L’Institut français de Gaza a été frappé par un tir israélien, suscitant « l'incompréhension » et « l’étonnement » de Paris qui a demandé des explications à Israël, a indiqué le ministère français des Affaires étrangère dans un communiqué diffusé vendredi après-midi.
« Nous avons été informés par les autorités israéliennes que l’Institut français de Gaza avait été visé par une frappe israélienne. Nous avons demandé aux autorités israéliennes de nous communiquer sans délai par les moyens appropriés les éléments tangibles ayant motivé cette décision », a indiqué le ministère français des Affaires étrangères, précisant qu’aucun agent ou ressortissant français ne se trouvait dans l’enceinte de l’Institut.
Dans une précédente déclaration, le ministère français des Affaires étrangères a « condamné les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires, dont le travail est indispensable aux populations civiles de Gaza, ainsi que contre le siège de médias ».
« La France exprime sa très vive préoccupation face au nombre de victimes civiles à Gaza, qui s’élève à plusieurs milliers, et face à la grave situation humanitaire », a également déclaré le Quai d’Orsay. « La protection des civils est à la fois un impératif moral et une obligation internationale. Nous demandons que des mesures concrètes soient prises par Israël en ce sens », a ajouté le communiqué.
Par ailleurs, l’AFP a annoncé sur X que ses bureaux avaient été « gravement endommagés » lors des bombardements du jeudi 2 novembre contre la bande de Gaza, indiquant qu’aucun des huit membres du personnel ou collaborateurs permanents de l’AFP ne se trouvait en effet sur place.
Dans la foulée, l’AFP a émis un communiqué condamnant fermement cette frappe contre son bureau. « La localisation de celui-ci est connue de tous et a été rappelée à plusieurs reprises ces derniers jours », a déclaré le PDG de l’AFP Fabrice Fries. « Les conséquences d’un tel tir auraient été dévastatrices si l’équipe de l’AFP sur place n’avait pas évacué la ville », a-t-il ajouté.
Suite à l’opération du 7 octobre lancée par les combattants de la Résistance palestinienne contre l’entité occupante, le régime israélien mène une guerre brutale contre la bande de Gaza, où il impose un « siège complet », coupe l’eau, l’électricité, le carburant, ainsi que la nourriture aux plus de deux millions de Palestiniens.
Selon les données du ministère de la Santé à Gaza, depuis le début de l’agression israélienne, au moins 9 488 Palestiniens sont tombés en martyr par les militaires du régime d’occupation, dont plus de 3 900 enfants.