Le président iranien a souligné que l'application des décisions prises lors du sommet des BRICS à Kazan en Russie, neutraliserait les complots ourdis par les États-Unis et leurs alliés.
À son retour à Téhéran jeudi soir, Massoud Pezeshkian a dressé un tableau du sommet des BRICS 2024, qui s’est tenu du 22 au 24 octobre à Kazan, en Russie, et auquel l’Iran participait pour la première fois en tant que membre à part entière du bloc.
Le président a souligné que les affaires sécuritaires, économiques et sociales avaient été au cœur des discussions lors du 16e sommet des BRICS.
Dans le domaine économique, les BRICS entendent faire face à l’unilatéralisme des États-Unis, à la suprématie du dollar sur l’économie mondiale et aux sanctions arbitraires contre différents pays du monde, a déclaré le président Pezeshkian.
Il a affirmé que la décision avait été prise de mettre en place un nouveau fonds indépendant du Fonds monétaire international pour contrer l’unilatéralisme des États-Unis, neutraliser les politiques de sanctions et renforcer la sécurité financière dans les transactions monétaires des pays membres.
Il a également évoqué le communiqué final de 32 pages du sommet, qui aborde une série de sujets importants, notamment les crimes d’Israël à Gaza.
« Le communiqué final était particulièrement fort, condamnant les massacres et les atrocités commis par Israël à Gaza et au Liban », a-t-il fait savoir.
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Le communiqué, a-t-il poursuivi, « a souligné la nécessité pour les pays membres de renforcer la coopération financière, économique, culturelle, scientifique et sécuritaire. Avec la mise en œuvre des objectifs et des accords conclus au sein des BRICS, les conspirations des États-Unis et de leurs alliés seront déjouées ».
Le communiqué de Kazan, baptisé « Renforcer le multilatéralisme pour un développement et une sécurité mondiaux équitables », a mis l’accent sur la solidarité et les partenariats stratégiques des BRICS, les dirigeants s’engageant à favoriser la paix, un ordre international plus juste et un développement durable.
Pezeshkian a décrit la participation de la République islamique comme « une excellente occasion de mener des discussions bilatérales avec divers pays ».
Il a également fait part de la décision du dirigeant des Émirats arabes unis, Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyan, de se rendre en Iran, soulignant l’importance de résoudre les problèmes bilatéraux de manière indépendante et loin de toute ingérence étrangère.
Pezeshkian et Cheikh Al Nahyan se sont rencontrés pour la première fois mercredi en marge du sommet des BRICS 2024.
En allusion à sa rencontre avec le président chinois Xi Jinping, le président iranien a indiqué que les deux parties avaient convenu de faire avancer la mise en œuvre des accords Téhéran-Pékin et qu’elles avaient mis l’accent sur le renforcement des relations de part et d’autre.
Cette réunion, qui s’est tenue en marge du sommet, a marqué la première rencontre de Pezeshkian avec Xi depuis sa prise de fonction.
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Au cours du 16e sommet des BRICS, le président iranien a eu des discussions avec les présidents de la Russie, de la Chine, de l’Égypte, de l’Afrique du Sud, de la Biélorussie, du Venezuela, de la Bolivie et des Émirats arabes unis, ainsi qu’avec les Premiers ministres indien et égyptien.
L’Iran a officiellement rejoint les BRICS début 2024, cinq mois après avoir été admis comme membre à part entière aux côtés de l’Argentine, de l’Égypte, de l’Éthiopie, des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite.
Fondée en 2009, l’alliance comprenait initialement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Depuis, elle s’est élargie à l’Iran, à l’Égypte, à l’Éthiopie, aux Émirats arabes unis et à l’Arabie saoudite. La Turquie, l’Azerbaïdjan et la Malaisie ont officiellement demandé à en faire partie, et plusieurs autres pays ont exprimé leur intérêt. Les BRICS pèsent à eux cinq 40 % de la population de la planète et représentent un quart du PIB mondial.