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Zoom Afrique du 4 septembre 2024

Zoom Afrique du 4 septembre 2024

Les titres de la rédaction :

  • Zimbabwe : des pourparlers pour la rénovation de la centrale de Hwange
  • Nigeria : la raffinerie Dangote commence à produire de l’essence
  • Maroc : 26,4 millions de personnes ont voyagé par train au 1er sepmestre 2024
  • L’État de Lagos cherche des fonds pour finaliser son réseau de métro léger

Les analyses de la rédaction :

1. Un Britannique serait recherché pour complot contre le président du Nigeria 

Les autorités nigérianes ont récemment formé un groupe interagences pour enquêter sur un complot visant à renverser le gouvernement dirigé par le président Bola Tinubu. Ce complot, selon les informations préliminaires, impliquait des mercenaires étrangers et avait pour but de déstabiliser le pays. Le journal Daily Trust a rapporté que grâce à une vaste collecte de renseignements et à la collaboration avec d’autres agences de sécurité, neuf suspects ont été appréhendés. Ces derniers avaient reçu un soutien financier substantiel étranger pour mener à bien leur mission déstabilisatrice. 

Les conspirateurs étaient dirigés par le Britannique Andrew Wynne, également connu sous les noms d’Andrew Povich ou Drew Povey. Wynne, accompagné de son coordinateur local, Lucky Ehis Obiyan, a fui le pays à la suite des enquêtes sur leurs activités. Ce complot révèle une fois de plus les tentatives incessantes de certaines puissances étrangères de s’ingérer dans les affaires intérieures des pays africains, sous couvert de divers prétextes. 

Le Nigeria, la plus grande économie d’Afrique et une puissance régionale, a souvent été la cible de tentatives de déstabilisation orchestrées de l’extérieur. Ces actions sont souvent motivées par des intérêts néocolonialistes, cherchant à maintenir une emprise sur les ressources et les politiques africaines. Cependant, les autorités nigérianes, sous la direction du président Bola Tinubu, ont montré une détermination inébranlable à défendre la souveraineté du pays. 

Cette situation met en lumière la nécessité pour l’Afrique de se souder et de résister aux nouvelles formes de colonialisme déguisé. Les pays africains doivent renforcer leur collaboration et leur solidarité pour contrer les ingérences étrangères et promouvoir un développement autonome basé sur les besoins et les aspirations des peuples africains. 

Le Nigeria, en collaborant étroitement avec d’autres agences de sécurité et ses voisins africains, démontre qu’une réponse collective et coordonnée est essentielle pour contrer les menaces externes. Le continent africain doit continuer à renforcer ses institutions et à promouvoir des partenariats basés sur le respect mutuel et l’intérêt commun, plutôt que sur des relations de domination. 

L’Afrique, riche de ses ressources et de sa diversité, n’a nul besoin de tutelle étrangère pour tracer son chemin vers le développement. Les tentatives de déstabilisation et les complots orchestrés de l’extérieur ne font que galvaniser la détermination des Africains à défendre leur souveraineté et à bâtir un avenir prospère et autonome. Le Nigeria, par sa vigilance et son action décisive, montre l’exemple d’une nation résiliente face aux nouveaux défis du néocolonialisme. 

2. Chine-Afrique : une alliance sino-africaine pour un avenir commun et prospère 

« Unir nos forces pour faire avancer la modernisation et construire une communauté sino-africaine de haut niveau avec un avenir commun ». C’est le thème du neuvième Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) qui se tient du 4 au 6 septembre 2024 à Pékin, la capitale chinoise. C’est dans ce cadre que le pays de « La grande muraille » est devenu, ces derniers jours, le lieu de convergence de nombreuses délégations africaines conduites par des chefs d’État au nombre desquels le Sud-africain Cyril Ramaphosa, le Camerounais Paul Biya, le Togolais Faure Gnassingbé, le Malgache Andre Rajoelina, le Malien Assimi Goïta, entre autres. Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, est aussi de la partie tandis que le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, y participe en tant qu’invité spécial. C’est dire toute la portée de ce sommet qui n’est pas le premier du genre, et qui vise à renforcer la coopération entre la Chine et ses partenaires africains et ouvrir de nouvelles perspectives. Autant dire que ce sommet qui regroupe les dirigeants du continent noir autour de la deuxième puissance économique mondiale est une autre opportunité que l’Afrique doit savoir saisir. 

Car, ce forum sino-africain, à l’image des sommets France #Afrique, États-Unis #Afrique, Russie #Afrique, Japon #Afrique, pour ne citer que ceux-là, est la preuve de l’intérêt continu des grandes puissances pour le continent noir. Un continent aux immenses potentialités qui suscitent la convoitise des plus grands dont le continent noir est devenu le champ de rivalités par excellence. À l’image d’une jeune demoiselle courtisée de toutes parts par de nombreux prétendants auxquels il faut ajouter l’Inde, le Brésil, la Turquie qui ont, tous, leur cadre de coopération avec l’Afrique. En tout cas, tout se passe comme si chacun essaie de se positionner pour mieux tirer profit de ses relations avec le berceau de l’humanité que d’aucuns présentent comme le continent de l’avenir. Comment peut-il en être autrement quand en plus d’être un grand fournisseur de matières premières, l’Afrique est aussi un grand marché de consommation ? Cela dit, il appartient donc aux chefs d’État africains d’avoir une saine lecture de la situation pour nouer les meilleurs partenariats, à l’image des grandes puissances dont les intérêts ont toujours guidé les pas de leurs dirigeants. Le contexte est d’autant plus favorable que les pays africains sont aujourd’hui dans la logique de la diversification de leurs partenaires. Toute chose qui n’est pas loin de reconfigurer la carte des relations économiques, politiques et diplomatiques avec l’extérieur. C’est dire s’il appartient à l’Afrique de trouver son chemin et de savoir défendre au mieux les intérêts de ses populations dans des partenariats gagnant-gagnant.  

Ce neuvième Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) qui se tient à Pékin représente une occasion cruciale pour l’Afrique de renforcer ses alliances stratégiques et d’accélérer son développement. Dans un monde en pleine mutation, où les grandes puissances se disputent l’influence sur le continent, l’Afrique a l’opportunité de choisir ses partenaires avec discernement. La Chine, avec son approche axée sur le respect mutuel et le développement partagé, se présente comme un allié de poids, offrant des perspectives de modernisation et de croissance durable. 

Le FOCAC n’est pas simplement un forum de discussions ; c’est un espace où se dessine l’avenir de la coopération sino-africaine, un avenir où l’Afrique peut s’affirmer non pas comme un terrain de rivalités, mais comme un acteur central dans le développement mondial. En unissant leurs forces, l’Afrique et la Chine peuvent non seulement promouvoir la modernisation, mais aussi construire ensemble une communauté de destin partagée, où la prospérité et le progrès sont au service de tous. C’est ainsi que l’Afrique pourra véritablement tracer son propre chemin vers un avenir brillant et autonome. 

3. Renforcement souverain du Mali : un accord historique avec la Chine pour la défense nationale 

Le lundi 2 septembre 2024, une date qui restera gravée dans l’histoire du Mali, a marqué un tournant significatif pour la défense et la souveraineté du pays. Au siège de NORINCO, géant chinois de la fabrication de matériels militaires, le colonel Sadio Camara, ministre malien de la Défense et des Anciens Combattants, a signé un accord de grande envergure visant à renforcer les Forces armées maliennes (FAMa). Cet accord, scellé sous l’égide du président de la transition, le colonel Assimi Goïta, constitue une avancée stratégique majeure pour le Mali, qui s’efforce de se doter des moyens nécessaires pour garantir sa sécurité nationale. 

Dans un contexte où le Sahel demeure une région en proie à des menaces terroristes persistantes, cet accord avec la Chine est bien plus qu’une simple acquisition d’équipements militaires. Il symbolise la volonté inébranlable du Mali de défendre sa souveraineté contre toute forme de déstabilisation, qu’elle soit intérieure ou extérieure. Depuis l’aggravation de la menace terroriste dans la région, le Mali a inlassablement cherché à renforcer ses capacités militaires, se tournant vers des partenaires internationaux diversifiés, tels que l’Iran, la Russie, la Turquie, et désormais la Chine. 

Ces partenariats stratégiques témoignent d’une démarche claire et résolue vers l’autonomisation militaire du pays. Grâce à ces nouveaux équipements sophistiqués, les FAMa seront mieux armées pour faire face aux défis sécuritaires actuels. La montée en puissance de ces forces de défense et de sécurité place le Mali dans une position de force pour protéger son territoire et ses citoyens contre les ennemis de la paix. 

Le colonel Assimi Goïta et ses collaborateurs peuvent légitimement se féliciter de ces avancées. En renforçant la capacité de riposte et de dissuasion du Mali, ils ne se contentent pas de protéger le pays à court terme, mais jettent également les bases d’une future puissance régionale. Le Mali ne vise pas seulement à devenir une force militaire majeure en Afrique ; il aspire aussi à jouer un rôle clé sur le plan économique, redéfinissant ainsi l’équilibre des forces dans la région. 

Cette démarche souveraine du Mali est un signal fort envoyé à ceux qui cherchent à déstabiliser la nation. En s’équipant pour l’avenir et en diversifiant ses partenariats, le Mali montre qu’il est déterminé à préserver sa stabilité, à garantir la sécurité de ses citoyens, et à tracer son propre chemin vers la puissance et la prospérité. Le pays se positionne ainsi comme un acteur incontournable sur le continent africain, prêt à défendre ses intérêts avec fermeté et détermination. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV