Le gouvernement espagnol a annulé un contrat d’achat de munitions à une entreprise israélienne, annonçant que désormais, Israël sera exclu des appels d’offres pour l’acquisition d’armes, et ce à cause des atrocités que le régime commet dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué publié le mardi 29 octobre, le ministère espagnol de l’Intérieur a affirmé que le gouvernement espagnol avait pris la décision de maintenir son engagement à ne pas vendre d’armes à Israël. Un geste fort qui intervient au moment où les tensions se font de plus en plus vives à la suite de la guerre génocidaire que le régime sioniste a lancée en octobre 2023 sur le territoire de Gaza.
« Le gouvernement espagnol maintient son engagement de ne pas acheter ni vendre d’armes à Israël depuis le début du conflit armé sur le territoire de Gaza. Bien qu’il s’agisse dans ce cas d’un achat de munitions, le ministère de l’Intérieur a engagé la procédure administrative pour annuler ledit achat », lit-on dans le communiqué.
À noter que la Garde civile espagnole avait précédemment accepté d’acheter plus de 15 millions de cartouches de 9 mm pour 6,48 millions de dollars à l’entreprise israélienne Guardian LTD Israël. Un contrat finalisé le 21 octobre, mais désormais annulé.
Le ministère de l’Intérieur, dirigé par Fernando Grande-Marlaska, a expliqué dans ledit communiqué avoir entamé le « processus de résiliation de ce contrat et de tous les appels d’offres en cours avec les entreprises israéliennes ».
Dans le même ordre d’idées, la semaine dernière, ils ont été plusieurs centaines parmi les personnalités culturelles et artistiques espagnoles à envoyer une lettre au Premier ministre Pedro Sanchez, demandant un embargo sur les armes à destination d’Israël.
Ainsi, plus de 300 personnalités du monde des médias, du spectacle et de l’enseignement ont exprimé leur profonde inquiétude quant aux relations actuelles entre Israël et l’Espagne en matière de commerce d’armes et d’équipements militaires, tout en exhortant le gouvernement à suspendre totalement tout type de commerce d’armes et d’équipements militaires avec Israël.
Il faut dire que 14 octobre dernier, le ministre de l’Intérieur avait exhorté les autres membres de l’UE à répondre à la demande de l’Espagne et de l’Irlande de suspendre l’accord de libre-échange du bloc avec Israël en raison de ses actes d’agression.
« La Commission européenne doit répondre une fois pour toutes à la demande formelle formulée par deux pays [l’Espagne et l’Irlande] de suspendre l’accord d’association avec Israël », a déclaré M. Sanchez.
Fin mai, l’Espagne aux côtés de la Norvège, l’Irlande et la Slovénie, a reconnu la Palestine comme un État.
Aussi en septembre, Madrid a organisé une réunion de haut niveau réunissant des États musulmans et européens pour discuter des moyens de mettre fin à la guerre d’Israël contre la bande de Gaza et établir un calendrier pour la mise en œuvre d’une solution à deux États.
L’Espagne a été le premier État européen à soutenir l’affaire accusant Israël de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ).
Le 5 octobre dernier, le président français Emmanuel Macron s’est dit, favorable à un arrêt des livraisons d’armes à Israël qui sont utilisées dans le conflit dans la bande de Gaza.
Depuis octobre 2023, plus de 43 020 Palestiniens ont été tués et près de 101 110 autres blessés dans l’enclave assiégée en raison du génocide perpétré par le régime israélien.
Malgré que la Cour suprême des Nations Unies ait précédemment exigé la fin du génocide par le régime israélien, toutes les tentatives internationales concernant ce sujet restent jusqu’à présent vaines.