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L'aide militaire de l'OTAN à l'Ukraine rapproche le monde de la 3e guerre mondiale (Medvedev)

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Les États-Unis ont annoncé le 7 juillet 2023 qu'ils fourniraient des armes à sous-munitions à l'Ukraine. ©AFP

La Russie a mis en garde contre l'augmentation de l’aide militaire de l'OTAN à l'Ukraine, soulignant qu'une telle démarche pourrait rapprocher le monde de la Troisième guerre mondiale.

Dmitri Medvedev, secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe, a averti mardi soir que l'augmentation de l'assistance militaire à l'Ukraine par l'OTAN rapprocherait le monde de la Troisième guerre mondiale.

En allusion au premier jour du Sommet de l’Organisation du traité de l'Atlantique nord dirigée par les États-Unis en Lituanie, où un certain nombre de pays ont promis davantage d'armements et de soutien financier, Medvedev a souligné que l'aide n'empêcherait pas la Russie d'atteindre ses objectifs en Ukraine.

« L'Occident complètement fou n'a rien trouvé d'autre... En fait, c'est une impasse. La Troisième guerre mondiale se rapproche », a écrit Medvedev sur l'application de messagerie Telegram.

« Qu'est-ce que tout cela signifie pour nous ? Tout est évident. L'opération militaire spéciale se poursuivra avec les mêmes objectifs », a-t-il réitéré.

Depuis le début du conflit entre les deux pays, les États-Unis et leurs alliés européens ont imposé une série de sanctions sans précédent à la Russie et déversé de nombreux lots d'armes de pointe en Ukraine pour aider son armée à repousser les troupes russes, malgré les avertissements répétés du Kremlin que de telles mesures ne feront que prolonger la guerre.

Dmitri Medvedev a également évoqué l'usage de bombes à fragmentation par la Russie, citant des informations selon lesquelles l'Ukraine les a déjà utilisées.

A lire: Les États-Unis fourniront des bombes à fragmentation à l'Ukraine

L'administration du président américain Joe Biden a annoncé le 7 juillet qu'elle enverrait des armes à sous-munitions à l'Ukraine, répondant à une demande que Kiev qualifie de cruciale pour sa contre-offensive contre la Russie.

Or, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a déclaré mardi que Moscou serait obligée d'utiliser des armes « similaires » si les États-Unis fournissaient des bombes à fragmentation à l'Ukraine.

Les États-Unis ont annoncé qu'ils accédaient à la demande de l'Ukraine de lui fournir des armes à sous-munitions controversées.

Cette décision a été critiquée par les groupes de défense des droits de l'homme, car ces armes sont interdites par 120 pays, dont la plupart sont membres de l’OTAN.

Les armes à sous-munitions sont une méthode de dispersion d'un grand nombre de petites bombes à partir d'une fusée, d'un missile ou d'un obus d'artillerie qui les disperse en plein vol sur une large zone.

Elles sont censées exploser à l'impact, mais une proportion importante d'entre elles sont « ratées », c'est-à-dire qu'elles n'explosent pas initialement - cela se produit surtout si elles atterrissent sur un sol humide ou mou.

Elles peuvent alors exploser plus tard lorsqu'elles sont ramassées ou piétinées, tuant ou mutilant la victime.

Les groupes de défense des droits de l'homme ont qualifié les armes à sous-munitions d’« abominables » et même de crime de guerre.

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Par ailleurs, le gouvernement britannique a annoncé mardi qu'il fournirait à l'Ukraine plus de 70 véhicules de combat et de logistique, des milliers de cartouches pour les chars Challenger 2 et un programme de soutien de 50 millions de livres (64,7 millions de dollars) pour la réparation de l'équipement.

Le gouvernement britannique a également déclaré que tous les membres du G7 - le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon et les États-Unis - devaient signer mercredi un nouveau cadre prévoyant des engagements de sécurité bilatéraux à long terme pour l'Ukraine qui serait détaillé en temps voulu.

« Soutenir les progrès de l'Ukraine sur la voie de l'adhésion à l'OTAN, associés à des accords formels, multilatéraux et bilatéraux et au soutien écrasant des membres de l'OTAN enverra un signal fort au président Poutine et ramènera la paix en Europe », a déclaré le Premier ministre britannique Rishi Sunak dans un communiqué publié par le gouvernement.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a réitéré en contrepartie le même message selon lequel l'opération militaire spéciale se poursuivrait jusqu'à ce que Moscou atteigne son objectif de sécurité en Ukraine.

« Pourquoi la confrontation armée en Ukraine ne prend-elle pas fin ? La réponse est très simple - elle continuera jusqu'à ce que l'Occident renonce à ses plans pour préserver sa domination et surmonter son désir obsessionnel d'infliger à la Russie une défaite stratégique aux mains de ses marionnettes de Kiev », a retranché Lavrov dans une interview à un journal indonésien publiée mercredi.

« L'objectif du "collectif occidental dirigé par les États-Unis" est de dominer et de vaincre Moscou afin de consolider son hégémonie mondiale », a dit Lavrov cité par le journal Kompas.

Lire plus : Guerre en Ukraine: Medvedev n'exclut pas la création d'une alliance anti-US

La Russie a commencé son opération militaire spéciale dans les secteurs Est de l’Ukraine le 24 février, dans le but de défendre sa population pro-russe contre la persécution du régime « nazi » de Kiev et d'arrêter l'expansion de l'OTAN vers la patrie russe en démilitarisant la région du Donbass.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV