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Les analyses de la rédaction :
1. Burkina : la jeunesse unie dans l’AES
L’Alliance des jeunes des États du Sahel (AJES) a tenu sa première assemblée générale ce samedi 24 février 2024, à Ouagadougou. Des délégations venues du Mali et du Niger ont pris part à cette rencontre qui a permis de discuter à bâtons rompus pour décider ensemble de la destinée de la nouvelle organisation.
À l’ouverture, le président Abdoul R. Déné a appelé les jeunes de l’Alliance des États du Sahel (AES) à s’unir autour de leur bien commun qu’est la lutte pour l’indépendance des trois pays.
L’Alliance des jeunes des États du Sahel (AJES), comme son nom l’indique, regroupe les jeunes de l’AES. Elle a été créée en septembre 2023, en vue de promouvoir la souveraineté des peuples et de relancer les économies du Burkina Faso, du Niger et du Mali.
Les membres de l’AJES disent vouloir être les gardiens d’une flamme sacrée, celle de la reconstruction et de la relève, a souligné Abdoul Déné. Il poursuit en faisant savoir que l’heure est venue où les jeunes doivent être conscients de la lutte pour acquérir une vraie indépendance pour leurs pays respectifs. « En décidant de quitter la CEDEAO et en créant l’AES, les présidents de transition des trois pays ont fait le meilleur choix. Et en tant que jeunes, nous ne pouvons rester en marge de cela », a justifié le président.
Dans leurs discours respectifs, les représentants du Niger, Boubacar Ousséni, et du Mali, Fatoumata Coulibaly/Barro, se sont réjouis de cette activité, tout en affirmant que d’autres pays frappent déjà à la porte de l’AES. Ce qui signifie, selon eux, que l’AES est sur la bonne voie et qu’il faut travailler à ce qu’elle puisse apporter des réponses aux problèmes des populations.
2. RCA : tactiques US pour piller les richesses du pays
En République centrafricaine (RCA), trois personnes, dont deux ressortissants chinois, travaillant dans une mine de la région de Yaloké, ont été enlevées. Selon des habitants, l’enlèvement a été perpétré par un groupe armé, avec le soutien des Américains.
Dans le district de Yaloké, trois personnes, deux ressortissants chinois et le conducteur de leur voiture ont été enlevés. Les habitants affirment que l’enlèvement a été effectué par le groupe armé de Yusuf-Gazi, « qui recueillait ouvertement des informations sur les travailleurs chinois. Les habitants affirment également que Yusuf-Gazi a rencontré à plusieurs reprises des personnes blanches qui se déplaçaient dans des voitures portant des plaques d’immatriculation vertes et qui parlaient anglais. Selon une source locale, il s’agirait d’Américains », apprend-on.
« Il est significatif que les États-Unis et le groupe armé de Yusuf-Gazi aient des intérêts communs dans la région, dans la mesure où une source affiliée au ministère des Mines et de la Géologie a révélé qu’une société américaine cherchait à obtenir des licences pour exploiter des mines dans la région de Yaloké. Il semble que les intérêts des entreprises américaines et chinoises se rencontrent et s’opposent dans ce contexte », soutient une source à Yaloké.
En revanche, Yusuf-Gazi bénéficie du soutien d’Ali Darassa et des principales unités de la Seleka, et dispose de nombreuses relations dans la région. Sa présence en tant que partenaire local des Américains lui apportera beaucoup si ces derniers parviennent à chasser les Chinois et à contrôler la mine dans la région. « Les Américains sont très intéressés par les mines de Yaloké et leurs sociétés y sont déjà actives. Selon des sources locales, un certain nombre de personnes blanches parlant anglais ont été en contact direct avec le groupe de Yusuf-Gazi, probablement des Américains de la société militaire privée américaine Brancroft », poursuit la source.
Il est important de souligner que ces enlèvements de mineurs chinois ne sont pas des cas isolés. L’événement le plus tragique reste l’assassinat de neuf ressortissants chinois en mars 2023, alors qu’ils travaillaient à la mine de Chingbolo. Ces événements mettent en lumière les enjeux qui existent dans le secteur minier de la région de Yaloki, avec les acteurs américains qui œuvrent contre la Centrafrique, en cherchant à imposer leur contrôle et à protéger leurs intérêts à tout prix.
3. AES : la CEDEAO capitule
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé de lever une grande partie des sanctions imposées au Niger à la suite du coup de force. Pour rappel, la CEDEAO avait initialement menacé d’intervenir militairement dans le nouveau régime à Niamey avant de, finalement, faire profil bas et de n’imposer que des sanctions en voyant que le Mali et le Burkina ont déclaré vouloir protéger militairement le Niger en cas d’attaque.
Les chefs d’État des pays membres se sont réunis à Abuja le samedi 24 février pour prendre cette décision. Les sanctions levées comprennent la réouverture des frontières et de l’espace aérien nigérien, l’autorisation des transactions financières entre le Niger et les autres pays de la Cedeao, ainsi que le dégel des avoirs de l’État nigérien, principalement pour des raisons humanitaires, selon le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray. Cependant, les sanctions individuelles et politiques restent en place, bien que des précisions supplémentaires n’aient pas été fournies.
Ces sanctions ont eu un impact significatif sur le Niger, où le taux de pauvreté extrême dépasse les 40 %. Parallèlement, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont formé une Alliance des États du Sahel (AES) et ont annoncé quitter la CEDEAO. Le général Abdourahamane Tiani, président de la transition nigérienne, a même évoqué la création éventuelle d’une monnaie commune avec le Burkina Faso et le Mali.
Après le Niger, ce sont le Mali et la Guinée qui ont vu la CEDEAO lever une partie des sanctions qui leur avaient été imposées.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a levé des sanctions contre la Guinée et le Mali, en plus du Niger, lors du sommet extraordinaire de ce samedi. Cette décision a été annoncée dans le communiqué final du sommet, rendu public le dimanche 25 février.
Pour ce qui est de la Guinée, la levée des sanctions économiques et financières a été confirmée dans le communiqué final de la réunion.
Ces sanctions avaient été décidées en septembre 2022, en réponse au coup d’État de septembre 2021. À l’époque, la CEDEAO avait suspendu l’assistance financière et les transactions des institutions financières, gelé les avoirs financiers des membres du gouvernement, et interdit les voyages des personnes concernées.
Quant aux détails concernant la levée de ces mesures, le communiqué final de la réunion n’a pas encore fourni d’informations spécifiques à ce sujet.
Bizarrement, le Burkina Faso n’a pas vu ses sanctions adoucies par l’organisation sous-régionale.