Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim Ali Bagheri Kani qui s’exprimait, mercredi 17 juillet, à la réunion du Conseil de sécurité a appelé cette instance à prendre des mesures décisives et immédiates pour mettre un terme à la campagne génocidaire d'Israël à Gaza.
Il a évoqué les crimes commis par Israël à Gaza au cours des neuf derniers mois, qui ont entraîné le massacre de personnes innocentes, notamment des femmes et des enfants.
Il a déclaré que le régime sioniste avait commis des crimes contre l'humanité au cours des 285 derniers jours à Gaza.
« À travers une "campagne de terreur", le régime israélien continue de massacrer la population sans défense de Gaza principalement des femmes et des enfants, au rythme de 20 morts ou blessés par heure », a-t-il dénoncé. « Il a détruit plus de 80% des zones résidentielles et toutes les infrastructures, y compris les hôpitaux, les mosquées, les églises, les centres éducatifs et les sites historiques. »
M. Bagheri Kani a déclaré que le régime israélien avait également utilisé la famine comme une arme en bloquant les voies d’acheminement de l’aide et en attaquant les camps de réfugiés et les personnes déplacées.
Il a condamné la poursuite des crimes du régime israélien contre les Palestiniens en dépit de la condamnation mondiale et des nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à la fin immédiate du génocide, faisant allusion à l'adoption de quatre résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et de trois mesures provisoires demandées par la Cour internationale de justice.
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Le plus haut diplomate iranien a exhorté le Conseil de sécurité à adopter une résolution globale et juridique en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations unies pour contraindre Israël à mettre fin immédiatement et sans réserve à son agression, à appliquer un cessez-le-feu permanent, à lever le siège de Gaza et à rouvrir les points de passage frontaliers pour l’acheminement rapide et sans entrave de l’aide humanitaire.
Il a également appelé le Conseil de sécurité à agir pour faire pression sur Israël afin qu’il « retire immédiatement, complètement et sans condition ses forces militaires et de sécurité de Gaza ».
Israël, a ajouté le ministre iranien, doit être contraint par le Conseil de sécurité à « lever le siège de Gaza, à mettre fin au déplacement forcé de la population, à l’expansion des colonies de peuplement et à fournir une compensation complète et immédiate pour tous les dommages infligés à la population, aux infrastructures et aux zones résidentielles ».
Il a également demandé que tous les commandants et auteurs des crimes israéliens à Gaza et dans d’autres territoires occupés de la Palestine soient poursuivis et punis.
« La seule façon de rétablir la paix est de mettre un terme immédiat, complet et permanent à l’occupation, à l’agression et aux crimes commis par ce régime. »
« Le Conseil de sécurité a la responsabilité d’atteindre cet objectif et, malheureusement, l’inaction et l’incapacité de celui-ci au cours des 80 dernières années ont encouragé le régime israélien à commettre davantage de crimes contre le peuple opprimé de Palestine. »
Israël a mis en garde contre une attaque sur le Liban
Dans une autre partie de son discours, M. Bagheri a mis en garde contre toute action agressive d'Israël contre le Liban, qualifiant l'expansion potentielle du conflit au Liban d’erreur de calcul qui pourrait exacerber l'instabilité régionale.
« Ces derniers temps, les dirigeants bellicistes de ce régime s’imaginaient que l’extension de la guerre au Liban pourrait les sauver du bourbier de Gaza. C’est une erreur de calcul absurde et dangereuse qui aggrave la situation déjà chaotique dans cette région sensible et qui échappe à tout contrôle », s’est-il alarmé.
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Le ministre par intérim a averti que toute attaque contre le Liban entraînerait une réponse « décisive et décevante » de la part de la région et de la communauté internationale.
« Dans cette salle et depuis cette tribune, je voudrais mettre en garde fermement contre toute action aventureuse de ce régime voyou et ses conséquences. »
Il a insisté sur la responsabilité des États-Unis en tant que principal soutien d’Israël, suggérant que Washington devait agir pour contenir la menace israélienne.
