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Zoom Afrique du 28 août 2024

Zoom Afrique du 28 août 2024

Les titres de la rédaction :

  • Côte d’Ivoire : les exportateurs locaux de cacao obtiendront un coup de pouce financier en 2024/2025
  • Kenya : Naivasha abritera une unité de transformation de pomme de terre
  • Ghana : la reconstruction de l’autoroute Accra-Tema a démarré
  • Le Kenya ambitionne de construire une centrale nucléaire d’ici 2034

Les analyses de la rédaction :

1. Tchad-Russie : les USA tremblent ! 

Le Tchad se rapproche de la Russie, et les USA tremblent. C’était un comportement à prévoir.  

Récemment, les autorités tchadiennes ont exprimé des doutes quant à la poursuite de leur coopération militaire avec les États-Unis. Cela a conduit à une série de discussions entre les hauts responsables des départements d’État et de la Défense et les dirigeants tchadiens à N’Djamena. Ces discussions interviennent à un moment critique, où le Tchad remet en question l’accord qui autorise l’accès de l’armée américaine à son territoire. Cette remise en question a déjà poussé les États-Unis à retirer une unité de 75 membres des forces spéciales opérant près de la capitale. 

L’inquiétude américaine est exacerbée par les récents développements au Niger voisin, où les États-Unis ont été contraints de céder le contrôle d’une base militaire de 100 millions de dollars à l’État nigérien. Le Tchad, autrefois perçu comme un partenaire secondaire comparé au Niger, prend désormais une importance nouvelle dans la stratégie américaine en Afrique. 

Les États-Unis, conscients de cette évolution, cherchent à ajuster leur approche. Un haut responsable de la défense a reconnu que l’époque où les Américains prenaient les devants dans les opérations militaires en Afrique pourrait être révolue. Au lieu de cela, Washington envisage désormais une collaboration plus équilibrée, où les objectifs tchadiens seraient mieux pris en compte. « Ce que nous entendons de la part de nombreux partenaires africains, c’est qu’ils veulent prendre les devants et qu’ils sont intéressés par notre facilitation », a déclaré un responsable américain, soulignant le besoin d’une nouvelle dynamique dans les relations bilatérales. 

Cependant, malgré cette volonté de dialogue, les États-Unis ne cachent pas leur crainte de voir le Tchad se rapprocher d’autres puissances, notamment la Russie. 

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères et Envoyé spécial du président pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov, et l’ambassadeur du Tchad à Moscou, Adam Béchir Mahamoud, ont confirmé l’intention des deux pays de renforcer leur coopération dans les domaines commerciaux, économiques et humanitaires, selon le ministère russe des Affaires étrangères.  

Cette perspective inquiète Washington, qui voit en cela un risque énorme pour ses intérêts dans la région.

2. Une Europe raciste envers les Africains 

Les autorités de la Biélorussie ont rapporté que trois citoyens camerounais qui tentaient de demander asile en Pologne, ont été maltraités par les forces de sécurités polonaises et laissés agonisants près de la frontière biélorusse. 

Selon le Comité national des frontières de Biélorussie, les trois Camerounais, dont deux hommes et une femme, ont été retrouvés par les gardes-frontière biélorusses, incapables de bouger, dans la région de Svislach. Ils ont ensuite expliqué avoir été battus par les forces de sécurité polonaises alors qu’ils demandaient l’asile. 

Les victimes ont expliqué avoir reçu des coups de pieds et de matraques sur leurs bras, jambes et sur leurs têtes, alors qu’ils demandaient l’asile sur le territoire polonais. Ils ont ensuite été poussés vers la Biélorussie, indique Minks dont les gardes-frontière leur ont prodigué les premiers soins, appelé une ambulance et une équipe d’enquêteurs. 

Les témoignages de traitement inégal et de discrimination ne se limitent pas à la frontière polono-biélorusse. De nombreux étudiants et travailleurs africains qui vivaient en Ukraine avant le début de la guerre ont rapporté avoir été empêchés de monter à bord des trains et autobus destinés à évacuer les civils. Des vidéos et des témoignages sur les réseaux sociaux montrent des scènes où des Africains sont mis à l’écart et laissés pour compte tandis que des citoyens ukrainiens sont priorisés. 

En Roumanie, en Hongrie et en Slovaquie, d’autres réfugiés africains ont également signalé des cas de mauvais traitements et d’abus de la part des gardes-frontière et des autorités locales. Ces incidents ont suscité une indignation internationale et ont conduit à des appels pour une meilleure protection et un traitement équitable de tous les réfugiés, indépendamment de leur race ou nationalité. 

Dans ce contexte, plusieurs organisations de défense des droits de l’homme et des réfugiés ont appelé les pays européens à examiner et à réformer leurs politiques migratoires pour garantir l’égalité de traitement des réfugiés. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a également exprimé sa préoccupation et a demandé une enquête sur les allégations de discrimination et de mauvais traitements aux frontières. 

Bien que des efforts aient été faits pour améliorer la situation, les témoignages comme ceux des trois Camerounais montrent qu’il reste beaucoup à faire pour garantir que les principes d’humanité et de non-discrimination soient respectés dans les politiques migratoires européennes. 

L’Europe « hospitalière » et très pointilleuse quant au « respect des droits de l’Homme » à travers le monde, poursuit sa politique de xénophobie et de génocide à l’encontre des réfugiés indésirables en raison de leur race et de leur nationalité. Les lois migratoires européennes promeuvent la violence et la brutalité », déplorent les autorités biélorusses. 

3. Mali : après RFI et France 24, la chaîne LCI suspendue 

Après la suspension définitive de RFI et France 24, c’est désormais au tour de la chaîne LCI d’être sanctionnée par la Haute Autorité de la Communication (HAC) du Mali qui a décidé de suspendre la chaîne de télévision française LCI des bouquets des distributeurs autorisés pour une période de deux mois. Cette décision, prise le 23 août 2024, en raison de propos jugés diffamatoires et incitant à la déstabilisation, fait suite à la diffusion d’une émission controversée intitulée « Wagner décimé au Mali : La main de Kiev » le 27 juillet 2024, dans laquelle le Colonel Michel Goya, consultant militaire de LCI, a émis des propos jugés diffamatoires et incitatifs à la violence contre les Forces armées maliennes (FAMa) et leurs partenaires russes. 

Le contenu de l’émission a été sévèrement critiqué par la HAC, qui a relevé plusieurs violations des dispositions légales maliennes, y compris des accusations infondées contre l’armée malienne et des incitations à soutenir le terrorisme sous prétexte de solidarité avec l’Ukraine. Pour la HAC, certaines des affirmations faites par le Colonel Goya sont assimilables à une apologie du terrorisme, un crime gravement condamné par les Nations Unies et l’ensemble de ses États membres. 

Cette mesure s’inscrit dans la continuité d’une série d’actions menées par les autorités maliennes contre les médias étrangers accusés de véhiculer des informations jugées hostiles à la souveraineté du Mali. En avril 2024, la HAC avait déjà suspendu la diffusion de France 24 et de Radio France Internationale (RFI) pour des motifs similaires, accusant ces médias de propager de « fausses allégations » d’exactions commises par les forces maliennes. 

Le retrait de LCI des bouquets télévisuels au Mali marque un nouveau chapitre dans les relations tendues entre le gouvernement malien et certains médias internationaux. Cette décision réaffirme la détermination des autorités maliennes à protéger ce qu’elles perçoivent comme l’intégrité et la souveraineté nationale face à des campagnes médiatiques étrangères jugées déstabilisatrices. 

Les distributeurs de services de radiodiffusion sonore et télévisuelle autorisés au Mali sont tenus d’exécuter cette décision sans délai, conformément aux directives de la HAC. Le Président de la HAC, Gaoussou Coulibaly, a souligné l’importance de cette mesure pour maintenir l’ordre et la stabilité dans un contexte sécuritaire délicat pour le Mali. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV