Le pape François a qualifié de « barbares » les récentes profanations du Saint Coran en Suède et au Danemark affirmant que de tels actes blasphématoires empêcheraient le dialogue parmi les nations.
Le pape François a fait ces remarques dans une lettre mardi 1er août en réponse au savant chiite argentin Abdul Karim Paz, représentant de la Fondation islamique argentine.
La semaine dernière, Abdul Karim Paz a envoyé une lettre au chef de l’Église catholique, dans laquelle il condamnait les profanations répétées du Saint Coran les considérant comme nuisibles à l’unité parmi les adeptes des religions abrahamiques.
Par ailleurs, une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) s’est tenue le 9 août afin de prendre des mesures efficaces pour empêcher la répétition du sacrilège du Coran.
Lors de la réunion que s’est tenue par vidéoconférence à l’appel de l’Arabie saoudite, de l’Irak et de l’Iran, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a qualifié d’« exemples clairs d’islamophobie et de racisme » l’autodafé du Saint Coran et a insisté sur la nécessité de criminaliser de tels actes.
Le chef de la diplomatie iranienne a, en outre, exigé la punition sévère des auteurs de profanation du Saint Coran et de réduire, voire de rompre les liens avec les pays qui autorisent de telles actions en leur imposant le boycott sur leurs marchandises.
Dans la résolution qui a été approuvée par le vote décisif des pays participants à la réunion ministérielle de l’OCI, la profanation du Coran en Suède et au Danemark a été condamnée en tant qu’exemples manifestes d’islamophobie et de violation des droits de l’homme.
Selon la résolution, les participants à la réunion ont demandé au Secrétaire général de l’OCI de nommer un envoyé spécial pour les affaires liées à l’islamophobie.
L’OCI a également donné son feu vert à la proposition du ministre iranien des Affaires étrangères pour réagir aux politiques de la Suède et du Danemark et a annoncé qu’elle enverrait une délégation auprès de l’Union européenne pour protester contre la poursuite de la profanation du Noble Coran.
Le gouvernement suédois a démenti, mardi 1er d’avoir l’intention d’apporter des modifications radicales à ses lois sur la soi-disant « liberté d’expression », mais a réitéré qu’il examinerait des modifications qui permettraient à la police suédoise d’empêcher l’autodafé des Écritures saintes en public si cela crée des atteintes à l’ordre public.