La reconstruction des maisons dévastées dans la bande de Gaza pourrait durer jusqu'au siècle prochain si le rythme est le même que celui des précédentes effectuées à l'issue de chaque agression israélienne, selon un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) publié jeudi.
Le PNUD affirme qu'il faudra à Gaza « environ 80 ans pour restaurer toutes les unités d'habitation entièrement détruites ».
Cependant, dans le meilleur des scénarios où les matériaux de construction sont livrés cinq fois plus rapidement, comme c’était le cas après le conflit de 2021, la reconstruction pourrait être achevée d’ici 2040.
Le coût global de la reconstruction d’après-guerre à Gaza se chiffre à, au moins, 40 ou 50 milliards de dollars, précise le rapport.
L’évaluation du PNUD a fourni une série de projections sur l’impact socio-économique de la guerre basée sur la durée actuelle du conflit, projetant des souffrances durables sur des décennies.
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« Les niveaux sans précédent de pertes humaines, de destruction de capitaux et une forte hausse de la pauvreté sur un court terme provoqueront une grave crise de développement qui menace l'avenir des générations futures », lit-on dans le rapport.
Le service d’action de l’ONU contre les mines (UNMAS) estime la quantité de débris dans la bande de Gaza à 37 millions de tonnes à la mi-avril, soit 300 kg par mètre carré.
Selon l’ UNMAS, ces décombres sont probablement fortement contaminés par des munitions non explosées dont le nettoyage représente des dangers encore plus grands.
Sur le même volet, le bureau d'information du gouvernement dans la bande de Gaza a révélé jeudi que les pertes initiales directement liées à l'agression israélienne depuis le 7 octobre 2023 s'élevaient à 33 milliards de dollars.
En effet, le régime occupant a détruit la quasi-totalisé des secteurs dans la bande de Gaza : logement et habitation, services et municipalités, commerce, industrie, agriculture, santé, éducation, média, divertissement, hôtellerie, éducation, communication et Internet, transports et l’électricité.
