Lors d’une réunion mercredi 20 septembre en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian et le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, se sont entretenus des moyens de poursuivre les négociations sur la relance du Plan global d’action conjoint (PGAC), étant bloquées depuis plusieurs mois en raison de divergences persistantes entre l’Iran et les États-Unis, a fait savoir le communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères.
Hossein Amir-Abdollahian et Josep Borrell ont mis l’accent sur l’importance de la poursuite du dialogue et de la pleine mise en œuvre des engagements par toutes les parties du PGAC.
À ce propos, le haut responsable de l’UE, en sa qualité de coordinateur des pourparlers de relance du PGAC, a fait part de sa volonté de donner suite aux négociations et de tenir les consultations nécessaires.
Il est à rappeler que les pourparlers visant à relancer le PGAC ont été suspendus depuis août 2022.
La République islamique d'Iran accuse le manque de volonté politique de l'administration de Joe Biden, président des États-Unis, de remédier aux dommages causés à l'accord multilatéral par la précédente administration américaine sous Donald Trump, lequel a retiré Washington de l'accord approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU en mai 2018, imposant de sévères sanctions économiques à Téhéran alors même que l'Iran respectait son plein engagement dans le cadre du PGAC et cela, pendant encore une année après le retrait des États-Unis.
Ce n'est que par la suite que Téhéran a réduit ses engagements envers l’accord par une série de mesures annoncées au préalable, et ce, en réponse à l'incapacité des autres parties à protéger les intérêts de l'Iran dans le cadre de l'accord.
En ce qui concerne l’échange de prisonniers entre l’Iran et les États-Unis, lundi, certains observateurs y voient une possible porte vers un accord plus large entre les deux pays, dans la mesure où le ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran a fait part dans un communiqué de la satisfaction de M. Borrell quant à cet échange lors de la réunion.
Toujours selon le communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères, les deux parties ont exprimé leur intérêt afin de prendre des mesures concrètes sur la base d’un cadre convenu et d’établir autant de compréhension mutuelle que possible.
Le ministre iranien des Affaires étrangères et le chef de la politique étrangère de l’UE ont également discuté de l’évolution de la coopération entre la République islamique d’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), tout en passant en revue les derniers développements des relations bilatérales et en se consultant sur les questions régionales et internationales.
En rendant public un communiqué sur la réunion, le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) a déclaré que Borrell a soulevé les questions les plus urgentes sur les relations bilatérales entre l’UE et Téhéran et les récents développements du PGAC au cours de la réunion.
En ce qui concerne le PGAC, Josep Borrell a souligné l’importance de suivre une voie de désescalade, avant de préciser la nécessité de trouver une solution diplomatique à la question.
En images : la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Hossein Amir-Abdollahian et le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, à New York, le 20 septembre 2023. © Mfa.ir