En dépit de l’ampleur dramatique de la guerre meurtrière menée par Israël dans la bande de Gaza qui a jusqu’ici coûté la vie à au moins 43 700 Palestiniens, les États-Unis sont décidés à maintenir leur aide militaire massive à Israël.
Le département d’État américain a annoncé mardi que les États-Unis ne limiteraient pas leurs livraisons d’armes à l’armée israélienne.
Le porte-parole adjoint du département d'État américain, Vedant Patel a déclaré qu’il n’avait pas de changement à annoncer dans la politique américaine en la matière alors que le délai fixé par Washington à Tel-Aviv pour améliorer la situation humanitaire dans la bande de Gaza a expiré.
Les États-Unis cherchent à maintenir ce soutien militaire, malgré le fait que le régime israélien n’ait pas respecté le délai de 30 jours fixé par Washington pour que Tel-Aviv augmente le volume de l’aide destinée au territoire palestinien ravagé par la guerre.
Washington maintient son aide militaire alors qu’il avait annoncé au régime qu’il reviendrait sur sa décision au cas où Tel-Aviv ne respecterait pas le prétendu délai.
En agissant de la sorte, les États-Unis bafouent leurs propres lois interdisant de fournir une aide militaire aux belligérants qui commettent des violations flagrantes des droits de l’homme.
Les États-Unis, qui fournissent au régime sioniste plus de 3 milliards de dollars d’aide militaire par an, lui ont envoyé le montant record de 17,9 milliards de dollars en aide militaire depuis le début de la guerre génocidaire à Gaza.
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Selon les chiffres annoncés par les Nations Unies, 70 % des personnes tuées à Gaza par les frappes israéliennes étaient des enfants et des femmes. La tranche d’âge la plus représentée dans les décès vérifiés était celle des enfants de 5 à 9 ans.
Selon le ministère palestinien de la Santé, plus de 43 000 personnes ont été tuées et au moins 103 000 autres ont été blessés depuis le 7 octobre 2023.
Mardi également, Ilze Brands Kehris, la sous-secrétaire générale aux droits de l’homme et directrice du Bureau de New York du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a appelé tous les États fournissant des armes au régime sioniste à reconsidérer leurs décisions.
Elle a également averti qu’il y avait « une interférence constante et continue avec l’entrée et la distribution de l’aide humanitaire, qui est tombée à certains des niveaux les plus bas depuis un an ».
La secrétaire générale adjointe par intérim aux affaires humanitaires et coordonnatrice des secours d’urgence de l’organisation mondiale, Joyce Msuya, a quant à elle condamné l’aggravation de la crise humanitaire à Gaza, décrivant les violations israéliennes contre les Palestiniens comme des « actes qui rappellent les crimes internationaux les plus graves ».
De même, huit organisations humanitaires internationales, dont Save the Children et Refugees International, ont rédigé une déclaration dans laquelle le non respect par le régime des engagements pris en matière d’amélioration de la situation humanitaire à Gaza est déploré, mais aussi les actes d’agression qui ont fortement aggravé la situation sur le terrain, en particulier dans le nord de la bande de Gaza.