Le ministre iranien du Renseignement, Esmail Khatib, a déclaré que l’Iran avait récemment déjoué 400 attentats à la bombe planifiés par ses ennemis dans le but de déclencher des « émeutes fabriquées de toutes pièces » à travers le pays.
S'exprimant lors d'une émission télévisée dimanche 10 septembre, M. Khatib a déclaré que les ennemis menaient une guerre hybride contre la République islamique en poursuivant des actes de terreur et en tentant de provoquer des émeutes dans le pays.
« Nous avons reçu de nombreux rapports indiquant qu'ils (les ennemis) tentent de profiter d'une autre [vague] d'émeutes fabriquées de toutes pièces. Pendant ce temps, nous avons saisi environ 400 bombes, dont plus de 40 étaient censées exploser dans les 10 premiers jours de Muharram », a-t-il ajouté.
Des émeutes soutenues par l'étranger ont éclaté en Iran en septembre dernier, lorsque Mahsa Amini, une jeune fille de 22 ans, est décédée dans un hôpital de la capitale Téhéran, trois jours après son évanouissement dans un commissariat de police.
Les conclusions de l'enquête sur sa mort ont ensuite attribué l'incident tragique à son état de santé antérieur, démystifiant les allégations selon lesquelles elle aurait été battue par la police.
Les émeutiers se sont néanmoins déchaînés dans tout le pays, causant d’importants dégâts matériels aux biens publics et, dans certains cas, lynchant les forces de sécurité ainsi que des civils qu’ils considéraient comme des partisans de l'Ordre islamique.
M. Khatib a déclaré qu'avant les émeutes, les ennemis jurés de l’Ordre islamique, notamment des séparatistes, des terroristes et des éléments pro-Chah, avaient tenu des réunions avec plus de 50 agences de renseignement dans différents pays et formé 200 médias pour provoquer les émeutes.
Le budget alloué aux 50 services de renseignement qui opèrent contre la République islamique est supérieur au budget annuel de l'Iran, a-t-il souligné. Les principaux services de renseignement agissant contre l’Iran sont ceux de Grande-Bretagne, d’Israël et des États-Unis, qui coordonnent et dirigent les activités d’autres agences.
Les services de renseignement anti-iraniens, a-t-il poursuivi, ont installé une usine d'armes près de la frontière iranienne dont les produits sont introduits clandestinement dans le pays.