Le satellite iranien "Khayyam" a commencé des activités de télédétection pour surveiller et cartographier les changements d’utilisation des terres, a fait savoir, samedi 8 juillet, Hossein Dalirian, porte-parole de l’Agence spatiale iranienne.
En collaboration avec l’Organisation iranienne des technologies de l’information (ITO), l’Agence spatiale iranienne (ISA) œuvre sur les procédures légales pour préparer le premier lot d’images satellite et le présenter aux autorités judiciaires qui luttent contre l’expropriation des terres, a-t-il déclaré.
Dans le cadre d’un protocole d’accord existant entre l’ISA et l’ITO, cette dernière a demandé des données plus précises et une observation des surfaces terrestres par le satellite pour régler les différends juridiques entre les citoyens ordinaires et les entités étatiques.
Alors que la collecte et l’analyse des données se poursuivent conformément à l’accord, les deux organisations iraniennes explorent les voies légales pour atteindre leurs objectifs et fournir un premier ensemble d’images satellites pour aider à traiter les cas d’accaparement et à surveiller les changements d’utilisation des terres.
« Le satellite Khayyam capture actuellement des images de diverses parties du pays dans le cadre des efforts visant à mettre en œuvre le protocole d’accord. Ces images seront utilisées pour résoudre les problèmes juridiques auxquels sont confrontés les citoyens ordinaires et les institutions de l’État concernant les changements d’utilisation des terres », a déclaré M. Dalirian.
« Nous sommes prêts à fournir les données nécessaires aux autres agences de l’État iranien et à les aider à résoudre leurs problèmes dans divers domaines, notamment la surveillance de l’environnement, les ressources en eau, l’érosion et l’affaissement des terres », a-t-il ajouté.
Le satellite Khayyam a été lancé en août 2022 et mis en orbite depuis le cosmodrome de Baïkonour exploité par Moscou au Kazakhstan, marquant ce que l’Iran a appelé le début d’une coopération aérospatiale stratégique entre Téhéran et Moscou.
Le satellite iranien envoie des photos de haute qualité à raison de quatre reprises par jour. Les cartes et les données transmises par Khayyam sont utilisées à des fins civiles, telles que l’amélioration de la productivité agricole, la surveillance des ressources en eau, la gestion des risques de catastrophes naturelles, la surveillance des changements d’utilisation des terres, l’observation des constructions illégales, la lutte contre la déforestation, la surveillance des risques environnementaux et des explorations minières et des frontières du pays.
L’Agence spatiale iranienne avait reçu les premières données de télémétrie envoyées par le satellite Khayyam quelques heures après son lancement.
Quelque 480 secondes après le décollage, le satellite a été mis en orbite terrestre basse (OTB) à 500 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre.
Le satellite iranien de télédétection porte le nom du légendaire polymathe, savant et poète, Omar Khayyam (1048-1131), connu dans le monde entier pour ses contributions aux développements dans plusieurs domaines, dont les mathématiques, l’astronomie, la philosophie et la poésie.
Malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux à la République islamique d’Iran au cours de ces dernières années, le pays a réussi à faire de grandes avancées dans différents domaines scientifiques et technologiques.