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L'Occident a demandé à l'Iran de « ne pas frapper durement Israël »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Hossein Amir-Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères (Photo via jamaran.ir)

Selon le ministre iranien des Affaires étrangères, l’Occident avait demandé à la République islamique de faire preuve de retenue et de réduire l’intensité de ses représailles avant qu'elle ne mène ses frappes contre les territoires occupés de la Palestine en avril dernier en réponse à l’attaque meurtrière du régime sioniste contre la mission diplomatique iranienne à Damas en Syrie.

« Avant l'opération, les Occidentaux ont dit "si vous voulez réagir, ne frappez pas fort et réduisez l'intensité de l'opération" », a-t-il expliqué en marge de la réunion hebdomadaire du cabinet iranien tenu le mercredi 8 mai.

Dans le cadre d'une attaque sur plusieurs fronts, baptisée opération Vraie Promesse, les forces armées iraniennes ont lancé plus de 300 drones et missiles sur les territoires occupés de la Palestine, le 13 avril dernier.

Les frappes aériennes israéliennes contre le consulat de l'Iran ont causé la mort de deux généraux de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général de division Mohammad Reza Zahedi et le général Mohammad Hadi Haji Rahimi, ainsi que cinq des officiers qui les accompagnaient.

« Depuis que l’opération Vraie Promesse a été décidée, les Occidentaux et les alliés des États-Unis en Europe ont multiplié les contacts avec l’Iran, et leur première demande a été [que l’Iran] fasse preuve de retenue. Ce à quoi nous avons fermement répondu que la RII fournirait certainement une réponse au régime israélien », a réitéré M. Amir-Abdollahian devant un parterre de journalistes.

« Aucune décision n'a été prise sous la pression d'autrui, mais nous avons dit aux Occidentaux et aux Américains que la cause profonde réside dans la crise de Gaza qui devait être résolue et qu’ils devaient se concentrer sur cette affaire », a-t-il expliqué. 

Téhéran a émis un préavis aux États-Unis et aux pays de la région où Washington dispose de bases militaires. « Deux jours avant l'opération, nous avons annoncé à la partie américaine et aux pays où les États-Unis ont des bases que nos cibles n'étaient pas les voisins ou les bases américaines mais le régime israélien », a indiqué le chef de la diplomatie iranienne.

« Nous les avons prévenu que si les États-Unis attaquaient les intérêts de l'Iran, notre réponse contre les bases américaines dans la région serait immédiate et décisive. Nos relations sont basées sur la fraternité, mais si les États-Unis commettent la moindre erreur, nous ciblerons les bases américaines », a-t-il soutenu.

Lire aussi: L’opération Vraie Promesse entame une nouvelle ère dans la région

« La plupart des pays voisins nous ont assuré qu’ils ne permettront à aucun pays de lancer des actes d’agression contre l’Iran depuis leur sol », a-t-il ajouté.

Ailleurs dans ses remarques, le ministre des Affaires étrangères a souligné la situation actuelle dans la bande de Gaza et a déclaré que les conditions étaient réunies pour un « cessez-le-feu durable » dans le territoire palestinien assiégé si l’Occident tenait ses promesses.

« Nous avions un accord non écrit avec les parties occidentales pour se concentrer sur le cessez-le-feu à Gaza, et les Occidentaux ont dit qu'ils iraient dans cette direction et, aujourd'hui, des signes positifs sont apparus à cet égard », a déclaré Amir-Abdollahian.

Il a déclaré que le mouvement de résistance palestinien Hamas avait présenté une réponse à l'initiative proposée par l'Égypte et le Qatar « dans le cadre de ses principes et d'un plan réaliste ».

« Si les Américains et l'Occident tiennent leur promesse et adhèrent véritablement au cessez-le-feu, tout est prêt pour l'établissement d'un cessez-le-feu durable et la résolution des problèmes », a-t-il ponctué.   

Le plus haut diplomate iranien a également averti que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et les partisans de la ligne dure de son administration étaient favorables à la poursuite de la guerre car « si la guerre se termine, une nouvelle crise éclatera dans les territoires occupés ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV