La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, critique le comportement dictatorial de Bruxelles notant que les nouvelles sanctions anti-russes de l'Union européenne (UE) nuiront à l'UE elle-même.
Zakharova a en effet déclaré : « Ce comportement dictatorial de Bruxelles révèle dans toute son ampleur que les États membres de l'Union européenne sont privés de leur droit démocratique à une opinion dissidente et à la protection de leurs propres intérêts ».
Maria Zakharova a réagi au récent sommet de l’UE expliquant que le nouveau paquet de sanctions anti-russes de l’union, comme tous les précédents, infligera davantage de dégâts à l’union elle-même.
« Cela va jusqu'à l'absurdité ; la prise des décisions juridiquement contestables et visiblement politisées en faisant recours aux manipulations sans scrupules, alors que certains chefs d'Etat et de gouvernement ne sont pas présents à la table. Les décisions telles que l’ouverture des négociations pour adhérer l'Ukraine et la Moldavie à qui non seulement ne répondent pas aux critères élémentaires de l'UE mais vont directement à l'encontre de ceux-ci ainsi que le nouveau « paquet » de mesures restrictives unilatérales contre la Russie qui, comme toutes les précédentes, entraîneront de plus grandes conséquences négatives pour l'UE elle-même », a martelé la diplomate.
Zakharova a souligné : « La politique conflictuelle de l'UE et les conséquences de ses décisions opportunistes concernant l'Ukraine et la Moldavie pourraient coûter cher aux nations européennes ».
Zakharova a ajouté qu'il semble tout à fait naturel que, dans ce contexte, « les hommes politiques les plus responsables des pays européens donnent de plus en plus souvent la priorité aux intérêts nationaux au détriment de certains mantras de « solidarité européenne » qui sont déconnectés des besoins réels ».
En outre, Zakharova a indiqué: « Sous la pression des faux pas des États-Unis, l'UE continue de perdre rapidement son poids politique et économique dans le monde ».
« Les ressources de l'UE, indispensables à sa croissance intérieure, ne sont pas consacrées à la résolution des multiples problèmes et à l'affirmation de sa propre place dans l'ordre mondial multipolaire émergent, mais elles sont plutôt au service des intérêts américains, notamment à l'enrichissement du complexe militaro-industriel américain », a-t-elle dit.
L'UE négocie avec l'Ukraine et la Moldavie
Après le premier jour du sommet de l'UE tenu à Bruxelles les 14 et 15 décembre, le président du Conseil européen, Charles Michel, a déclaré que les membres de l'UE avaient décidé d'ouvrir les négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie, des négociations pouvant débuter en mars 2024 ou plus tard. Le sommet a également accordé à la Géorgie le statut de candidat et l’on s'est engagé à revenir en mars pour envisager le début des négociations d'adhésion avec la Bosnie-Herzégovine une fois que le pays aura atteint le « degré nécessaire de conformité aux critères d'adhésion ».