S'exprimant lors d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York mercredi, Amir Saeid Iravani, l'ambassadeur permanent d'Iran auprès des Nations Unies a réitéré le soutien infaillible à la Syrie de la République islamique d'Iran face aux menaces qui mettent en danger son intégrité territoriale telles que le terrorisme et l'occupation.
« Nous sommes prêts à aider à reconstruire leur pays, à assurer son unité et à préserver son intégrité territoriale », a déclaré le diplomate iranien.
L'Iran maintient une mission de conseil en Syrie à la demande de Damas dans le but d'aider le pays arabe déchiré par la guerre à se débarrasser des terroristes soutenus par l'étranger, qui se battent contre le gouvernement syrien démocratiquement élu depuis 2011.
L'assistance consultative de l'Iran a aidé la Syrie à vaincre le groupe terroriste Daech et à reprendre le contrôle de presque toutes les régions aux terroristes.
La réunion de mercredi a eu lieu quelques jours après que la Russie a opposé son veto à un projet de résolution soutenu par l'Occident lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU qui appelait à une prolongation de neuf mois des livraisons d'aide à la Syrie via le poste frontière de Bab al-Hawa entre la Turquie et la Syrie, sans le consentement de Damas. En outre, une autre résolution de la Russie pour une prolongation de six mois n'a pas atteint le quorum requis pour être adoptée.
Deux jours plus tard, la Syrie a soumis une lettre à l'ONU et au Conseil de sécurité, déclarant qu'elle autorisait cette Organisation à accéder au point de passage pendant six mois « en pleine coopération et coordination » avec le gouvernement syrien, mettant en garde contre toute coopération avec des terroristes dans le nord du pays.
L'envoyé iranien auprès de l'ONU a regretté l'échec du Conseil de sécurité à parvenir à un accord sur la résolution d'un mécanisme transfrontalier, saluant toutefois la décision de Damas d'autoriser les livraisons d'aide.
« Nous saluons chaleureusement cette décision et espérons sincèrement qu'en fournissant une aide humanitaire, l'ONU et ses agences compétentes répondront aux préoccupations légitimes de la Syrie. Ces préoccupations incluent le détournement de l'aide vers des organisations terroristes dans le nord-ouest et la nécessité d'une distribution transparente et non discriminatoire de l'aide », a-t-il ajouté.
Iravani a en outre exhorté les pays occidentaux à respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie et à éviter de légitimer les groupes terroristes dans le nord-ouest de la province d'Idlib par le biais de l'aide humanitaire.
« La Syrie a toujours souligné que le mécanisme transfrontalier porte atteinte à sa souveraineté et à son intégrité territoriale, offrant une opportunité aux groupes terroristes d'exploiter l'aide humanitaire pour leurs propres intérêts », a-t-il ajouté.
« La situation soulève des inquiétudes légitimes quant aux intentions occidentales selon lesquelles ils pourraient chercher à diviser la Syrie et à établir une région autonome dirigée par des terroristes dans le nord-ouest. Le soutien indéfectible à ce passage frontalier par le biais de l'aide humanitaire exacerbe encore ces inquiétudes. »
Le diplomate iranien a également réitéré que son pays soutenait la fourniture d'une aide humanitaire inconditionnel et non-politisée conformément aux principes d'humanité, de neutralité et d'impartialité.
« La crise humanitaire croissante en Syrie, encore aggravée par le tremblement de terre dévastateur du 6 février 2023, met en évidence la nécessité urgente d'une aide humanitaire. Fournir d'une aide sans parti pris politique, à toutes les régions de la Syrie est primordial pour sauver des vies... Il est toutefois crucial de maintenir la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'unité nationale de la Syrie tout au long de ce processus », a-t-il noté.
Iravani a appelé à la levée des sanctions occidentales unilatérales contre la Syrie.
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