Les chars de l’armée israélienne ont avancé plus loin dans le camp de réfugiés de Jabalia, situé au nord de Gaza, lors d’une opération terrestre menée quelques mois après avoir prétendu que le Hamas avait été "neutralisé" dans la région.
Dans un acte de violence aveugle, les forces israéliennes ont déclenché, ce dimanche 12 mai, une très grande offensive sur les zones orientales du camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.
Selon Al-Jazeera, elles ont déployé une pluie de bombes, tuant et blessant plusieurs Palestiniens, semant ainsi la terreur et la désolation parmi les habitants innocents.
Les chars israéliens ont avancé plus loin dans le camp de réfugiés de Jabalia, franchissant la rue Salah al-Din au milieu des combats en cours avec les combattants du Hamas, selon de nouvelles informations.
Les médias ont relayé les témoignages des habitants qui ont décrit la situation comme très préoccupante, avec des déplacements massifs de population vers la partie ouest de la ville de Gaza en raison de l’encerclement des centres d’évacuation par les chars militaires.
Par ailleurs, des drones israéliens ont attaqué des ambulances à proximité de la clinique gérée par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) à Jabalia, selon Mahmoud Basal, porte-parole de la direction de la défense civile à Gaza.
Basal a fait savoir que les équipes d’urgence à Rafah, Zaytoun, Sabra et Jabalia ont été submergées par une vague d’appels de détresse, révélant ainsi l’ampleur des bombardements nocturnes qui ont ravagé ces zones.
Imad Abou Zayda, médecin urgentiste à Jabalia, a mis en garde contre les conditions critiques qui y règnent en raison de la récente agression israélienne dans la région.
« Pas de lumière en raison du manque de carburant et il n’y a pas de supplément médical disponible, car Israël a étendu ses opérations dans la région. Nous n’avons pas d’oxygène à donner aux patients », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que la majorité des blessés sont des enfants et des femmes et que l’équipe médicale est aux prises avec des ressources limitées pour prodiguer les soins essentiels.
Tous les hôpitaux du nord de la bande de Gaza sont désormais hors service, suite à un avertissement de l’ONU sur le risque de pénurie de carburant dans les hôpitaux de la région. La fermeture par Israël du passage de Rafah a également empêché les camions humanitaires d’entrer dans la zone depuis le 5 mai.
Le camp de réfugiés de Jabalia, créé en 1948 pour accueillir les Palestiniens déplacés après la Nakba (catastrophe), qui fait référence au nettoyage ethnique de la Palestine en 1948, est devenu le camp de réfugiés le plus densément peuplé de la bande de Gaza avec plus de 750 000 Palestiniens déplacés de force.
Depuis le début de la guerre israélienne dans la bande de Gaza, le 7 octobre, les forces israéliennes ont mené plusieurs attaques contre le camp de Jabilia, le laissant en ruines sous d’intenses bombardements.
Début février, les forces israéliennes se sont retirées du camp, prétendant avoir détruit le Hamas dans les régions du nord.
Samedi 11 mai, l’armée israélienne a ordonné aux résidents du camp de réfugiés de Jabalia d’évacuer « immédiatement », alors qu’elle se prépare à lancer de nouvelles attaques militaires.
Cependant, les déplacés n’ont aucun endroit où chercher refuge, car l’ONU fait état d’une grave famine dans la région.
Depuis le début de sa guerre génocidaire contre Gaza, le régime de Tel-Aviv a tué plus de 34 971 Palestiniens et en a blessé plus de 78 641 autres, pour la plupart des femmes et des enfants.
