Le ministre iranien des Affaires étrangères a rencontré, mardi cet après-midi 31 octobre à Doha, Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas. Les deux parties ont discuté de la situation à Gaza.
À la tête d’une délégation politique, le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Hossein Amir-Abdollahian, est arrivé à Doha mardi 31 octobre pour s’entretenir avec des responsables qataris, d’après Fars News.
Après avoir rencontré le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, émir du Qatar et le cheikh Mohammed ben Abdulrahman Al-Thani, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie iranienne s’est entretenu avec Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du mouvement de la résistance islamique de la Palestine (Hamas).
Il s’agit de la deuxième rencontre entre Amir-Abdollahian et Haniyeh au cours des deux dernières semaines.
Exprimant ses hommages aux martyrs palestiniens, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré qu’il ne faisait aucun doute que la nation palestinienne et la Résistance étaient les grands vainqueurs sur le terrain et que le régime sioniste s’était effondré.
Et lui d’ajouter que la région est désormais à un tournant décisif et que ce sont les groupes de résistance qui prennent les décisions majeures. « Par conséquent, a-t-il averti, aucune des parties ne sera à l’abri des répercussions irréversibles de la poursuite des crimes israéliens ».
Amir-Abdollahian affirme que l’Amérique, qui est une partie impliquée dans la guerre, n’est pas la mieux placée pour appeler les autres à faire preuve de retenue.
Selon lui, le vote de soutien des pays du monde à la Palestine lors de la récente session de l’Assemblée générale des Nations unies, ainsi que les manifestations anti-israéliennes sans précédent à travers le monde, montrent la haine mondiale envers le régime israélien et ses partisans.
Le chef du bureau politique du Hamas a déclaré lui que la Résistance palestinienne était au sommet de sa puissance. Et lui de faire noter que l’armée israélienne, au lieu de mener la bataille avec les combattants de la Résistance, s’en prennent aux civils, de sorte que la puissance des explosifs utilisés contre les zones civiles à Gaza est, selon lui, supérieure à celle de la bombe atomique que les États-Unis ont larguée sur Hiroshima.
Les deux hommes s’étaient rencontrés plus tôt le 22 mai lors de la visite du ministre iranien à Doha, la quatrième destination de sa tournée régionale.
Au cours de la réunion, qui a duré deux heures, le chef du bureau politique du Hamas, tout en appréciant le soutien de la République islamique d’Iran à la Palestine, a qualifié de très importante la réunion des hauts responsables de l’Organisation de la coopération islamique et a déclaré : « Nous espérons voir le fort soutien du monde islamique à la nation palestinienne. »
Lors de son entretien téléphonique avec Ismaïl Haniyeh plus tôt ce mois-ci, Amir-Abdollahian a réitéré le soutien de la République islamique d’Iran au peuple opprimé de Palestine. Le remerciant pour la prise de position de la République islamique d’Iran en faveur du peuple palestinien, Haniyeh a, pour sa part, décrypté la situation à Gaza à l’ombre des crimes continus et des meurtres de civils perpétrés par le régime israélien.
Au cours de la conversation téléphonique, Haniyeh s’est réjoui du fait que les combattants de la Résistance palestinienne, après avoir porté un coup stratégique à l’ennemi, ont pris le pouls de la bataille contre les occupants, et ce, malgré la brutalité extrême de l’ennemi sioniste.
L’échange et la libération de prisonniers entre le Hamas et le régime israélien devraient également figurer parmi les sujets à aborder par Amir-Abdollahian au cours de sa visite.
Interrogé sur la libération de prisonniers lors d’une récente interview avec Bloomberg, Amir-Abdollahian a souligné les communications et consultations étroites entre la RII et Doha au sujet des prisonniers.
« Avec nos amis qataris, nous avons discuté avec M. Ismaïl Haniyeh pour accélérer la libération des prisonniers palestiniens ; l’échange ne peut pas avoir lieu à sens unique », a-t-il souligné avant de noter que « le Hamas nous a dit qu’il était prêt à libérer les prisonniers civils ».