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L'ONU épingle la France pour les « profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces de l'ordre ont chargé à plusieurs reprises les manifestants à Paris. ©Reuters

Un total de 486 personnes ont été interpellées en France, dont 194 à Paris et sa proche banlieue, à 3h30 heures dimanche, selon un bilan provisoire du ministère de l'Intérieur, alors que les manifestations déclenchées par la mort du jeune Nahel, tué mardi par un policier, se poursuivaient encore. Dans ce droit fil, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a épinglé la France pour les « profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre »

À Marseille, théâtre d'importants incidents et pillages dans la nuit de vendredi à samedi, un important dispositif de sécurité, soutenu notamment par les forces d'élite du Raid et du GIGN, a dispersé des groupes de jeunes moins nombreux que la veille.

Un total de 65 interpellations avaient été comptabilisées vers minuit dans la cité phocéenne, selon la préfecture locale. Deux policiers ont par ailleurs été blessés à Marseille, a-t-on appris de la préfecture de police, dont l'un au visage après avoir reçu un tir de mortier. Conscient, il a été transféré à l'hôpital.

Selon les chiffres avancés par le ministère de l'Intérieur, 194 personnes avaient été interpellées au cours de la soirée à Paris et sa banlieue.

Dans la capitale, un important dispositif de forces de l'ordre a été déployé le long des Champs-Elysées, où des appels à se rassembler circulaient depuis vendredi sur les réseaux sociaux, a constaté une journaliste de l'AFP.

Vers 01h30, les forces de l'ordre s'employaient à évacuer les derniers groupes restants.

Ailleurs en banlieue parisienne, principal point de départ des manifestations urbaines après la mort de l'adolescent de 17 ans mardi à Nanterre, aucun incident majeur n'a été signalé. Des policiers ont été pris à partie et des mortiers ont été tirés vers Vigneux (Essonne).

À Lyon, agglomération très touchée la veille par les violences urbaines, 21 personnes ont été arrêtées, selon un bilan communiqué en fin de soirée par la place Beauvau.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la mobilisation d'un effectif comparable à la veille avec 45.000 policiers et gendarmes, dont 7.000 à Paris et en proche banlieue.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme épingle la France pour les « profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre »

Inquiète des protestations qui ont éclaté depuis la mort de Nahel M., la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a appelé les autorités de Paris à s’assurer que l’usage de la force par la police respecte certains principes.

Après la mort de Nahel M., 17 ans, lors d’un contrôle routier mené par deux motards de la police près de Paris, « c’est le moment pour le pays de s’attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre », a déclaré, vendredi 30 juin Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, lors du point de presse régulier de l’organisation onusienne à Genève. 

Mme Shamdasani s’est également dite préoccupée par les violences qui ont éclaté depuis un peu partout en France. « Nous comprenons qu’il y a eu beaucoup de pillages et de violences, par certains éléments qui utilisent les manifestations à ces fins, et qu’il y a eu un grand nombre de policiers qui ont également été blessés », a insisté la porte-parole. Mais « nous appelons les autorités à s’assurer que l’usage de la force par la police pour s’en prendre aux éléments violents lors des manifestations respecte les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité », a ajouté la porte-parole.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV