Les titres de la rédaction :
1. Affaire Sarkozy-Kadhafi: vers le procès
Candidat à la présidence de la République française en 2007, Nicolas Sarkozy se serait-il appuyé sur le soutien financier du régime de Kadhafi ? En échange de quels services ? La question reste ouverte. Les enquêteurs, dont la mission vient de s'achever, espèrent un procès.
"Un pacte de corruption entre Mouammar Kadhafi et Nicolas Sarkozy" destiné à financer la campagne présidentielle de ce dernier en 2007. Après dix ans d'enquête menée sous leur égide par l'Office anticorruption (Oclciff), c'est ainsi que les magistrats du parquet financier (PNF) évoquent les relations entre l'ancien président français et le régime libyen de l'époque.
Rendues publiques le 10 mai, leurs réquisitions remplissent 425 pages, avec au final la demande d'ouverture d'un procès contre Nicolas Sarkozy, dans lequel figureraient également douze co-accusés, dont trois anciens ministres : Claude Guéant, ancien bras droit du chef de l'Etat, Eric Woerth, trésorier de la campagne présidentielle de 2007, et Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur et homme de confiance de Nicolas Sarkozy.
Tout comme les autres accusés, Nicolas Sarkozy réfute vigoureusement les faits qui lui sont reprochés. Plus précisément, l'ancien président a toujours affirmé que Ziad Takieddine, son principal accusateur, a profité "des fonds libyens pour les détourner à son profit" et prétendre qu'ils étaient destinés à financer sa campagne électorale. Dans le même temps, il soutient qu'il n'a pas été informé des démarches de ses proches impliqués dans l'affaire.
Le premier chef d'accusation est donc celui de corruption passive, que la défense de Nicolas Sarkozy qualifie de "fable construite a posteriori" pour torpiller l'ancien président. L'accusation estime disposer "d'un faisceau de témoignages convergents d'anciens dignitaires libyens sur le fait que Nicolas Sarkozy [...] a sollicité en octobre 2005 un soutien financier occulte de Mouammar Kadhafi" pour sa campagne présidentielle de 2007. Ce qui a conduit les magistrats à utiliser l'expression "pacte de corruption".
Il est difficile, malgré l'épaisseur des réquisitions et le travail rigoureux des enquêteurs, de présumer du sort qui sera réservé aux charges qui pèsent sur Nicolas Sarkozy. En termes de procédure, il appartient désormais aux juges d'instruction financiers de décider si les faits justifient ou non l'ouverture d'un procès. Le calendrier judiciaire de l'ancien président français est déjà bien chargé : condamné en première instance à de la prison ferme dans l'affaire des "écoutes" et dans l'affaire Bygmalion, il devrait connaître la décision en appel dans la première affaire le 17 mai prochain, et devrait être rejugé dans la seconde affaire en novembre prochain.
2. Algérie-Cameroun : Signature d'un accord-cadre de coopération dans le domaine des transports et de la météorologie
Le ministre des Transports, Youcef Cherfa, a signé lundi à Alger avec son homologue camerounais, Jean Ernest Masséna, un accord-cadre de coopération dans le domaine des transports et de la météorologie, visant à établir un cadre de coopération entre les deux pays, notamment en matière de recherche, d'échange de connaissances et de formation.
M. Cherfa, qui a eu une audience avec le ministre camerounais avant la signature de l'accord-cadre, a indiqué que cet accord intervient deux ans après la signature par les deux pays d'un accord pour l'ouverture d'une ligne aérienne entre l'Algérie et le Cameroun et pour faire de l'aéroport international Houari Boumediene d'Alger un hub reliant les aéroports camerounais à ceux d'Europe.
Pour sa part, le ministre camerounais, qui se trouve à la tête d'une importante délégation, a déclaré que sa visite en Algérie "est la concrétisation d'un vœu de nos deux chefs d'Etat, qui ont souhaité que la coopération qui existe entre les deux pays depuis les années 1970 soit renforcée".
M. Masséna, qui s'est dit "satisfait" de la signature de cet accord-cadre, a noté que la particularité de ce dernier "est de soutenir la coopération à travers la météorologie nationale".
Les domaines de coopération de l'accord-cadre comprennent la mise en place d'un cadre juridique pour renforcer les échanges entre les deux pays, notamment dans les domaines du transport aérien et maritime, et la promotion de la coopération entre les instituts de recherche et de formation dans le domaine des transports et de la météorologie.
L'accord prévoit également la formation d'étudiants et l'encadrement de formateurs dans le domaine des transports et de la météorologie, ainsi que l'échange d'expériences et d'expertises entre les structures de régulation et de contrôle dans les secteurs des transports des deux pays, en particulier dans les domaines aérien et maritime.
3.Le plus long câble internet sous-marin reliera l'Afrique du Nord à l'Europe en 2025
Un câble de fibre optique sous-marin reliant l’Afrique du Nord et l’Europe sera bientôt mis en place pour améliorer la connectivité Internet. Le futur opérateur, Medusa, a signé un accord de construction en Tunisie pour la pose de cette infrastructure qui s’étendra également sur l’Algérie, le Maroc et l’Égypte. Avec une longueur de 8 760 km, ce câble sera le plus long à connecter les deux rives de la Méditerranée.
Après avoir signé un accord avec la société Orange Tunisie, Medusa Submarine Cable System, opérateur d’infrastructures sous-marines, a annoncé la construction d’un câble de fibre optique sous-marin entre l’Afrique du Nord et l’Europe. Ce nouveau câble devrait améliorer la connectivité à très haut débit et renforcer la sécurité de la connectivité Internet. Selon le document publié le 11 mai, le câble sera doté de jusqu’à 24 paires de fibres d’une capacité de 20 térabits chacune.
La pose de ce câble de fibre optique sous-marin est prévue d’ici fin 2025. Ce sera le câble le plus long à connecter les deux rives de la Méditerranée. Outre la Tunisie et l’Égypte, le Maroc et l’Algérie disposeront également de points d’atterrissage au câble. Plusieurs pays européens dont l’Espagne, le Portugal, la France, la Grèce et Chypre en bénéficieront également.
La pose de ce câble de fibre optique sous-marin est un projet ambitieux pour améliorer la connectivité Internet entre l’Afrique du Nord et l’Europe. Ce projet devrait permettre aux pays concernés de bénéficier d’une meilleure connectivité Internet à très haut débit. Il est également censé renforcer la sécurité de la connectivité Internet dans ces pays.
La construction de cette infrastructure de fibre optique sous-marine est une étape importante dans l’avenir connecté des pays concernés. Elle permettra aux entreprises et aux particuliers de bénéficier d’une connectivité Internet plus rapide et plus fiable. Elle devrait également stimuler le développement économique de ces pays en améliorant leur connectivité Internet.
Source: Algérie 360