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Zoom Afrique du 20 septembre 2024

AES: un an après, l'alliance est un modèle pour l'Afrique

Les titres de la rédaction :

  • Côte d’Ivoire : un projet de 4 ans pour stimuler la production vivrière
  • Burkina Faso : le gouvernement suspend l’exportation de karité
  • La Namibie veut s’inspirer du Ghana en matière de télécommunications
  • Le Mali adopte le projet de Loi de finances 2025

Les analyses de la rédaction :

AES: un an après, l'alliance est un modèle pour l'Afrique 

Le 16 septembre 2024, l’Alliance des États du Sahel (AES) a célébré son premier anniversaire. Créée un an plus tôt, cette confédération regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger vise à renforcer la coopération régionale et à consolider la souveraineté de ses membres face aux défis sécuritaires et économiques.

Lors d’un discours solennel prononcé à l’occasion de cet événement, le colonel Assimi Goïta, président en exercice de l’AES, a dévoilé plusieurs initiatives majeures pour l’avenir de l’Alliance. Parmi celles-ci, figure l’annonce de la mise en circulation imminente d’un passeport biométrique commun pour les citoyens des trois pays membres. « Dans les jours qui suivent, il sera mis en circulation un nouveau passeport biométrique de l’AES », a affirmé le président malien. Cette mesure vise à faciliter la mobilité des citoyens à travers le monde et à renforcer l’identité collective de la Confédération. Vers une intégration économique et diplomatique accrue Au-delà du passeport, Assimi Goïta a annoncé la création prochaine d’une banque d’investissement et d’un fonds de stabilisation. Ces institutions économiques permettront de soutenir les initiatives de développement dans les trois pays, tout en offrant une réponse collective aux sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Selon le président Goïta, ces initiatives visent à préparer la Confédération à un retrait progressif de la CEDEAO, tout en renforçant les liens entre les États membres. Assimi Goïta a également souligné l’importance de la diplomatie et de la coopération internationale dans le cadre de cette alliance. « Fidèles à notre engagement en faveur de l’intégration africaine, la confédération demeure ouverte à tous les partenariats sous-régionaux et régionaux respectant nos principes de non-ingérence et de souveraineté », a-t-il précisé.

Parallèlement aux mesures économiques, le président en exercice de l’AES a mis l’accent sur la lutte contre la désinformation qui, selon lui, vise à ternir l’image de l’AES. Une chaîne de télévision commune sera bientôt lancée pour promouvoir les valeurs et les actions de la Confédération. Cette chaîne aura pour mission de contrer les « fausses informations » qui circulent à propos de l’AES, notamment celles liées aux accusations de soutien de « tiers-État » aux groupes terroristes. Assimi Goïta a également profité de son discours pour rendre hommage aux efforts des forces de défense et de sécurité des trois pays, qui ont enregistré d’importantes victoires contre les groupes armés terroristes. « Grâce à cette alliance stratégique, nos forces de défense et de sécurité ont affaibli considérablement les groupes armés terroristes », a-t-il déclaré.

Le président malien a exprimé sa vision ambitieuse pour l’avenir de l’AES. « Nous ferons de la Confédération des États du Sahel un modèle d’intégration et de développement pour toute l’Afrique », a-t-il assuré. Il a insisté sur le fait que l’AES n’était pas simplement une alliance d’États, mais avant tout une alliance des peuples. Cette alliance vise à améliorer le bien-être des populations à travers des actions concrètes, telles que la création d’infrastructures communes, la promotion des projets culturels, sportifs et éducatifs, et le renforcement de la coopération entre les citoyens des trois nations. Assimi Goïta a exhorté les populations à soutenir activement ces initiatives. « Je vous exhorte à vous investir davantage pour la réussite de la Confédération et à soutenir les actions des États », a-t-il déclaré, avant de réaffirmer son engagement à faire de l’AES un espace de paix, de prospérité et de développement partagé.

Attaque contre Bamako: l'AES fait peur 

Plusieurs coups de feu se sont fait entendre à Bamako, mardi 17 septembre au matin, et notamment dans une école de gendarmerie. La situation est « sous contrôle » selon l’armée.

La menace a été circonscrite… Nous sommes des forces professionnelles, nous savons comment faire ce travail» ! Telle est l’assurance donnée par le Chef d’état-major général des Armées, Général Oumar Diarra, quelques heures après l’attaque terroriste qui a visé l’École de la gendarmerie de Faladié et de la Base 101 de l’Armée de l’Air à Sénou (Bamako). Il a surtout exhorté les populations à vaquer à leurs occupations. C’est la première attaque dans la capitale depuis celle ayant visé des installations militaires stratégiques le 22 juillet 2022 à Kati, sur les hauteurs de Bamako.

En effet, il faut vraiment être très mal renseigné pour s’attaquer à cette école qui est une base de la gendarmerie nationale. Elle est aujourd’hui l’une des infrastructures les mieux sécurisées de la capitale parce que, entre autres, accueillant des Officiers arrêtés dans différentes affaires depuis le début de la rectification de la transition en mai 2021. Ce qui fait des attaques de l’aube du 17 février une parfaire opération suicide heureusement maîtrisée avec professionnalisme par les Forces de défense et de sécurité (FDS).

Elle a été menée, selon les premiers éléments des enquêtes et les pièces retrouvées sur des éléments neutralisés, par des «peuls» venus du Niger.

Le fait que cette attaque ait été perpétrée au lendemain de l’ouverture des travaux de la première réunion des ministres des Affaires étrangères de l’AES (lundi 16 septembre 2024 à Bamako), n’est pas fortuit. Cet événement, comme la création de l’Alliance, marque la détermination des pays à cheminer vers une intégration renforcée de nos populations, des administrations, des économies.Et cela, après l’intégration réussie de nos Forces de défense et de sécurité (FDS) grâce à la Charte du Liptako Gourma. Cette attaque doit être perçue comme un message de ceux qui voient d’un mauvais œil cette intégration mettant en péril leurs intérêts économiques et géostratégiques au Sahel.

Côte d'Ivoire : la France quitte un camp militaire

Instauré en 1975, le site militaire a été une source de tensions avec les populations locales qui dénonçaient le manque de sécurité. Un incident s’est produit en 2022 lorsqu’une exposition a causé la mort d’un habitant et de nombreuses têtes de bétail. Les tirs sont suspendus depuis.

Les autorités travaillent de concert avec toutes les parties en vue de la réouverture du camp “pour le bien des populations et des forces armées de Côte d’Ivoire”, a fait valoir le préfet du département de Toumodi à la cérémonie de la remise.

Le repli de l’armée française de ce camp survient dans un contexte où les troupes françaises sont poussées vers la sortie par plusieurs pays et ont notamment dû quitter le Burkina, le Mali et le Niger.

Lors de la cérémonie de transfert, le préfet du département de Toumodi a souligné l’importance d’une collaboration entre toutes les parties prenantes. L’objectif affiché est de permettre la réouverture du camp dans des conditions bénéfiques tant pour la population locale que pour les forces armées ivoiriennes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV