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L'Iran affirme que la balle est dans le camp de la troïka européenne et qu'il négociera sur la base de « droits inaliénables » mais pas sous pression

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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi (à droite), serre la main du Directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, avant une réunion à Téhéran, le 14 novembre 2024. © AFP

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a déclaré que Téhéran était prêt à mener des négociations nucléaires avec la troïka de l'UE sur la base de ses intérêts et de ses droits, mais pas sous pression ni sous intimidation.

À l’issue de ses entretiens qualifiés « importants et directs » avec le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafaël Grossi, jeudi à Téhéran, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a écrit dans un message sur son compte X que Téhéran était prêt à mener des négociations nucléaires avec la troïka européenne sur la base de ses intérêts et de ses droits, mais pas sous pression ni sous intimidation.

« La balle est dans le camp de la troïka européenne. Nous sommes prêts à négocier sur la base de nos intérêts nationaux et de nos droits inaliénables, mais nous ne sommes pas prêts à négocier sous la pression et l’intimidation », a-t-il réaffirmé dans son message.

Le chef de la diplomatie iranienne qui était l’ancien négociateur en chef sur le nucléaire entre Téhéran et les grandes puissances ayant débouché sur l'accord nucléaire de 2015 - officiellement connu sous le nom de Plan d'action global commun (PAC), a souligné que l'Iran, en tant que membre engagé du Traité de non-prolifération (TNP), poursuivrait sa pleine coopération avec l'AIEA.

« Les différends peuvent être résolus par la coopération et le dialogue. Nous avons convenu de procéder avec courage et bonne volonté », a-t-il soutenu.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a ajouté que la République islamique n'avait jamais quitté la table des négociations sur son programme nucléaire pacifique.

Rafael Grossi, qui est arrivé mercredi soir à Téhéran à la tête d'une délégation pour négocier avec les plus hauts responsables nucléaires et politiques du pays, a rencontré jeudi le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi.  

Cette visite, qui s'inscrit dans la continuité des interactions entre l'Iran et l'AIEA, est conforme à la déclaration conjointe publiée lors de la visite de Grossi à Téhéran le 4 mars 2023.

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Dans leur déclaration conjointe, Téhéran et l’AIEA ont admis que des engagements positifs bilatéraux pourraient ouvrir la voie à des accords plus larges entre les États parties.

Ils ont également convenu que les interactions bilatérales se dérouleraient dans un esprit de collaboration et en pleine conformité avec les compétences de l’AIEA et les droits et obligations de l’Iran sur la base de l’accord de garanties généralisées.

Grossi a également rencontré jeudi le président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami. Les deux parties ont aussi participé à une conférence de presse conjointe.

Le directeur général de l'AIEA prévoit également de s'entretenir avec le président Massoud Pezeshkian plus tard dans la journée.

Le PGAC est un accord international multilatéral signé entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies plus l’Allemagne après 21 mois de négociations en 2015. L’accord exigeait que l’Iran réduise certaines de ses activités nucléaires en échange de la levée des sanctions sévères imposées au pays, en particulier celles imposées par les États-Unis.

Cependant, le président américain de l’époque, Donald Trump, qui a récemment remporté l’élection présidentielle américaine lors d’un retour spectaculaire, a retiré les États-Unis de l’accord approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU en mai 2018, imposant de lourdes sanctions économiques à Téhéran alors que l’Iran adhérait à ses engagements au titre de l’accord et a même continué à le faire pendant un an après le retrait américain.

Malgré le comportement hypocrite de Washington, l’Iran a continué à respecter l’accord dans son intégralité pendant plus d’un an entre 2018 et 2019, afin de démontrer la bonne volonté.

L'Iran est prêt à coopérer, la confrontation n'est bénéfique à aucune des deux parties 

Après ses entretiens avec Grossi, Araqchi a déclaré au micro des reporters de l’IRNA et de l’IRIB que l'Iran était prêt à poursuivre la voie de la coopération, avertissant que la confrontation ne serait bénéfique à aucune partie.

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« La confrontation n'est bénéfique pour aucune des deux parties. Il faut emprunter la voie de la coopération et nous sommes prêts à coopérer. Nous espérons que les parties opposées adopteront également une politique sage », a ajouté le ministre iranien des Affaires étrangères.

Il a réaffirmé la volonté de l’Iran de coopérer avec l’AIEA seulement si l’autre partie remplit ses obligations.

Il a aussi noté que des discussions "bonnes et constructives" avec le directeur général de l’AIEA avaient défini la voie de la coopération bilatérale sur la question nucléaire pour l'année prochaine.

Il a reconnu que de "bonnes" négociations ouvriraient une nouvelle voie dans le but d'apaiser les tensions et espéré que les récents pourparlers aideront les parties à trouver une solution sage aux problèmes "avant que la situation ne s'aggrave".

Araqchi a mis l’accent sur l’engagement de l’Iran à respecter ses obligations dans le cadre du PGAC, rappelant que c’était la partie adverse qui s’était retirée de l’accord nucléaire.

« Étant donné que nous sommes confiants quant à notre programme nucléaire à vocation pacifique, nous n’avons aucun problème à coopérer avec l’Agence et sommes prêts à poursuivre notre coopération », a-t-il entériné.

Sur le même volet, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré mercredi que Téhéran restait fidèle à toutes ses promesses dans le cadre du PGAC et qu’il s'attendait à ce que l'AIEA poursuive une approche « indépendante et professionnelle » sans pression ni considérations politiques.

Il a ajouté que l'accueil du chef de l'AIEA par l'Iran montrait clairement la position de la République islamique sur la poursuite de la coopération avec l'agence sur la base des engagements et des devoirs inscrits dans les réglementations et conventions internationales.

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« Dans le même temps, nous attendons de l’agence qu’elle poursuive ses activités techniques et agisse dans le cadre de ses tâches définies, loin des tendances politiques et indépendamment des pressions que certains États membres de l’Agence peuvent lui imposer », a-t-il conclu.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV