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Le rapprochement Ankara-Damas est dans l'intérêt des deux pays (Ministre turc de la Défense)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre turc de la Défense Yasar Guler. ©AA

Le ministre turc de la Défense, Yasar Guler, s'est dit satisfait du processus de rapprochement et de rétablissement des relations diplomatiques avec la Syrie, affirmant qu'une normalisation rapide des relations mutuelles est dans l'intérêt des deux pays voisins.

Samedi, Guler a rappelé la déclaration du président turc Recep Tayyip Erdogan sur sa volonté de rencontrer son homologue syrien Bachar al-Assad, notant que Damas a accepté positivement l'initiative d'Ankara.

Il a également qualifié de « tout à fait positives » les récentes déclarations du président syrien selon lesquelles le rapprochement avec la Turquie nécessite un respect mutuel de la souveraineté et un véritable engagement à s'attaquer aux causes profondes des tensions dans les relations bilatérales entre Damas et Ankara.

« Je ne pense pas qu'il y ait un problème insurmontable entre nous. Une fois que nous aurons résolu nos problèmes, nous pourrons poursuivre nos activités normales en tant que pays voisins. La résolution du conflit sera dans l'intérêt des deux parties », a déclaré Guler.

S'adressant à l'Assemblée du peuple, l'autorité législative de la Syrie, le 25 août, le président Bachar al-Assad a déclaré : « Pour qu'une quelconque normalisation des relations ait lieu, la Turquie doit inverser les politiques qui ont conduit à la situation actuelle, y compris le retrait des forces turques du territoire syrien et la cessation du soutien aux groupes terroristes. »

Assad a souligné que « ces questions ne sont pas de simples conditions mais des exigences fondamentales pour une diplomatie réussie ».

Le chef de l’Etat syrien a également appelé à un accord formel entre Damas et Ankara, qui définirait les principes des futures négociations et garantirait que toutes les étapes soient conformes au droit international et à la souveraineté des deux pays.

Le processus de normalisation des relations entre Ankara et Damas a commencé le 28 décembre 2022, marqué par une réunion à Moscou impliquant les ministres de la Défense de la Russie, de la Syrie et de la Turquie. Cette réunion a représenté le dialogue le plus important entre les deux nations depuis le début du conflit syrien.

Depuis 2016, la Turquie a entrepris trois opérations terrestres importantes ciblant les miliciens du nord de la Syrie qui sont soutenus par les États-Unis.

Le gouvernement turc affirme que les miliciens des Unités de protection du peuple kurde (YPG), soutenus par les États-Unis, ont des liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

La Syrie considère la présence turque sur son sol comme illégale, affirmant qu'elle se réserve le droit de défendre sa souveraineté contre les forces d'occupation.

Le président syrien Bachar al-Assad a lié le rapprochement avec la Turquie à la fin de l'occupation par Ankara des régions du nord du pays arabe et à son soutien aux groupes terroristes qui sèment le chaos et combattent le gouvernement de Damas.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV