Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Qods et de Tel-Aviv pour dénoncer la gestion de la crise en cours par le cabinet de Netanyahu, a rapporté la chaîne Al-Jazeera.
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues en Palestine occupée alors que la pression monte sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu en raison du manque de préparation de son cabinet face aux attaques menées le 7 octobre dernier par les groupes de résistance palestiniens basés à Gaza et de sa mauvaise gestion de l'affaire des captifs israéliens.
Selon Al-Jazeera, la police a interpellé samedi 4 novembre des centaines de manifestants devant la résidence de Netanyahu à Qods occupée. Agitant des drapeaux israéliens, ils scandaient « Prison maintenant ! » alors qu’une foule franchissait les barrières de sécurité.
À Tel-Aviv, la métropole commerciale d'Israël, plusieurs milliers de manifestants, dont des parents et amis de certains des captifs, ont scandé « Ramenez-les à la maison maintenant ».
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« J'attends et j'exige de [Netanyahu] qu'il sorte des sentiers battus », a déclaré Hadas Kalderon, dont cinq membres de sa famille figurent parmi les personnes capturées par la Résistance palestinienne.
« Je me retrouve en enfer », dit-elle. « Chaque jour, je me réveille avec un autre jour de guerre, une guerre pour la vie de mes enfants. »
Netanyahu n’a jusqu’à présent pas assumé la responsabilité de ses échecs qui ont permis l’opération surprise Tempête d'Al-Aqsa du Hamas contre Israël. Ce jour-là, plus de 1 400 Israéliens ont été tués et au moins 240 autres capturés.
La guerre israélienne contre Gaza a jusqu’à présent causé la mort d'environ 9 500 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et réduit en ruines de vastes zones de l’enclave assiégée.
La colère de la population israélienne ne cesse de monter. De nombreuses familles de prisonniers détenus à Gaza critiquent amèrement la réponse du cabinet extrémiste et réclament le rapatriement de leurs proches.
Même avant la guerre, Netanyahu était déjà une figure controversée, qui nie tout acte répréhensible dans les affaires portées contre lui et affirme que les accusations ont été fabriquées de toutes pièces. Il a par ailleurs fait adopter un projet de loi visant à restreindre les pouvoirs de l’appareil judiciaire d’Israël.
Samedi 4 novembre, un sondage de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que 76% des Israéliens pensent que Netanyahu, qui accomplit actuellement un sixième mandat en tant que Premier ministre, devrait démissionner et 64% plaident pour la tenue des élections anticipées après la guerre en cours à Gaza.
Lorsqu’on leur a demandé qui était le plus responsable de l'opération du Hamas, 44% des interrogés israéliens ont fustigé Netanyahu, 33% ont pointé du doigt le chef d’état-major militaire et les hauts responsables militaires israéliens, et 5% ont accusé le ministre de la Guerre, selon le sondage.
