Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a dénoncé un « scénario inventé » de tentative d'assassinat contre le président élu américain Donald Trump, affirmant que la voie à suivre commence par le respect.
M. Araqchi a fait ces remarques dans un message publié sur X samedi 9 novembre, un jour après que le ministère américain de la Justice a prétendu que l'Iran avait soutenu un complot visant à tuer Trump quelques semaines avant les élections du 5 novembre.
« Le peuple américain a fait son choix et l’Iran respecte son droit d’élire le président de son choix. La voie à suivre est également un choix. Cela commence par le respect », a déclaré M. Araqchi.
Remember the assassination of Ismail Haniyeh in Tehran right after our President's inauguration? Everyone knows who did it and why.
— Seyed Abbas Araghchi (@araghchi) November 9, 2024
Now, with another election, a new scenario is fabricated with the same goal: as a killer does not exist in reality, scriptwriters are brought in…
Faisant référence à l'assassinat de l’ancien chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran à peine quelques heures après sa participation aux cérémonies d'investiture du nouveau président iranien Massoud Pezeshkian, M. Araqchi a noté que l'accusation contre l'Iran d'avoir comploté pour assassiner Trump juste avant son élection a été formulée pour servir le même objectif.
« Vous souvenez-vous de l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh à Téhéran, juste après l’investiture de notre président ? Tout le monde sait qui l’a fait et pourquoi », a-t-il indiqué. « Aujourd’hui, avec une nouvelle élection, un nouveau scénario a été inventé avec le même objectif. »
« Comme il n’existe pas de tueur en réalité, on fait appel à des scénaristes pour produire une comédie de troisième ordre. Qui peut croire qu’un assassin présumé se trouve en Iran et parle en ligne au FBI ?! », a-t-il martelé.
Plus loin dans ses propos, le chef de la diplomatie iranienne a également noté que l'Iran n'avait aucune intention d'acquérir des armes nucléaires, ajoutant qu'il s'agissait d'une politique basée sur les principes islamiques.
Il a poursuivi que les deux parties devaient bâtir la confiance, soulignant que « ce n’est pas une voie à sens unique ».
Vendredi, le ministère américain de la Justice a dévoilé des accusations criminelles qui incluent des détails sur un complot qui, selon lui, aurait été soutenu par l’Iran pour tuer Trump avant l’élection de mardi. Pour sa part, l’Iran a rejeté ces allégations comme étant « complètement sans fondement et injustifiées ».
Cela intervient après que Donald Trump a été déclaré mercredi vainqueur de l'élection présidentielle. Le 13 juillet, Donald Trump avait survécu à une tentative d'assassinat, son oreille n’étant que légèrement blessée.
En août, l’Iran a démenti tout lien avec un Pakistanais qui aurait été arrêté aux États-Unis et accusé d’être à l’origine d’un complot déjoué visant à assassiner des hommes politiques américains.
Les États-Unis, sous la présidence de Trump, se sont retirés unilatéralement en 2018 de l'accord nucléaire signé en 2015 avec l’Iran et ont imposé une série de sanctions drastiques contre le pays.
Trump a également reconnu avoir ordonné l'assassinat du haut commandant antiterroriste iranien, le général Qassem Soleimani, lors d'une frappe de drone américaine près de l'aéroport de Bagdad le 3 janvier 2020.