Des frappes israéliennes sur la province d’Alep, dans le nord de la Syrie, ont causé la mort d’un soldat, blessé sept personnes, dont deux civils, et atteint l’aéroport international local qui n’est désormais plus opérationnel, selon un média d’État.
« Vers 23 h 35 (…) l’ennemi israélien a conduit une attaque aérienne avec plusieurs missiles (…) en ciblant l’aéroport international d’Alep et un nombre de lieux à proximité d’Alep », a rapporté l’agence officielle syrienne SANA, citant une source militaire.
« Un soldat a été tué et sept personnes ont été blessées dont deux civils », a ajouté l’agence SANA qui a fait état de « pertes matérielles » et indiqué que « l’aéroport d’Alep est hors service ».
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), vitrine médiatique de l’opposition pro-occidentale basée à Londres, a relaté « un nombre d’explosions dans les zones où sont situés l’aéroport international d’Alep et l’aérodrome militaire de Nayrab dans la province d’Alep (…) ce qui a entraîné un incendie dans un dépôt de munitions ».
L’OSDH a signalé « d’importants dégâts matériels dans les deux aéroports ». « Des missiles israéliens sont tombés sur des usines de (matériel de) défense dans la zone de Safireh » au sein de la province d’Alep, ce qui a entraîné « des dégâts matériels ».
L’armée syrienne a annoncé pour sa part que les défenses aériennes du pays avaient intercepté des missiles israéliens, abattant la plupart d’entre eux.
Certaines sources non officielles affirment que les avions de combat israéliens ont tiré au moins 22 missiles vers Alep, dont 17 ont été interceptés par les systèmes de défense de l’armée syrienne.
Israël effectue fréquemment des attaques de missiles sur des cibles en Syrie, en utilisant principalement l’espace aérien du Liban ou des territoires occupés.
Il cible généralement des positions militaires à l’intérieur du pays, en particulier celles du mouvement de résistance Hezbollah, qui a joué un rôle clé en aidant l’armée syrienne dans sa lutte contre les terroristes soutenus par l’étranger.
Début avril aussi Israël a lancé des attaques similaires contre la capitale syrienne Damas et la province centrale de Homs.
Damas s’est plaint à plusieurs reprises auprès de l’ONU des agressions israéliennes, exhortant le Conseil de sécurité à prendre des mesures contre les crimes de Tel-Aviv. Les appels sont cependant tombés dans l’oreille d’un sourd.
Le pays s’est engagé à donner une réponse écrasante à de tels actes d’agression à un moment donné dans le futur.
« Nous avertissons le régime de Tel-Aviv qu’une réponse adéquate à de telles hostilités les attend et qu’elle sera donnée tôt ou tard », a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Mekdad en novembre dernier.
