TV

Quels sont les scénarios et les cibles probables d’une frappe de représailles sur Qods occupée ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par Ivan Kesic

Près de trois semaines après l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran et du commandant de haut rang du Hezbollah Fuad Shukr à Beyrouth, les options pour une opération militaire de représailles contre l’entité sioniste sont étudiées.

L'opération de représailles sera probablement sévère et sans précédent, comme l'indiquent des sources sur le site Press TV, bien que le calendrier précis et la nature de la réponse restent entourés de mystère.

Parmi les cibles potentielles figurent Tel-Aviv, Haïfa et Qods occupé (Jérusalem-Ouest), comme le site Press TV l'a précédemment analysé, ce sont les cibles les plus probables dans les territoires occupés.

La zone occupée de Qods ou de Jérusalem-Ouest abrite un certain nombre de sites militaires et de renseignement importants appartenant au régime israélien qui pourraient être facilement bombardés par des missiles à longue portée.

Une cible importante, selon notre analyse, est le complexe de bâtiments militaires israéliens dans le quartier de Givat Ram qui abrite la Knesset (le Parlement du régime israélien), le bâtiment du ministère des Affaires militaires, le bureau du Premier ministre et ses services de renseignement associés.

Ces deux derniers sont situés dans la rue Kaplan, à proximité immédiate du lycée Leyada et des quartiers résidentiels de l'ouest, comme on peut le voir sur la carte.

À environ 750 mètres à l'est de ce complexe, à la jonction des rues Smolenskin et Balfour, se trouve la résidence officielle du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, connue sous le nom de Maison Aghion.

Les médias israéliens ont également rapporté l’existence d’un bunker souterrain dans la ville occupée, connu sous le nom de « Centre de gestion nationale », dont l’emplacement exact reste inconnu, mais il est probablement situé sous le complexe susmentionné.

Le complexe du régime israélien à Givat Ram, au centre de Jérusalem occupée al-Qods, avec le complexe de la Knesset au premier plan et les bâtiments du Premier ministre israélien et du
ministère des Affaires militaires en arrière-plan

Ce site sert de refuge sûr aux hauts dirigeants du régime israélien qui peuvent y rester cachés pendant une période prolongée en cas de guerre et a été préparé par le service militaire interne Shin Bet.

Selon ces informations, un bunker souterrain dans la ville de Qods occupée est relié par une communication sécurisée au siège du ministère des Affaires militaires et à son bunker souterrain à Tel-Aviv, comme mentionné dans l'analyse précédente de Press TV.

Les bases SIGINT d'Ofrit et d'Ora revêtent une importance particulière, car elles permettent à l'unité 8200 de l'agence d'espionnage israélienne d'intercepter, de collecter, de déchiffrer et d'analyser les signaux de renseignement (SIGINT) dans toute la région.

L'unité 8200 gère un certain nombre de bases de ce type dans les territoires occupés, dont beaucoup sont strictement classifiées, mais certains de ses principaux emplacements ont été divulgués dans les médias publics ou officiels.

Un grand nombre de ces sites ont été localisés ces derniers mois grâce aux frappes du Hezbollah sur des bases SIGINT dans les hauteurs du Golan occupé et dans le nord de la Palestine occupée.

D'autres bases militaires connues se trouvent dans la ville d'Herzliya, le camp Moshe Dayan à Ramat HaSharon, entre Tel-Aviv et Herzliya, l'immense base d'Urim dans le désert du Néguev, et d'importants sites clandestins sur le mont Avital et le mont Hermon, tous deux sur les hauteurs du Golan occupé.

Les installations SIGINT de ces bases interceptent les appels téléphoniques internationaux, les courriers électroniques, les satellites de télécommunication régionaux, les communications maritimes et les câbles sous-marins. Elles sont donc d’une importance cruciale pour identifier et localiser les cibles des assassinats perpétrés par le régime.


La base SIGINT d'Ofrit (en bas à droite), à ​​l'est de l'Université hébraïque et au sud des quartiers densément peuplés, est désormais utilisée pour la radio militaire israélienne et le quartier général des unités militaires.

La base SIGINT d'Ofrit est située sur la rue Martin Buber à Qods-Est occupée, juste de l'autre côté de la Ligne verte, sur le mont Scopus, l'un des points les plus élevés de la ville, offrant le meilleur point d'observation pour recevoir et transmettre des signaux aux satellites spatiaux.

Il se trouve à seulement 100 mètres à l’est du campus de l’Université hébraïque, l’un des principaux établissements d’enseignement supérieur du régime, et tout aussi loin au sud des zones résidentielles densément peuplées.

La base a été accidentellement localisée début 2014 lorsque le correspondant militaire israélien Ronen Bergman l'a mentionnée à la télévision israélienne, après quoi le segment du reportage a été rapidement censuré.

Bergman avait révélé que la soi-disant « Agence de sécurité nationale » disposait d’une installation secrète dans la ville occupée de Qods qui surveillait tous les satellites américains. Et après quoi il est devenu clair qu’une importante agence d’espionnage américaine collabore si étroitement avec les services de renseignement israéliens qu’elle disposait d’une installation commune avec eux.

Il a également révélé l’existence d’un accord secret permettant au régime israélien de partager toutes les informations de renseignement produites dans le cadre du réseau Five Eyes, une puissante alliance de renseignement comprenant l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Malgré les efforts du régime pour censurer les informations et les images satellite à haute résolution, les fuites de données et la position topographique suggèrent que ces images ont été utilisées pour l'interception des télécommunications de la Cisjordanie occupée et des voisins orientaux de la région.


Base SIGINT d'Ora (à gauche) à côté des colonies sionistes à l'ouest de Jérusalem occupée al-Quds

En 2018, des analystes indépendants tels que Richard Silverstein ont rapporté que l’équipement SIGINT avait été déplacé de la base d’Ofrit vers la nouvelle base d’Ora, après quoi la première est devenue le quartier général d’une unité du « Home Command » de l’armée israélienne et de la station de radio de l’armée.

La raison n'en a pas été donnée, mais il est possible que la base soit devenue trop exposée aux frappes palestiniennes après que sa fonction ait été révélée, ou que la controverse ait porté sur le fait qu'une base d'espionnage conjointe américano-israélienne était stationnée à l'est de Qods occupée ; violant ainsi la politique étrangère américaine de ne pas ratifier l'occupation israélienne des territoires palestiniens conquis en 1967.

La nouvelle base SIGINT d'Ora est située à 10 kilomètres au sud-ouest, plus profondément dans les territoires occupés, mais l'altitude est encore plus élevée et offre à nouveau une excellente position pour la surveillance du renseignement des zones de l'est.

Les installations de renseignement sont situées à quelques mètres de la colonie israélienne illégale construite sur l'ancien village palestinien d'al-Jura, nettoyé ethniquement par des gangs sionistes en 1948.

D’autres installations militaires et de renseignement comprennent la base de Har Nof et le camp Anatot dans l’est de Qods occupé, un centre de détention notoire où des civils palestiniens innocents sont fréquemment détenus et maltraités.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV