La Russie a appelé l’OTAN dirigée par les États-Unis à tenir une réunion d’urgence pour discuter des récentes révélations sur les explosions des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en septembre 2022 dans la mer Baltique.
Selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, il y a plus qu’assez de faits ici : l’explosion du pipeline, le mobile du crime, des preuves circonstancielles obtenues par des journalistes.
« Alors, quand un sommet d’urgence de l’OTAN se réunira-t-il pour examiner la situation ? » a-t-elle demandé.
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Il est à noter que, le célèbre journaliste d’investigation américain, Seymour Hersh, a révélé dans un rapport publié mercredi 8 février, que la marine américaine a posé des explosifs sous les gazoducs Nord Stream lors d’une opération secrète en mer Baltique l’année dernière et que l’armée norvégienne a reçu l’ordre de les activer à distance.
Hersh a déclaré dans son rapport que la décision de saper Nord Stream 1 et 2 avait été adoptée personnellement par le président américain, Joe Biden, et qu’il avait discuté de la question avec son entourage pendant plus de neuf mois, avant de donner son feu vert à l'attaque.
Se référant au rapport du journaliste américain, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que les États-Unis étaient directement impliqués dans les explosions qui ont gravement endommagé les gazoducs Nord Stream.
Le bureau du procureur général russe a classé les explosions du pipeline comme des actes de terrorisme international.
Démentant ces informations, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, Adrienne Watson, prétend qu’elles sont « totalement fausses » et relèvent de la « pure fiction ».
Fin septembre 2022, les explosions se sont produites sur trois des quatre chaînes des pipelines sous-marins Nord Stream 1 et 2, construits pour transporter 110 milliards de mètres cubes annuels combinés de gaz russe vers l’Europe sous la mer Baltique.
L’attentat à la bombe a interrompu les livraisons de gaz vers l’Allemagne avant la saison froide, provoquant une hausse des prix du gaz et une ruée vers des sources alternatives de carburant dans l’Union européenne.
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Les autorités suédoises et danoises soupçonnent que l’incident est le résultat d’un sabotage, les deux pays interdisant à la Russie d’enquêter sur l’attaque.
Par ailleurs, le député allemand du Parlement européen, Maximilian Krah, a déclaré à l’agence de presse russe Sputnik que le gouvernement allemand a été informé de l’acte de sabotage des Américains, critiquant le silence « gêné » du chancelier allemand, Olaf Scholz, face à cet acte.