Le détenu administratif palestinien en Israël, Kayed Fasfous, est confronté à un risque accru et imminent de détérioration grave de son état de santé après une grève de la faim pour protester contre sa détention indéfinie sans inculpation ni procès.
Sa santé s'est détériorée après une grève de près de deux mois pour protester contre la politique de « détention administrative » d'Israël.
La Société des prisonniers palestiniens (SPP) a annoncé dans un communiqué que Fasfous dont la santé a été détériorée a été transféré vendredi de sa cellule du centre de détention d'Ashkelon à l'infirmerie de la prison de Ramla.
Après environ 59 jours de grève de la faim, les responsables médicaux palestiniens ont mis en garde contre l'état de santé de Fasfous, qui s'est fortement dégradé et a atteint un point critique.
Récemment, son épouse, Hala Nammura, a déclaré au Centre d'information palestinien que son mari souffrait de douleurs intenses dans tout le corps, en particulier au niveau des articulations, d'un mal de tête constant, d’une incapacité à bouger et à parler, etc…
Nammura a affirmé que son mari souffrait déjà de douleurs articulaires en raison de sa détention précédente et de ses autres grèves de la faim, mais que ces douleurs ont été accrues au cours de la nouvelle épisode.
Elle a affirmé que son mari poursuivrait sa grève de la faim jusqu'à sa mort, à moins qu'il ne soit libéré et autorisé à retourner dans sa famille.
Selon sa famille, l’administration pénitentiaire israélienne a privé Fasfous des minéraux et des traitements essentiels depuis qu’il a commencé sa grève de la faim, il y a près de deux mois, dans le but de faire pression sur lui pour qu’il abandonne sa protestation.
La détention administrative est une procédure qui permet à l’armée israélienne de détenir des prisonniers indéfiniment sur la base d’informations dites secrètes sans les inculper ni leur permettre d’être jugés.
Un prisonnier palestinien atteint d’un cancer développe de nouvelles tumeurs
Par ailleurs, la Société des prisonniers palestiniens a indiqué que des tests médicaux récents montrent que le prisonnier Ali al-Haroub, qui souffre d'un cancer, a développé de nouvelles tumeurs.
Il a indiqué samedi dans un communiqué que Haroub, actuellement détenu dans la prison du Néguev, est l'un des 24 détenus (chiffre à minima) qui souffrent de cancers pour certains, même, bien avancés.
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Haroub, qui purge une peine de 25 ans de prison depuis 2010, a développé un cancer il y a plus de deux ans, mais l’administration pénitentiaire israélienne a ignoré la nécessité d'un diagnostic médical posé à temps, ce qui a aggravé son état.
Il y aurait plus de 7 000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Les organisations de défense des droits de l'homme affirment qu'Israël viole toutes libertés accordées aux prisonniers par la Quatrième Convention de Genève.
Les détenus palestiniens ont continuellement recours à des grèves de la faim illimitées pour tenter d'exprimer leur indignation face à leur détention. Les autorités pénitentiaires israéliennes maintiennent les prisonniers palestiniens dans des conditions déplorables, sans normes d'hygiène appropriées. Les détenus palestiniens ont également été soumis à des actes de torture, de harcèlement et de répression systématiques.