Max Civili
PressTV, Athènes
Comme les sondages l’avaient largement prédit, le chef du parti de centre droit Nouvelle Démocratie, Kyriakos Mitsotakis, est sorti grand vainqueur des élections législatives, tenues pour la deuxième fois dimanche 25 juin en Grèce.
Après avoir obtenu une victoire écrasante aux élections du 21 mai lorsque le chef du parti de gauche Syriza n’a obtenu que 20 % des votes. Mitsotakis a une fois de plus gagné les élections parlementaires, obtenant plus de 40 % des suffrages de dimanche.
En vertu d’une loi électorale proportionnelle, le chef de la Nouvelle Démocratie n’a pas recueilli suffisamment de voix pour remporter une majorité. Cette fois, grâce aux nouvelles règles électorales, Mitsotakis a été récompensé par un bonus allant jusqu’à 50 sièges, ce qui lui confère la majorité absolue au Parlement grec qui compte 300 sièges.
Au cours de son premier mandat en tant que Premier ministre, Mitsotakis avait été accusé d’avoir orchestré des écoutes massives de législateurs et de journalistes et a fait l’objet de vives critiques à la suite d’un accident de train mortel en février dernier. Récemment, il a également été attaqué par des politiciens de l’opposition et des membres d’organisations non gouvernementales pour la gestion du naufrage d’un chalutier transportant pas moins de 750 migrants en Méditerranée, dont des centaines de passagers se seraient noyées.
Mitsotakis a jusqu’à présent fait avancer un vaste programme de privatisation qui comprenait la vente d’actifs publics et d’infrastructures essentielles. Ce programme a réduit les dépenses dans les services publics, ce qui a entraîné une nouvelle réduction de la protection sociale.
Cette fois, le taux de participation aux élections grecques n’a atteint que 60 %, l’un des niveaux les plus bas jamais enregistrés dans le pays depuis qu’il est devenu une république en 1974.
Mitsotakis se verra bientôt confier un mandat officiel par la présidente grecque, Ekaterini Sakellaropoulou, pour former le nouveau gouvernement. Après des années de crise financière, le plus grand défi de Mitsotakis sera de faire de la Grèce un véritable acteur de l’Union européenne sans laisser trop de Grecs derrière lui.
