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Zoom Afrique du 2 septembre 2024

Zoom Afrique du 2 septembre 2024

Les titres de la rédaction :

  • Les compagnies aériennes africaines ont enregistré +7,4% de trafic passagers en juillet
  • La Zambie vise 30 % d’intérêts dans les nouvelles mines de minéraux critiques
  • Gabon : la Transition discute d’une convention minière pour le fer de Baniaka 
  • Coris Bank finalise le rachat de l’activité de Standard Chartered en Côte d’Ivoire

 

Les analyses de la rédaction :

1. Armement de terroristes par l’Occident : le Mali met en garde 

Le représentant permanent du Mali auprès de l’ONU, Issa Konfourou a réitéré au conseil de sécurité, la condamnation ferme du gouvernement malien du soutien assumé de l’Ukraine aux formations terroristes au Mali. Le Mali craint de voir cette crise se transporter progressivement vers des régions loin du front. En effet, le Porte-parole de l’Agence ukrainienne de renseignement militaire et l’Ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal ont avoué publiquement et de manière assumée, l’implication de leur pays dans l’attaque lâche, traite et barbare, les 24, 25 et 26 juillet 2024, des groupes armés terroristes ayant causé la mort d’éléments des Forces de Défense et de Sécurité maliennes à Tinzawatène, au Mali, ainsi que des dégâts matériels importants », a rappelé vendredi au conseil de sécurité des Nations Unies, le représentant permanent du Mali, Issa Konfourou.

Il a ajouté que ces hauts responsables ukrainiens ont publiquement annoncé d’autres « résultats » à venir. « Le gouvernement du Mali réitère sa condamnation ferme de ce soutien assumé de l’Ukraine aux formations terroristes au Mali, au Sahel et en Afrique », a-t-il répété.

Ce qui justifie la rupture des relations diplomatiques entre le Mali et l’Ukraine, selon l’ambassadeur. « Le Mali appelle le Conseil de sécurité à prendre ses responsabilités face à ce choix délibéré de l’Ukraine, afin de prévenir ces actions subversives qui menacent la stabilité du Sahel, voire du continent africain », a-t-il encore rappelé.

« Compte tenu de ce précédent fâcheux que je viens de dénoncer, le gouvernement du Mali exprime sa vive préoccupation pour la question de la fourniture des armes de guerre à l’Ukraine, car il est désormais établi qu’une bonne partie de ces armes fournie à l’Ukraine vient alimenter le terrorisme et la criminalité au Sahel, avec le risque de déstabiliser davantage nos pays et d’aggraver les souffrances de nos populations, déjà éprouvées par plusieurs années de conflits aux conséquences dramatiques », a-t-il dit. Avant d’enchaîner : « Nous appelons donc les pays qui fournissent ces armes à l’Ukraine de s’assurer que lesdites armes ne tombent pas entre les mains des groupes terroristes et extrémistes au Sahel et en Afrique. Pour sa part, le Mali ne souhaite point devenir un champ de convoitise ou de bataille entre les puissances ».

2. Soutien à la Transition : des chefs coutumiers resserrent les rangs à travers « Burkina Celbal Baara »

Le Mouvement Le Faso, Ma Patrie (MFP), faîtière de la société civile de soutien à la Transition, et l’association « Bassem yam pour le Faso », un regroupement de chefs coutumiers, ont lancé une « initiative patriotique citoyenne pour la consolidation de la paix au Burkina Faso » dénommée « Burkina Celbal Baara », afin de renforcer les actions dans la dynamique du rétablissement de la souveraineté nationale et de la consolidation de la paix.

Le lancement de ce cadre, qui a eu lieu samedi, 31 août 2024 à Ouagadougou, a été placé sous le patronage du ministre d’État, ministre en charge de la Fonction publique et du Travail, Bassolma Bazié, et la présidence du ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Emile Zerbo. « Burkina Celbal Baara », une démarche endogène qui tire sa source de langues nationales (« Celbal » en fulfuldé qui veut dire « la paix ») ; « Baara » qui signifie « travail » en bambana), a pour objectif général de mobiliser les chefs coutumiers et traditionnels, en une seule voix, pour accompagner les autorités burkinabè et l’ensemble des forces combattantes dans leur dynamique de défense et de reconquête du territoire national.

Il s’agit donc d’un engagement à travailler pour le retour et la consolidation de la paix au Burkina Faso. Selon le président du comité d’organisation, Honoré Samandoulougou, par ailleurs premier responsable du Mouvement Le Faso, ma Patrie (MFP), « Burkina Celbal Baara » vise une réelle implication de ces leaders communautaires, les chefs coutumiers et traditionnels, dans la lutte contre la « prédation impérialiste et ses vassaux locaux ». Elle mènera des actions de sensibilisation, de formation et d’interpellation à ceux qui se livrent à des actes qui portent atteinte à la patrie.

3. L’Alliance des États du Sahel veut créer sa propre plateforme numérique de médias

par Afrique Media

L’Alliance des États du Sahel (AES) veut contrôler sa communication. Dans ce cadre, une plateforme numérique comprenant une web TV devrait être créée et devrait commencer sa diffusion le 16 septembre 2024. La lutte pour l’auto-détermination des peuples de l’Alliance des États du Sahel ne sera pas seulement sur le terrain politique. Désormais, la Confédération veut contrôler sa communication. Ceci passe par la création d’une plateforme numérique de communication. Réunis du 22 au 23 août autour du ministre de la Communication du Mali Alhamdou Ag Ilyene, des experts maliens, burkinabés et nigériens du secteur ont durant deux jours, développé une stratégie. Selon le communiqué issu de cet atelier, des plateformes numériques certifiées, incluant les réseaux sociaux, seront créées pour « renforcer la crédibilité de l’AES sur la scène internationale ». Une chronique dénommée AES actualités est d’ailleurs déjà diffusée dans les éditions des journaux télévisés nationaux des chaînes publiques. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso qui forment cette confédération affichent leur ambition de mettre à la désinformation en apportant des informations crédibles aux populations de l’AES.

En effet, au cœur de la région sahélienne, une nouvelle dynamique stratégique se dessine avec la création récente de l’Alliance des États du Sahel (AES). Le 16 septembre dernier, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont signé la Charte du Liptako-Gourma, jetant ainsi les bases de cette alliance qui promet de redéfinir la lutte contre le terrorisme et de remodeler les équilibres régionaux. Cet acte audacieux a ravivé les débats sur l’avenir du G5 Sahel, mais il ne s’arrête pas là. L’AES déploie une vision ambitieuse allant au-delà de la sécurité, visant l’indépendance économique et l’intégrité des États.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV