Le gouvernement italien a repris ses relations diplomatiques avec la Syrie en nommant un ambassadeur dans le pays arabe alors que de plus en plus de pays européens s'efforcent d'améliorer leurs relations avec Damas après une interruption de dix ans.
Stefano Ravagnan, qui est actuellement l'envoyé spécial du ministère italien des Affaires étrangères pour la Syrie, a été nommé ambassadeur jeudi et prendra bientôt ses nouvelles fonctions plus de 12 ans après que l’Italie a rappelé son ambassadeur en Syrie.
Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a expliqué que cette décision, qui intervient quelques jours après que huit pays de l'UE ont appelé le bloc dans une lettre à « revoir et évaluer » sa politique en Syrie, vise à « braquer les projecteurs » sur le pays arabe.
« Notre objectif est de mettre en place une politique à l'égard de la Syrie plus active, axée sur les résultats et opérationnelle… Cela nous permettrait d’accroître notre influence politique [et] l’efficacité de notre aide humanitaire », ont indiqué les ministres des Affaires étrangères d’Autriche, de Croatie, de Chypre, de Grèce, de République tchèque, de Slovaquie, de Slovénie et d’Italie dans la lettre envoyée au chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell.
La lettre mettait l'accent sur « la situation humanitaire » en Syrie, qui, selon elle, s’est « encore détériorée » alors que l’économie du pays est « en désordre ».
Les ministres ont également suggéré de choisir un envoyé de l’UE en Syrie, qui serait chargé de renouer le dialogue avec l’ambassadeur de Syrie à Bruxelles et de coordonner les activités avec les acteurs syriens et régionaux.
D’autres suggestions comprenaient le lancement d’un échange stratégique avec les partenaires arabes et la gestion des effets négatifs des sanctions de l’UE imposées au gouvernement syrien.
La Roumanie, la Bulgarie, la Grèce, Chypre, la Hongrie et la Tchéquie sont les seuls pays européens à avoir des ambassades opérationnelles en Syrie.
Le gouvernement italien a rappelé ses diplomates en Syrie en 2012 et suspendu ses activités diplomatiques alors que Damas combattait des terroristes soutenus par l'étranger qui semaient le chaos dans le pays.
La Syrie a d’abord perdu d’énormes pans de territoire au profit des terroristes, mais les a progressivement reconquis avec l’aide de ses alliés, l’Iran et la Russie.
