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Zoom Afrique du 18 juin 2024

Zoom Afrique du 18 juin 2024

Les titres de la rédaction :

  • Le Bénin exporte vers l’Europe ses premiers vêtements produits localement
  • Éthiopie : découverte de gaz naturel dans la région de l’Ogaden
  • Ghana : hausse de la production et des revenus sur les deux mines d’or d’Asante
  • Tanzanie : le 1er tronçon du réseau SGR est opérationnel

Les analyses de la rédaction :

1. La lutte contre le néocolonialisme occidental. Article de l’ambassadeur de Russie au Soudan, Andreï Tchernovol 

L’ordre mondial occidental est actuellement en crise systématique. Les pays du « Sud global » ne sont plus disposés à accepter le rôle de « terres néocoloniales » pour le fameux milliard de fortunés. La prospérité du « parc Borély » a été payée non pas par le dur labeur des Européens, mais par la sueur et le sang des peuples de la planète entière. La prospérité occidentale actuelle a été lancée par les croisades, poursuivie par l’expansion et le pillage d’autres continents, et consolidée par l’ordre colonial mondial, qui subsiste de nos jours à bien des égards. 

L’effondrement de l’URSS, qui a lancé en son temps le processus de décolonisation de l’Afrique et de l’Asie, a fait naître un sentiment de permissivité parmi les élites transatlantiques actuelles. Les Occidentaux sont passés d’un humanisme hypocrite reflétant l’esprit de l’ancien président américain Woodrow Wilson à une violence flagrante dans la meilleure tradition d’Herbert Kitchener, le bourreau britannique du Soudan. La coercition est renforcée par la servitude au système mondial du dollar, le maintien du retard technologique et la désindustrialisation sous les slogans de l’agenda « vert ». 

La promotion de la démocratie et des valeurs libérales perverties est devenue un outil de répression des opposants. Tous ceux qui refusent de céder gratuitement leurs ressources aux sociétés transnationales sont mis hors-la-loi par Washington et ses alliés. 

Puis, par les mains d’extrémistes soudoyés et de la « cinquième colonne », ils attisent les conflits internes. Si les autorités s’avèrent stables, une « intervention humanitaire » est lancée sous un prétexte plausible, docilement soutenue par les agences spécialisées des Nations unies sur la base d’abondantes falsifications de nombreuses ONG « indépendantes », la grande majorité d’entre elles étant financées par l’Occident. La boucle est bouclée et le résultat est toujours le même : la destruction de l’état et des centaines de milliers de victimes. Les exemples sont connus de tous : Yougoslavie, Libye, Yémen, Irak, Afghanistan, Syrie… 

Les réfugiés deviennent des monnaies d’échange et des « esclaves de la nouvelle Rome ». Ils sont achetés, exploités et utilisés dans les querelles politiques interrégionales et internes entre les élites. Cependant, même de tels crimes ne peuvent arrêter la dégradation de l’hégémon autoproclamé, qui s’enfonce de plus en plus dans l’abîme du fascisme et du transhumanisme clairement satanique, avec sa négation de l’identité nationale, religieuse, familiale et de genre, c’est-à-dire des valeurs morales et éthiques humaines fondamentales données par Dieu, et même les lois de la nature. 

Le Soudan est devenu une nouvelle cible de l’Occident collectif. Tous les plans sont déjà élaborés : malgré l’échec de l’accord-cadre » et le conflit actuel attisé par ses idéologues occidentaux, les activistes rémunérés de l’opposition étrangère fugitive doivent à tout prix être portés au pouvoir dans le pays. Les FSR (organisation paramilitaire « Forces de soutien rapide » – « AI »), composées à 80 % de mercenaires étrangers, sont leur couverture et leur partenaire politique dans le cadre de l’accord d’Addis-Abeba. En même temps, les crimes croissants des militants, régulièrement et pathétiquement accusés par les Anglo-Saxons, ne sont qu’à l’avantage des marionnettistes, car cela leur donnera l’occasion de se débarrasser facilement d’eux plus tard. Rejeter la faute sur des commandants précis et leurs alliés, en faire des parias et s’emparer de tout, c’est une tradition séculaire des colonisateurs. 

Parallèlement, les Nations unies utilisent des schémas d’intervention internationale en vertu du chapitre VI de la Charte des Nations unies, qui avaient été élaborées lors du précédent conflit au Darfour en 2003-2005, sous le prétexte de prévenir une catastrophe humanitaire. Des méthodes peu scrupuleuses telles que la falsification de statistiques, la déformation des déclarations des officiels soudanais, la recherche et la création d’obstacles artificiels empêchant l’acheminement de l’aide humanitaire, etc. sont utilisées. Selon le plan, la déclaration de la famine au Soudan et l’ouverture forcée des frontières suivront. Il est clair que cette mesure est nécessaire pour assurer le ravitaillement incontrôlé des formations des FSR en difficulté, comme cela a déjà été pratiqué en Syrie. L’inévitable prolongation du conflit avec l’afflux au Soudan d’extrémistes venus de tout le Sahel en est la conséquence. Enfin, dans les meilleures traditions américaines, il faudrait procéder à des « bombardements humanitaires » des foyers de terrorisme international, à l’instar de Falloujah, Raqqa et Mossoul, où des dizaines de milliers de civils sont morts et où Daech n’a jamais été vaincu. 

Ce scénario arrange parfaitement les Américains. Leur « retrait » démonstratif du Niger et du Tchad, entre autres, vise à laisser les Français, dont Washington en a assez, seuls avec les peuples de la région qu’ils ont saccagés. La guerre du Darfour, qui prend de l’ampleur, est destinée à embraser enfin toute la zone sahélienne. En prime, outre l’élimination des restes de l’influence de Paris sur le continent, des difficultés supplémentaires seront créées pour l’avancée de la Russie et de la Chine, qui construisent leur politique en Afrique sur la base de la stabilité et de l’égalité. 

L’armée reste le dernier bastion sur la voie de la soi-disant « transition démocratique soudanaise ». Les Américains, l’ancienne métropole britannique et leurs alliés sont bien conscients de son rôle dans la formation de l’état à l’étape actuelle. À cet égard, les propos tenus par l’envoyé spécial du Département d’État des États-Unis, Tom Perriello, dans une interview à Foreign Policy, à propos de la menace de « somalisation » du Soudan au cas où le conflit se poursuivrait, sont particulièrement cyniques. Le disciple assidu de George Soros ne dit pas que c’est l’arrivée au pouvoir du Taqaddum sur les baïonnettes des FSR et, par conséquent, le démantèlement des Forces armées du Soudan qui conduiront inévitablement au même scénario somalien et à la désintégration du pays. Le « shérif » américain, qui n’a jamais été au Soudan durant cinq mois, ne s’intéresse pas à l’opinion des « Indiens » locaux et, en outre, au nombre de ceux qui devraient mourir sur le parcours de la mise en place de la démocratie à la manière de Washington. 

Dans le style de leurs sponsors occidentaux, l’orateur officiel du « Taqaddum » Bakri Al-Jack s’est récemment exprimé, appelant les dirigeants soudanais à se rendre avant qu’il ne soit trop tard, tout comme le Japon militariste l’a fait en 1945 (!). L’analogie est parfaite : les « démocrates » menacent d’anéantissement leur propre armée et le peuple soudanais qui l’a soutenue et appellent à la reddition les bandits et les mercenaires qui, l’autre jour, se sont une nouvelle fois distingués en massacrant les civils de Wad Al-Noura. Mais il omet que Tokyo a capitulé après les frappes nucléaires américaines sur Hiroshima et Nagasaki, et qu’en conséquence le Japon a été occupé, a perdu irrévocablement une partie de sa souveraineté et de ses territoires, et est toujours astreint à suivre l’exemple de Washington au détriment de ses propres intérêts nationaux. 

La Russie a pour habitude de résister aux assauts des « croisés occidentaux ». À l’époque où les héritiers de Salâh Ad-Dîn Al-Ayyûbî continuaient à libérer la Palestine des ancêtres des Européens d’aujourd’hui, le prince Alexandre Nevski de Novgorod battait avec succès les Allemands et les Suédois dans les pays baltes. Aujourd’hui, notre pays, avec ses associés, s’oppose à nouveau aux néo-colonisateurs occidentaux qui ont remplacé les slogans religieux par l’idéologie de la déshumanisation et du fascisme néolibéral. 

Malgré toutes les difficultés et tous les défis, nous n’abandonnons pas nos alliés du monde entier, y compris en Afrique. Nous voyons les peuples du continent relever la tête, pour qui les véritables objectifs des pseudo-bienfaiteurs occidentaux sont devenus évidents. Nous partons du principe que nos amis soudanais sont capables de résoudre leurs désaccords sans ingérence extérieure afin de sauver l’état, de lancer un dialogue ouvert au sein du Soudan, de se sentir comme un peuple uni avec des intérêts nationaux communs et de remporter la victoire. Nous sommes prêts à contribuer par tous les moyens possibles à stabiliser la situation et à ramener la paix sur le sol soudanais. 

2. Adieu les bases françaises en Afrique de l’Ouest 

Paris prévoit un repli massif de ses troupes prépositionnées, dont près de 250 au Sénégal. Un virage stratégique dicté par un vent de défiance et de remise en cause de l’ancien ordre « franco-africain ». 

Paris prévoit de réduire à quelques centaines d’hommes sa présence militaire en Afrique de l’Ouest et centrale, selon des informations obtenues par l’AFP de trois sources concordantes. Cette décision s’inscrit dans le cadre de partenariats « rénovés » et plus discrets annoncés par Emmanuel Macron après les revers subis au Sahel.   

Selon le plan envisagé par l’exécutif français, actuellement en discussion avec les partenaires africains, le nombre de forces françaises « prépositionnées » sur des emprises militaires en Afrique de l’Ouest sera drastiquement réduit. Seule une centaine de militaires seraient maintenus au Gabon, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, et environ 300 au Tchad. 

« Sous réserve d’un changement de cap, le dispositif devrait ainsi compter à l’avenir aux alentours de 600 militaires, mais sera appelé à croître ponctuellement au gré des besoins exprimés par les partenaires », expliquent les sources de l’AFP proches du dossier. 

Il y a seulement deux ans, l’ancienne puissance coloniale comptait plus de 5 000 soldats déployés dans le cadre de l’opération Barkhane au Sahel. Mais elle a progressivement été poussée dehors par les juntes au pouvoir à Bamako, Ouagadougou et Niamey, de nouveaux dirigeants entièrement souverainistes. 

« Le Tchad est le dernier pays du Sahel à héberger des soldats français. Mais il est désormais encerclé par des pays accueillant des forces paramilitaires russes », souligne l’AFP. 

Emmanuel Macron a chargé l’ancien ministre Jean-Marie Bockel de discuter avec les pays africains des nouvelles modalités de la présence militaire française. Selon M. Bockel, cité par l’AFP, « la France souhaite aujourd’hui une présence visible moindre, mais maintenir un accès logistique, humain, matériel à ces pays ». 

L’armée française prévoit la création cet été à Paris d’un commandement dédié à l’Afrique. En Côte d’Ivoire et au Sénégal, pays allié clé, la réduction des effectifs a déjà commencé. 

Le nouveau Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, critique envers Paris, a réaffirmé « la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères », tout en précisant ne pas remettre en cause les accords de défense bilatéraux. 

Selon le chef d’état-major français, cité par l’AFP, les bases françaises en Afrique « et leur visibilité sont devenues difficiles à gérer ». L’armée pourrait « mutualiser » ses bases avec d’autres partenaires ou les rétrocéder. 

Le futur dispositif resserré devra permettre d’« entretenir des relations » avec les armées locales, « garantir des accès stratégiques », « recueillir du renseignement » et « poursuivre les actions de partenariats opérationnels », mais plus de missions de combat. 

Les soldats français apporteront essentiellement de la formation et des capacités aux pays demandeurs. Paris compte aussi adopter une posture plus souple en matière de ventes d’armes. 

La base française de Djibouti, point d’appui stratégique face au détroit de Bab el-Mandeb, n’est pas concernée par cette réduction. 

3. Niger-Bénin : Un oléoduc dans lequel le pétrole ne coule plus, et deux pays au bord de l’affrontement 

Que se passe-t-il entre le Niger et le Bénin ? À quoi assistons-nous entre ces deux États voisins et frères ? Le Bénin veut obtenir l’ouverture de la frontière avec son voisin du nord-est et le Niger veut l’application de l’accord d’exploitation du pipeline, qui devrait prévaloir même en temps de guerre comme on le voit entre la Russie et l’Ukraine. Mais ces deux pays africains ne semblent plus avoir conscience que les problèmes se règlent autour d’une table de discussions où assis sous l’arbre à palabres. Est-ce la fameuse malédiction du pétrole qui est à la base de cet affrontement de volontés ou assistons à une bataille d’ego entre deux chefs d’État ? 

Selon les autorités nigériennes, le Bénin abriterait des bases françaises d’entraînement de terroristes pour attaquer leur pays d’où la fermeture de la frontière que le Bénin voudrait voir ouverte pour que le trafic des importations du Niger reprenne à partir du port de Cotonou. Mais Niamey est ferme sur sa position qui relève selon lui, de sa sécurité et de sa souveraineté. Les autorités béninoises ressentent de la frustration, voire de la colère que la frontière nigérienne avec le Nigéria soit ouverte. Le Nigéria qui avait aussi appliqué les sanctions de la CEDEAO contre le Niger et son président était même le président en exercice de l’organisation régionale à sa période va-t-en-guerre. 

Dans les échanges à distance, les esprits se sont échauffés et le Benin a procédé à l’arrestation de cinq ressortissants nigériens accusés d’en vouloir à la sécurité de l’État et d’avoir des visées terroristes. Le Niger a violemment réclamé la libération de ses ressortissants par un ultimatum très bref et a fermé l’oléoduc qui transporte son pétrole au Bénin. Pourquoi ces deux États en sont-ils arrivés à cette extrémité ? Peut-on y voir l’action d’autres États qui auraient un bénéfice quelconque dans ce climat délétère entre les deux voisins ? Des deux côtés de la frontière est-ce que l’on pense aux intérêts des peuples béninois et nigérien ? 

Ce conflit est une histoire africaine incroyable de pressions et de rapports de forces pour obtenir ce que l’on veut sans discussion et respect mutuel. L’absence de rapports courtois de bon voisinage pour arriver à développer les pays frères est la règle. En 2019 à la conclusion de l’accord tripartite entre le Bénin, le Niger et la société chinoise WAPCO, les trois parties étaient heureuses. Le Bénin d’avoir obtenu le passage du pipeline par son pays et la construction du port, au détriment du Nigéria et du Tchad qui étaient en concurrence. Les investissements pour ces infrastructures étaient les plus importants dans le pays depuis son indépendance, avec 3 000 emplois générés pour la construction et 500 pour l’exploitation. Les droits de transit et les recettes fiscales pour le Bénin sont estimés à plus de 300 milliards de francs CFA (environ 15 milliards par an) pour les 20 premières années d’exploitation de l’infrastructure. Côté nigérien, le pétrole devrait générer ¼ du PIB et fournir la moitié des recettes fiscales. C’était une bouffée d’air frais économique au moment où les cours de l’uranium sont en chute. 

Le champ pétrolier d’Agadem profite davantage aux Chinois 

Le projet est une source de richesses, d’emplois, de prospérité et de bonheur pour le Niger, pays producteur du pétrole et le Bénin, pays par lequel il transite avant de prendre la mer à bord des bateaux pour des destinations diverses au profit principalement de la société WAPCO de Chine, pays qui a financé ce vaste projet depuis le champ pétrolier d’Agadem au Niger jusqu’au port de Sémè Podji au Bénin. On peut regretter cependant que l’accord donne selon certaines sources les ¾ du pétrole nigérien à WAPCO et seulement ¼ au propriétaire nigérien parce que c’est seulement les Chinois qui ont pris les risques pour le faire en finançant tout. 

Le projet est à l’arrêt depuis le 5 juin 2024, depuis l’arrestation par les autorités béninoises de cinq ressortissants nigériens pour atteinte à la sécurité de l’État. Cette situation est le dernier dénouement d’une crise qui, au départ, n’était pas bilatérale, mais multilatérale. À l’origine était la crise déclenchée par la CEDEAO en réaction au coup d’État des généraux du Niger, contre le président Mohamed Bazoum le 28 juillet 2023. Malgré le dénouement intervenu dans cette crise par l’abandon par la CEDEAO de ses menaces de guerre, et la levée des sanctions et l’ouverture des frontières terrestres et aériennes, le Niger a gardé sa frontière fermée avec son voisin béninois pour des raisons sécuritaires au motif qu’il abriterait des bases françaises d’entraînement de groupes terroristes pour l’attaquer. 

Ce coup d’État on le sait a été très mal vécu par les dirigeants civils ouest-africains qui se sont tous sentis sur un siège éjectable avec les coups d’État. La France a aussi craint que sa déroute sahélienne se poursuive sur la côte atlantique. Très vite des sanctions ont été prises, les frontières aériennes et terrestres fermées et la menace d’une intervention militaire pour rétablir la démocratie ont été brandies. Mais les chefs d’État n’avaient pas prévu le rejet de cette guerre par les peuples qui se sont mobilisés et les dirigeants du Burkina et du Mali qui ont décidé de soutenir leurs homologues du Niger. 

Le Niger a-t-il décidé de faire payer au Bénin les sanctions de la CEDEAO ? Ce qui est sûr, après les levées des sanctions de la CEDEAO, le Bénin et le Niger n’ont pas repris une normalisation de leurs relations malgré les rencontres au sein de la société de gestion du pipeline. Les deux pays sont dans l’affirmation de leurs positions sans tenir compte de l’autre et de ses points de vue. Chacun estimant que le droit et la justice sont de son côté. L’hostilité est manifeste par l’arrestation ou le kidnapping des cinq Nigériens. Qui a intérêt dans cette situation, cette crise qui dure depuis l’inauguration de l’oléoduc en fin avril 2024 avec des hauts et des bas ? 

Une guerre entre les deux États confrontés aux attaques terroristes ne peut que profiter aux terroristes qui bien sûr sont à la solde des Occidentaux. Le Niger veut-il maintenir le pipeline fermé jusqu’aux élections au Bénin en espérant qu’un candidat favorable à sa cause les gagne ? Ce retard dans l’exploitation du pétrole aura des coûts financiers que WAPCO Chine répercutera sur la division des parts qui n’est déjà pas avantageuse pour le Niger. Qu’espère le Bénin ? 

En jugeant les Nigériens, il n’arrivera pas à ses fins avec les autorités militaires du Niger. Emmanuel Macron est en passe de perdre le pouvoir en France, il ne peut engager son pays dans une guerre de reconquête du Niger. Le Togo est le seul bénéficiaire de ce conflit, puisque c’est par le port de Lomé que transitent les importations nigériennes. 

La CEDEAO pourrait-elle jouer au médiateur dans cette crise pour d’abord libérer les Nigériens arrêtés et faire visiter par les autorités les camps suspectés d’être des bases françaises puisque le Bénin assure que les troupes françaises sont absentes ? Les deux pays devraient retrouver la sérénité et la confiance pour profiter de l’exploitation du pétrole. Laisser s’enliser ce conflit ou l’exacerber, c’est faire le jeu des puissances étrangères et empêcher l’Afrique de profiter de ses richesses. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV