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Expansion des colonies de peuplement en Cisjordanie occupée : 4 ministres européens des AE dénoncent la décision d’Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La colonie de peupelemnt de Givat Zeev, près de la ville palestinienne de Ramallah. © AFP

Les ministres des gouvernements français, allemand, italien et britannique ont emboîté le pas aux États-Unis, en dénonçant le fait que l'expansion des colonies prévue par Israël ne fera qu'accroître les tensions entre Israéliens et Palestiniens.

Dans un communiqué de presse conjoint publié mardi 14 février, les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Grande-Bretagne et des États-Unis se sont opposé à l'approbation par Israël de nouveaux projets de construction illégaux de 10 000 nouveaux logements en Cisjordanie occupée.

« Nous, ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et du Royaume-Uni et secrétaire d’État des États-Unis, sommes profondément préoccupés par l’annonce du gouvernement israélien de faire progresser la construction de près de 10 000 unités de logement dans les colonies et de son intention d’entamer un processus de légalisation de 9 avant-postes considérés précédemment comme contrevenant au droit israélien.

Nous nous opposons fermement à ces actions unilatérales qui ne font qu’accroître les tensions entre Israéliens et Palestiniens et qui nuisent aux efforts visant à parvenir à la solution négociée des deux États. »

Alors que le très à droite ministre israélien de la sécurité, Itamar Ben-Gvir, a déclaré qu'il souhaitait voir davantage de colonies, la ministre norvégienne des Affaires étrangères, Anniken Huitfeldt, a elle aussi condamné les plans d'Israël, déclarant que la politique israélienne de construction de nouvelles colonies de peuplement en terre occupée est contraire au droit international et doit être arrêtée.

« Je dis aux Américains et aux Européens d'arrêter de s'inquiéter. C'est notre mission. C'est notre doctrine; neuf colonies, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant. Nous voulons beaucoup plus », avait dit Ben-Gvir.

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Le monde arabe condamne tout autant les projets de colonisation israéliens.

Cette décision d'Israël va à l'encontre des appels internationaux en faveur de l'apaisement des tensions entre Israéliens et Palestiniens après de longs mois de violence en Cisjordanie et à Qods occupée.

La communauté internationale considère en effet que les colonies, dont des centaines ont été construites en Cisjordanie depuis l'occupation du territoire par le régime de Tel-Aviv en 1967, sont illégales en vertu du droit international et des conventions de Genève du fait de leur construction en territoire occupé.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a également condamné l’expansion des colonies de peuplement dans les territoires occupés de la Palestine à travers plusieurs résolutions.

Hussein al Sheikh, un haut responsable palestinien, a salué le communiqué conjoint des puissances occidentales et déclarant que des mesures devaient être prises pour contraindre Israël à y renoncer. « Nous exigeons que les mots se transforment en actes », a-t-il écrit sur son compte Twitter.

Les partisans de la ligne dure qui s'opposent à un État palestinien constituent une grande partie du nouveau cabinet israélien, qui a placé la construction de colonies au sommet de ses priorités. Dont entre autres le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich selon qui la construction d'environ 10 000 nouvelles unités coloniales devait être approuvée. 

Aujourd'hui, entre 600 000 et 750 000 Israéliens vivent dans ces colonies de peuplement, ce qui équivaut à environ 11 % de la population des colons israéliens au total.

Il est vrai que les déclarations des puissances occidentales auront probablement peu d'effet sur les extrémistes israéliens puisque le régime de Tel-Aviv n'a jamais fait l'objet de véritables sanctions et n'a jamais eu de comptes à rendre.

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N'oublions pas que 2022 a été l'année la plus meurtrière pour les Palestiniens de Cisjordanie depuis les premiers relevés effectués par les Nations unies en 2005.

Plus de 140 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée l'année dernière et depuis l'année en cours, Israël a tué environ 50 Palestiniens en Cisjordanie.

Israël a régulièrement frappé Gaza, et aujourd'hui, avec un cabinet de droite en place, la situation ne peut que s'aggraver.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV