L’Union européenne (UE) a élargi son régime de sanctions pour cibler les capacités balistiques de l’Iran, un mois après que l’Iran a lancé des attaques de missiles et de drones contre le régime israélien pour le punir d’une frappe aérienne qui a tué des généraux iraniens en mission officielle en Syrie.
Le Conseil européen, organe qui définit l’orientation politique et les priorités de l’UE, a déclaré ce mardi 14 mai dans un communiqué publié sur son site Internet que le régime de sanctions contre l’Iran avait été étendu au-delà des restrictions actuelles sur les capacités de production de drones du pays pour couvrir également son programme de missiles.
« L’UE pourra désormais cibler les personnes et entités fournissant, vendant ou participant de toute autre manière au transfert de missiles iraniens... », a déclaré le Conseil dans son communiqué, ajoutant que les personnes ciblées seront soumises à un gel des avoirs et à une interdiction de voyager vers l’UE.
Le communiqué alléguait que les sanctions avaient été imposées à l’Iran en réponse au soutien du pays à la guerre de la Russie contre l’Ukraine et à sa livraison de missiles et de drones à des groupes non étatiques dans la région de l’Asie de l’Ouest.
Il a ajouté que les sanctions sont intervenues après que l’Iran a lancé des attaques de drones et de missiles contre Israël.
L’Iran a rejeté à plusieurs reprises les accusations selon lesquelles il aurait fourni des armes à la Russie pour une utilisation directe dans la guerre en Ukraine. Il a également rejeté les allégations selon lesquelles il aurait fourni des armes à des groupes anti-israéliens et anti-américains dans la région.
Téhéran a déclaré que son opération militaire de la mi-avril contre Israël était une réponse légitime à l’attaque du régime israélien contre la section consulaire de l'ambassade iranienne à Damas, en Syrie, le 1er avril.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré le mois dernier qu’il était dommage que l’UE envisage d’imposer des sanctions à l’Iran uniquement parce que le pays avait utilisé son droit légitime de se défendre contre « l’agression israélienne effrontée ».