La police américaine à Ann Arbor a démantelé un campement à l'Université du Michigan et expulsé les étudiants qui participaient à une manifestation pro-palestinienne organisée en solidarité avec la population de la bande de Gaza assiégée.
Des vidéos mises en ligne le mardi 21 mai par les chaînes de télévision locales montraient la police éloignant les gens du camp de Diag, un site commun utilisé pour les manifestations sur les campus.
Les images montraient la police utilisant ce qui semblait être un irritant pour pulvériser les gens, qui étaient forcés de battre en retraite.
Au moins quatre personnes ont été arrêtées, ce qui a poussé les manifestants à se déplacer vers la prison du comté de Washtenaw où ils ont défilé dehors pour soutenir leurs alliés.
Après que le camp a été vidé, les bâtiments voisins, notamment les bibliothèques des étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs, ont été fermés et la police a refoulé les étudiants qui se présentaient pour étudier.
Les manifestants ont exigé que la dotation de l'école cesse d'investir dans des entreprises ayant des liens avec Israël.
Le campement avait été installé après six mois de protestations étudiantes en faveur du désinvestissement de l’université, qui avaient débuté par un sit-in devant la maison du président en octobre. Depuis lors, les étudiants n’ont cessé d’organiser des manifestations sur le campus pour exiger que l’université se désengage de la campagne militaire israélienne à Gaza.
L’université affirme qu’elle n’a aucun investissement direct et que moins de 15 millions de dollars sont placés dans des fonds qui pourraient inclure des entreprises en Israël.
Des étudiants ont installé des campements de tentes similaires sur les campus à travers le pays, notamment à l’université de Yale et à l’université de Columbia, pour faire pression sur les conseils d’administration des universités afin qu’ils retirent les financements liés à Israël.
Les tensions liées à la guerre menée par Israël contre Gaza sont vives sur les campus américains depuis l'automne, mais les manifestations se sont rapidement propagées après la répression policière du 18 avril contre un campement de l'université de Columbia.
Les arrestations sur les campus ont dépassé la barre des 3 000 dans tout le pays et de nombreux étudiants risquent une suspension, entre autres mesures disciplinaires, pour leur participation aux manifestations pro-palestiniennes sur les campus.
