étaient abrités dans une maison à l’ouest du camp de réfugiés de Jabalia. Les détails de l’attaque ont été partagés via une déclaration sur Telegram, où les Brigades Qassam ont affirmé que plusieurs membres des forces israéliennes avaient été tués ou blessés.
Les Brigades Qassam ont précisé qu’un soldat israélien a été abattu à distance dans la zone centrale du camp de Jabalia. Les Brigades Qassam continuent de revendiquer des actions militaires quotidiennes, illustrant ainsi leur engagement à résister à l’occupation israélienne.
Plus tôt dans la semaine, les Brigades Qassam avaient rapporté avoir mené une attaque au couteau contre un officier et trois soldats israéliens, tous tués sur le coup dans le camp de réfugiés de Jabalia.