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Israël en grève: les protestataires exigent à Netanyahu un accord sur l'échange de prisonniers avec le Hamas

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Israéliens bloquent l'autoroute Ayalon à Tel-Aviv, lors d'une manifestation appelant à la libération des captifs à Gaza.©Flash90

Un mouvement de grève a débuté lundi en Israël à l’appel de la puissante centrale syndicale Histadrout en vue accroître la pression sur le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour obtenir la libération des captifs détenus dans la bande de Gaza par le biais d'un cessez-le-feu et d'un accord d'échange de prisonniers.

La grève a été lancée par l'organisation syndicale de la Histadrout pour faire pression sur le régime israélien afin qu'il finalise un accord d'échange de prisonniers avec le mouvement de résistance palestinien Hamas à Gaza après que l'armée israélienne a annoncé la découverte des corps de six captifs dans un tunnel de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

La grève, qui touche les écoles, les universités, l'aéroport Ben Gourion, les transports publics et un large éventail de secteurs économiques, suit les manifestations massives organisées par des colons israéliens exigeant la récupération des captifs.

Selon l'organisation syndicale de la Histadrout, les municipalités de Tel-Aviv et de Haïfa, les ministères qui ont un impact sur un certain nombre de services publics, dont certaines parties du cabinet du Premier ministre, le ministère de l'Intérieur et d'autres, ainsi que les plus grandes universités d'Israël, dont l'Université hébraïque de Jérusalem et l'Université de Tel-Aviv, font partie des établissements qui participent à la grève.

Le syndicat des enseignants israéliens a déclaré qu'il ne se joindrait pas à la grève, mais le personnel de soutien scolaire le ferait, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les établissements d'enseignement.

Ben Gourion en confinement

Selon la chaîne 13 israélienne, l'aéroport Ben Gourion est fermé aux vols au départ, les opérations devant reprendre dans plusieurs heures, et les vols devraient être considérablement affectés dans les prochains jours.

L'aéroport devait être fermé pendant deux heures à partir de 8 heures du matin, mais il pourrait être prolongé au-delà de 10 heures malgré la pression intense du gouvernement pour reprendre ses opérations, ont déclaré des responsables anonymes de l'aéroport à Channel 12, la chaîne d’information israélienne.

Actuellement, aucun vol ne quitte l'aéroport et aucun bagage enregistré n'est embarqué à bord des avions.

Banques perturbées

Bloomberg a annoncé que plusieurs grandes banques israéliennes devraient fermer, même si la Bourse de Tel-Aviv devrait rester ouverte. Les ministères, les municipalités locales, les services postaux et les universités devraient également fermer.

Entre-temps, le procureur général d'Israël a demandé au tribunal du travail de statuer contre la grève déclarée par le président de la Histadrout, Arnon Bar-David, ont rapporté les médias israéliens.

La requête demande au tribunal de décider que la grève n'est pas une « grève pour un conflit collectif du travail et est, par conséquent, une grève politique ».

Toutefois, les médias israéliens ont cité une source au sein de la Histadrout selon laquelle le syndicat envisagerait de prolonger la grève jusqu'à mardi également.

Routes bloquées

Le Times of Israel a rapporté que des dizaines de manifestants bloquaient la rue Ibn Gvirol à Tel-Aviv, tandis que d'autres bloquaient une route dans la ville de Rosh Pina, au nord de la Palestine occupée. En outre, des manifestants se sont également rassemblés au carrefour de Shilat, près de Modi'in.

Le chef de l'opposition Yaïr Lapid a appelé les syndicats, les employeurs et les autorités locales de l'occupation israélienne à perturber l'économie. Il a également demandé au président de la Knesset de convoquer une assemblée générale d'urgence pour discuter de la conclusion d'un accord concernant Gaza.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV