Avec le retrait des Émirats arabes unis de la coalition de sécurité maritime pour le Moyen-Orient dirigée par les États-Unis, un deuxième coup a été porté au projet anti-iranien de Washington et de Tel-Aviv, le premier étant la reprise des relations diplomatiques entre Téhéran et Riyad après une longue rupture de sept ans, constate le journal israélien Yediot Aharonot.
L'auteur de l'article, Itamar Eichner, estime que l'annonce par les Émirats arabes unis, le mercredi 31 mai, de leur retrait de l'alliance maritime américaine dans le golfe Persique a porté un coup aux visées anti-iraniennes de Washington et de Tel-Aviv.
Par ailleurs, l'agence de presse russe Sputnik a rapporté qu’Abou Dhabi avait rejeté les « mauvaises spéculations » des médias américains en ce qui concerne les récentes discussions entre les autorités américaines et émiraties relatives à la sécurité maritime.
Dans une déclaration, le ministère émirati des Affaires étrangères a annoncé : « Abou Dhabi s’engage au dialogue pacifique et aux mécanismes diplomatiques pour renforcer les objectifs communs des pays de la région dans le domaine de la sécurité et de la stabilité. »
Le ministère a démenti les spéculations de certains médias américains : « Suite à l’évaluation de sa coopération avec tous ses partenaires, les Émirats arabes unis se sont retirés, il y a deux mois, des Forces maritimes multinationales (Combined Maritime Forces), et continueront à respecter leurs engagements sécuritaires conformément aux conventions internationales pour assurer la sécurité de la navigation maritime. »
La Combined Maritime Forces est une force opérationnelle composée de 34 pays, dont le quartier général se trouve sur la principale base navale américaine à Bahreïn, dans une région qui abrite certaines des routes maritimes les plus stratégiques du monde.
Il y a cinq semaines, les forces navales iraniennes ont arraisonné deux pétroliers en l'espace d'une semaine [le 27 avril et le 3 mai] dans les eaux du golfe Persique, près du détroit d'Hormuz.
Les Émirats arabes unis ont déclaré que l'article publié mardi par le Wall Street Journal qui prétendait que les Émirats arabes unis étaient frustrés par l'absence de réaction des États-Unis aux récentes saisies de pétroliers, était une « interprétation erronée » des conversations entre les deux pays.
En avril 2022, les États-Unis avaient annoncé leur projet de créer une coalition maritime combiné dans le golfe Persique et la mer Rouge pour contenir ce que Washington qualifiait de « rôle régional de l’Iran ».