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Gaza: l'armée israélienne utilise des civils palestiniens comme boucliers humains

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces de l'armée israélienne ont attaché un Palestinien blessé au capot d'un véhicule militaire lors d'un raid d'arrestation dans la ville de Jénine en Cisjordanie occupée, le 23 juin 2024. (Capture d'écran d'une vidéo diffusée sur X)

L'armée israélienne utilise des hommes palestiniens comme boucliers humains pour fouiller les tunnels de la bande de Gaza assiégée à la recherche de combattants du Mouvement de résistance islamique palestinien Hamas.

Plusieurs militaires israéliens ont déclaré avoir enlevé des civils palestiniens pour les utiliser comme boucliers humains, au vue et au su des hauts responsables de l'armée, dont le chef d'état-major Herzi Halevi, selon un rapport du journal israélien Haaretz publié mardi 13 août.

« Il vaut mieux que ce soient eux (les Palestiniens) qui explosent et non les soldats (israéliens) », ont déclaré des responsables de l'armée israélienne cités par le journal.   

Haaretz rapporte que les Palestiniens, y compris des hommes âgés et des adolescents, sont obligés de porter des uniformes de l'armée israélienne avec leurs chaussures de tennis ou leurs sandales, tandis que leurs « mains sont menottées derrière le dos et leurs visages expriment la peur ».

« Ils ont dit que nos vies étaient plus importantes que la leur », ont déclaré les soldats israéliens, ajoutant qu'en fin de compte, « il vaut mieux que nos soldats soient en vie et qu'ils explosent avec un engin explosif ».

De nombreux soldats israéliens ont confirmé avoir été envoyés pour retrouver et enlever les hommes palestiniens qui y sont « aptes ».

Une vidéo diffusée, dimanche 31 juin, par la chaîne d’information qatarie Al Jazeera montre des soldats israéliens dans la bande de Gaza utilisant des détenus palestiniens comme boucliers humains.

Dans la vidéo, on voit des soldats attacher des caméras corporelles à des détenus menottés et même les habiller d'uniformes et de gilets avant de les envoyer dans des bâtiments détruits et même aux entrées des tunnels, afin de garantir que les zones n'ont pas été truquées avec des explosifs, avant que les soldats n'y entrent.

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« Quand j'ai vu le reportage d'Al Jazeera, j'ai dit : "Oh! Oui c'est vrai" », a déclaré un soldat israélien qui a participé à cette opération.

« J'ai ensuite vu la réponse de Tsahal, qui ne reflète pas du tout la réalité. Cela a été fait au moins en connaissance de cause par la brigade… Tsahal sait qu'il ne s'agit pas d'un incident isolé d'un jeune député stupide qui décide de lui-même de tuer quelqu'un », a-t-il ajouté.

« L'armée israélienne a déjà utilisé des Palestiniens comme boucliers humains », a indiqué Haaretz. Lors de l'opération « Mur de protection » en 2002, cette pratique était acceptée dans l'armée et était connue sous le nom de « procédure du voisinage ».

Israël commet des « crimes de guerre flagrants »

Izzat Al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré que l'enquête du journal Haaretz « confirme une fois de plus que l'armée ennemie commet des crimes de guerre flagrants qui doivent être condamnés par le monde entier ».

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« Nous appelons la Cour internationale de Justice (CIJ) à inclure ces aveux dans le dossier des crimes de guerre pour lesquels l'occupation est jugée », a-t-il dit. Et de poursuivre : « Nous exhortons les organisations internationales et de défense des droits à dénoncer et à condamner ces crimes, et à demander des comptes aux dirigeants de l’occupation nazie. »

L’Afrique du Sud a déposé une plainte contre Israël en décembre 2023 pour sa guerre dans la bande de Gaza. Selon la demande de l’Afrique du Sud, les actions d’Israël à Gaza avaient « un caractère génocidaire parce qu’elles visent à provoquer la destruction d’une partie substantielle du groupe national, racial et ethnique palestinien ».

En janvier, la CIJ, dont les ordonnances sont juridiquement contraignantes mais manquent de mécanismes d’application directs, a rendu une décision provisoire, ordonnant au régime occupant de prendre toutes les mesures pour empêcher le génocide à Gaza, mais n’est pas allée jusqu’à ordonner un cessez-le-feu.

L’attaque sanglante du régime israélien contre Gaza, soutenue par Washington, a jusqu’à présent tué près de 40 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et en a blessé 92 152 autres. Des milliers d’autres personnes sont également portées disparues et présumées mortes sous les décombres.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV