Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri-Kani, a salué les capacités remarquables de l’Axe de la Résistance dans la région, avertissant que le mouvement de résistance libanais Hezbollah répondrait à toute bêtise du régime d’occupation israélien.
Bagheri-Kani a fait cette remarque, mercredi 12 juin, lors d’une interview accordée à la chaîne d’information russe RT en marge d’une réunion de deux jours des ministres des Affaires étrangères des BRICS à Nijni Novgorod en Russie.
Faisant allusion aux échanges de tirs intenses entre Israël et le Hezbollah depuis octobre dernier, il a noté : « Les sionistes ont ressuyé des défaites historiques face à la Résistance et au peuple libanais ».
« Si les sionistes avaient réussi à briser la résistance du peuple opprimé et non armé de Gaza au cours des huit derniers mois, ils auraient pu espérer réussir en étendant le conflit au Liban », a-t-il martelé.
Il a décrit toute tentative d’Israël d’étendre la guerre dans la bande de Gaza au sol libanais comme une « erreur stratégique », avant de souligner : « Le front de Résistance en Palestine et au Liban jouit d’une telle puissance qu’il ne permettra pas aux sionistes d’atteindre aucun de leurs objectifs ».
« La Résistance au Liban en tant que force indépendante, pleinement développée et intelligente ne permettra certainement pas aux sionistes de commettre des folies. »
Le haut diplomate iranien a mis l’accent sur la volonté et la foi du peuple palestinien en tant que principale caractéristique de la Résistance, soulignant : « La Résistance ne peut jamais être considérée comme un groupe. La réalité est que la guerre à Gaza a montré que la Résistance est le peuple. »
« Les sionistes ont essayé à plusieurs reprises de faire croire à l’opinion publique mondiale qu’il y a un fossé entre la Résistance et le peuple de Gaza, mais au cours des huit derniers mois, les évènements ont prouvé le contraire », a-t-il noté.
Les évènements de Gaza sont un « crime de guerre flagrant, un génocide non dissimulé »
Bagheri-Kani a évoqué les récentes attaques barbares du régime sioniste dans le sud de Gaza et a mis l’accent sur le fait que l’agression israélienne allait au-delà d’un simple conflit.
« Ce qui se passe à Gaza n’est pas un conflit, mais un crime de guerre flagrant et un acte de génocide non dissimulé, dont la nation palestinienne opprimée est victime, et les sionistes, en tant qu’agresseurs, criminels et occupants, sont les principaux coupables de ce crime, ainsi que son allié principal, les États-Unis. »
« La Résistance en Palestine s’est dressée face aux sionistes au cours des huit derniers mois à mains nues, mais n’a pas permis aux sionistes d’atteindre même leurs plus petits objectifs dans cette région », a-t-il ajouté.
Les liens entre l’Iran et la Russie renforcent la stabilité régionale et mondiale
Ailleurs dans ses propos, Bagheri-Kani a déclaré que la coopération bilatérale entre l’Iran et la Russie aboutissait à la consolidation de la stabilité et de la sécurité dans la région ainsi que dans le monde.
Il a noté : « Les relations entre l’Iran et la Russie sont historiques. Elles sont développées et élargies dans tous les domaines. Bien sûr, il est naturel que plus les menaces auxquelles l’Iran et la Russie sont confrontés sont graves, plus leur solidarité sera grande pour faire face aux défis et aux menaces communs ».
L’Iran et la Russie, a-t-il ajouté, travaillent simultanément dans le cadre du multilatéralisme par leur participation active à l’Organisation de coopération de Shanghai et au groupe BRICS.
Le E3 cherche un « règlement politique » avec l’Iran au sein de l’AIEA
Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim a condamné le récent acte de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne concernant une résolution contre Téhéran au Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Bagheri-Kani a expliqué : « Depuis environ deux ans, les Européens n’ont pris aucune mesure positive en matière de négociations. Certes, la démarche des trois pays européens est l’une de leurs actions trompeuses alors qu’ils ne montrent aucun sérieux et aucune volonté de poursuivre les négociations, ils accusent injustement l’Iran d’échapper à ses engagements et de les violer ».
Les trois pays européens, a-t-il souligné, ont transformé l’AIEA en une arène pour régler « leurs comptes politiques » avec l’Iran, mais ils n’y réussiront pas.
Évoquant la prochaine l’élection présidentielle en Iran, Bagheri-Kani a noté que les Iraniens étaient sur le point de créer une nouvelle épopée avec leur participation massive à l’élection présidentielle du 28 juin, car « le vote peut être un soutien à la consolidation de la République islamique d’Iran, ainsi qu’à la stabilité et à la sécurité dans la région ».
