Au sommaire :
1- Où est la démocratie française? : Macron interrompu en plein discours aux Pays-Bas
Le Président français a été rattrapé par les manifestations contre sa réforme des retraites lors d'une visite d'État le 11 avril aux Pays-Bas alors qu'il prenait la parole sur l'avenir de l'Europe devant des étudiants.
« Où est la démocratie française? », ont hurlé de jeunes protestataires depuis la tribune du théâtre où il entamait son discours à La Haye, déroulant une banderole sur laquelle était écrit en anglais « Président de la violence et de l'hypocrisie ».
« Vous avez des millions de manifestants dans les rues », ont-ils lancé, alors que le gouvernement français est confronté depuis le début de l'année à une forte contestation de sa réforme visant à reporter de 62 à 64 ans l'âge de départ à la retraite.
« Ceci est une démocratie et une démocratie est exactement un endroit où l'on peut manifester », a répliqué le chef de l'État lorsqu'il a pu reprendre la parole après une minute d'interruption.
Mais « le jour où vous vous dites +quand je suis en désaccord avec la loi qui a été adoptée ou les personnes qui ont été élues, je peux faire ce que je veux, car je décide moi-même de la légitimité de ce que je fais+, vous mettez la démocratie en danger », a-t-il lancé.
Sa décision de recourir à la procédure du « 49.3 », soit une adoption du texte sans vote en engageant la responsabilité de son gouvernement, a enflammé la contestation en France, avec des manifestations émaillées de violences.
Le président était aussi attendu à la sortie par une trentaine de jeunes Français qui ont scandé : « Macron on est là pour l'honneur des travailleurs et pour un monde meilleur! »
Source : Sputnik
2- Les armes fournies à Kiev par l'Occident réapparaissent déjà en Afrique et en Europe, selon Moscou
Selon le représentant de la Russie auprès de l’ONU, les armes livrées à l’Ukraine apparaissaient dans les mains du crime organisé et de terroristes en Afrique et en Europe. À part la Russie qui attire depuis longtemps l'attention sur ce fait, des dirigeants africains le mentionnent aussi dans leurs déclarations.
Les armes fournies à Kiev par l'Occident ont déjà commencé à s’immiscer dans des États européens et africains, réapprovisionnant le crime organisé. C’est ce qu’a déclaré le représentant permanent de la Russie à l’ONU, Vassili Nebenzia, lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies.
« La Russie attire depuis longtemps l'attention sur le fait qu’approvisionner le régime de Kiev avec des armes conduira à ce qu'elles finissent sur le marché noir et dans les mains du crime organisé et de terroristes. Les faits le confirment aujourd'hui », a-t-il noté.
En outre, selon M.Nebenzia, les polices européennes reconnaissent également l’apparition d’armes occidentales dans les pays de l’UE et entre les mains de groupes criminels organisés.
« Ces armes fournies par les pays occidentaux à l'Ukraine se répandent dans le monde entier et sont déjà utilisées par des combattants, en particulier en Afrique, comme tout le monde l'a entendu dans des déclarations de dirigeants africains », a souligné le diplomate russe.
Une cible légitime pour Moscou
Le 3 avril, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a fait savoir que les pays de l’Alliance avaient déjà livré à Kiev une assistance militaire d’une valeur de plus de 65 milliards d’euros.
Selon les données de l’Institut de Kiel pour l’économie mondiale, depuis le début du conflit en Ukraine, ce sont les États-Unis qui ont fourni le plus d’aide militaire à Kiev, estimée à 43,2 milliards d’euros dépensés pour la période du 24 janvier 2022 au 24 février 2023. Tandis que le Royaume-Uni et l’Allemagne sont classés aux 2e et 3e places avec respectivement 6,6 et 3,6 milliards d’euros.
En 2022, la Russie a envoyé une note aux pays de l'OTAN concernant la fourniture d'armes à l'Ukraine. Moscou a à maintes reprises déclaré que toute cargaison d’armes destinées à Kiev deviendrait une cible légitime pour la Russie.
Source : Sputnik
3- Ex-conseiller de la CIA : voilà comment les USA se sont piégés en voulant nuire à Moscou
Les sanctions adoptées par les États-Unis contre la Russie les ont entrainés dans un piège, estime un ex-conseiller de la CIA américaine. Ces restrictions auraient accéléré la chute du dollar puisque plusieurs pays dont ceux d’Afrique, souhaitent se passer de la monnaie américaine dans leurs relations bilatérales et multilatérales.
Les États-Unis sont tombés dans leur propre piège dressé pour la Russie : leurs sanctions poussent de nombreux pays, y compris en Afrique, à renoncer au dollar, déclare James Richards, ancien conseiller de la Central Intelligence Agency (CIA).
« Les sanctions économiques extrêmes contre la Russie, y compris son éjection du système de messagerie mondial SWIFT, ont révélé à d’autres pays que les États-Unis peuvent faire quelque chose de similaire si les États-Unis désapprouvent leur conduite », a-t-il indiqué dans un article paru le 10 avril sur le site américain The Daily Reckoning.
M.Richards pense que même de petites économies comme le Kenya souhaitent renoncer à la monnaie américaine.
La fin du « règne du roi dollar »
Selon l’ex-conseiller de la CIA, la politique de sanctions des USA a rendu plus rapide la fin du « règne du roi dollar » en tant que première monnaie de paiement au monde.
Le processus de dédollarisation ne fera que s'accélérer dans les années à venir, et le principal catalyseur de ce processus a été la politique antirusse de la Maison Blanche, a-t-il ajouté.
D’autres devises utilisées pour les transactions économiques
Ces derniers temps, « des annonces d’accords bilatéraux et multilatéraux entre les pays pour le commerce de biens et de services dans des devises autres que le dollar américain se multiplient ».
M.Richards a rappelé l’arrangement clé qui a eu lieu entre la Chine et le Brésil.
Comme autre exemple, Dubaï a signé un accord avec Pékin sur l’achat de pétrole avec yuans. Le Président russe Vladimir Poutine avait dit fin mars qu’il voyait d’un bon œil l’utilisation du yuan dans les échanges entre la Russie et les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.
Source : Sputnik
4- Macron veut que l’UE arrête de suivre les États-Unis, les réactions ne se font pas attendre
Les propos de Emmanuel Macron sur la dépendance de l’Europe face à Washington ont provoqué une polémique sur la prise de position de certains pays africains vis-à-vis du conflit ukrainien décriée par les Occidentaux.
Après sa visite en Chine, le président français a déclaré le 9 avril que l’Union européenne (UE) ne devrait pas « être suiviste » vis-à-vis des États-Unis sur le sujet de Taïwan. Cette déclaration a créé un tollé sur la toile.
« Avons-nous intérêt à une accélération sur le sujet de Taïwan ? Non. La pire des choses serait de penser que nous, Européens, devrions être suivistes sur ce sujet et nous adapter au rythme américain », a déclaré Emmanuel Macron.
Un internaute s’indigne que Macron n’accepte pas que les Africains prennent position dans le conflit ukrainien tout en demandant à l’UE de rester neutre à propos de Taïwan.
« Quand les Africains disent que la guerre d’Ukraine n’est pas leur guerre, Macron se fâche et leur fait la leçon ! Et là, il dit la même chose sur Taiwan ! Étonnant, non ? », réagit-il.
Le malade mental et les paroles en l’air
François Asselineau, président du parti Union populaire républicaine et ex-candidat à la présidence française, signale aussi un manque de cohérence entre les actes posés par le chef de l’Élysée et ce qu’il déclare, utilisant l’expression du « malade mental du “en même temps” ».
« Macron a ainsi critiqué au vitriol… ce que Leyen et lui-même venaient tout juste de montrer au monde entier », ajoute-t-il dans un autre message.
Selon Florian Philippot, président du parti français Les Patriotes, Emmanuel Macron, sachant que l’UE ne peut être en aucun cas indépendante, parle dans le vide.
Après sa visite en Chine, Macron n’est plus lui-même ?
Un autre internaute ironise et pense que c’est une copie du président français qui est revenue de Chine.
Emmanuel Macron s’est rendu le 5 avril en Chine pour une visite de trois jours. Une rencontre avec son homologue chinois qui selon l’Élysée, avait pour objectif d’éviter toute éventuelle « décision funeste » de Pékin visant à soutenir militairement Moscou.
Source : Sputnik Afrique