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Zoom Afrique du 9 août 2024

Zoom Afrique du 9 août 2024

Les titres de la rédaction :

  • Afrique du Sud : début des préparatifs pour la recherche de gaz à Mpumalanga
  • Ghana : l’italien BF lance un projet agricole de près de 100 millions $
  • MTN a finalisé la vente de sa filiale bissau-guinéenne à Telecel
  • La BAD prévoit une croissance de 4,5 % en 2024 et 5,3 % en 2025 pour Madagascar

Les analyses de la rédaction :

1. « Les FAMa ne se laisseront jamais divertir par un quelconque appui ou guerre informationnelle à outrance » a déclaré le Colonel-major Souleymane Dembele 

Ce lundi 5 août 2024, le patron malien de la Direction des informations et des relations publiques des armées  (DIRPA), est revenu largement sur ces derniers événements survenus à Tinzaouatène entre le 19 et le 26 juillet 2024. Tinzaouatène, dit-il, est une localité située à 200 Km au nord-est de Kidal, et dans laquelle, les groupes armés terroristes sévissaient contre les populations avec des raquettes, des vols et le braquage des convois de ravitaillement des principales villes du nord. Ainsi, il ressort de son propos que le jeudi 25 juillet 2024, une patrouille FAMa a fait l’objet d’une première attaque terroriste aux abords de Tinzaouatène, mais que la vive réaction de nos forces a permis de repousser l’ennemi et de lui infliger de lourdes pertes en vie humaine et matérielle. Le vendredi 26 juillet 2024, les combats ont repris avec beaucoup d’intensité. L’aviation FAMa a opéré deux frappes chirurgicales sur les positions ennemies. Durant toute la journée, les combats ont été ardus et violents.

Les GAT ayant bénéficié d’une coalition opportuniste avec l’EIGS et le JIMN ont lancé des véhicules kamikazes contre les positions des FAMa. Dans la nuit du vendredi à samedi, la coalition terroriste, venue de tout bord, a fait une tentative d’encercler les forces ayant conduit à de violents combats avec beaucoup de pertes en vie humaine et en matériels tant du côté des FAMa et de la horde internationale des terroristes.

De ces derniers combats, le patron de la DIRPA  invite à retenir trois choses, à savoir : la dégradation drastique des conditions météorologique avec des vents de sables violents ; les appuis subséquents dans une alliance de circonstance avec les groupes terroristes de la sous-région et, la bravoure, la détermination exemplaire de l'armée. Selon lui, les FAMa engagées dans cette opération d’envergure ont montré, une fois de plus, leur dévouement et leur sens élevé du devoir lors de l’attaque. «La situation n’entamera, en rien, la détermination des Forces armées maliennes engagées dans une dynamique de restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. Les FAMa ne se laisseront jamais divertir par un quelconque appui ou guerre informationnelle à outrance, magistralement concoctés par des ennemis de la nation malienne dans le but de saper le moral et semer le doute dans leur esprit», a-t-il fait savoir.

2. Niger : le général Tchiani accuse la France de comploter contre son pays

Par RT France

Le chef de l’État Abdourahamane Tiani a accusé la France et le Bénin de vouloir déstabiliser le Niger, dans une interview à la télévision nationale. Il a fustigé, par la même occasion «l’embargo sauvage» de la CEDEAO qui a pour objectif «d’affamer» son peuple, tout en saluant l’aide du Mali et du Burkina Faso, mais aussi du Togo. Au Niger, le chef de l’État, Abdourahamane Tiani a accusé la France de comploter contre son pays, en provoquant «une situation de chaos», que l’on ne peut comprendre, selon ses mots, que «lorsqu’on la vit au quotidien au Niger». Le général a évoqué notamment la présence «d’agents du renseignement français» présents au Bénin mobilisés pour «déstabiliser» son pays. Cette «situation sécuritaire est née de la volonté de certaines puissances de continuer à nous dominer malheureusement avec la complicité de certains nigériens», a déploré le général, qui s’exprimait le 3 août au soir dans une interview à la télévision nationale à l’occasion du 64ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Niger, qui coïncide avec la non moins symbolique Fête de l’Arbre. Le général Tiani a dressé, au cours de cette interview, les bilans économique, social et militaire d’une année qualifiée de «très difficile», depuis l’arrivée de son gouvernement militaire au pouvoir avec le coup d’État du 26 juillet 2023. «À travers les mesures sécuritaires et socio-économiques, nous avons su rester debout, le peuple nigérien est resté debout, et le Niger est resté debout», a notamment souligné le chef de l’État, cité par l’agence de presse officielle ANP. Ces mesures, a expliqué le dirigeant, ont permis d’assurer la permanence des ravitaillements au profit des populations, malgré les sanctions économiques infligés à son pays par la CEDEAO depuis l’année dernière.

Le président Tiani a salué, dans ce contexte, la résilience du peuple nigérien, pendant ces 365 jours passés sous un «embargo sauvage», «irresponsable» et «inique», d’après ses mots. Il a remercié le Mali et le Burkina, ses alliés de la nouvelle confédération des États du Sahel (AES), mais aussi le Togo, qui ont fait «un excellent travail pour permettre à notre pays de ne pas souffrir des affres de la faim et du chaos». Ses déclarations interviennent en effet quelques semaines après l’annonce, le 6 juillet, de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, fondée pour contrer l’influence de la CEDEAO, une organisation que ces trois pays jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale. 

3. Le Mali rompt avec l'Ukraine sur fond d’accusations de « soutien au terrorisme »

La décision survient au lendemain de la convocation de l'ambassadeur d'Ukraine à Dakar par le ministère sénégalais des Affaires étrangères, pour avoir publié une « vidéo de soutien » aux récentes attaques meurtrières contre l'armée malienne et ses alliés russes. Le gouvernement malien a décidé la « rupture avec effet immédiat » de ses relations diplomatiques avec l'Ukraine, a annoncé son porte-parole, le colonel Abdoulaye Maïga, le dimanche 4 août 2024, accusant Kiev d’avoir soutenu des groupes terroristes impliqués dans une attaque meurtrière contre l’armée et les troupes russes d’Africa Corps.

«Le gouvernement de transition de la République du Mali a pris connaissance, avec une profonde stupeur, des propos subversifs par lesquels Andriy Yusov, porte-parole de l'agence ukrainienne de renseignement militaire, a avoué l'implication de l'Ukraine dans une attaque lâche, traître et barbare de groupes armés terroristes ayant entraîné la mort d'éléments des Forces de défense et de sécurité maliennes à Tinzaouatène, ainsi que des dégâts matériels », a souligné M. Maïga dans un communiqué.

Il a également indiqué que Bamako compte saisir les autorités judiciaires compétentes, et prendre les « mesures nécessaires pour prévenir toute déstabilisation du Mali à partir d'Etats africains, notamment à partir d'ambassades ukrainiennes installées dans la sous-région, avec des terroristes déguisés en diplomates ». La décision des autorités maliennes survient au lendemain de la convocation de l'ambassadeur d'Ukraine à Dakar par le ministère sénégalais des Affaires étrangères, pour avoir publié une « vidéo de soutien » aux récentes attaques meurtrières contre l'armée malienne et ses alliés russes. « Constant dans sa position de neutralité constructive dans le conflit russo-ukrainien, le Sénégal ne peut tolérer une quelconque tentative de transférer sur son territoire la propagande médiatique en cours dans ce conflit », a déclaré le ministère sénégalais des Affaires étrangères, cité dans un communiqué.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV