Les syndicats ont choisi ce samedi 11 février pour permettre à ceux qui n’ont pas pu répondre présents lors des trois dernières manifestations de se mobiliser contre la réforme des retraites.
Pour cette quatrième journée de mobilisation, «plus de 2,5 millions» de manifestants se sont réunis en France selon la CGT, 963 000 selon l’Intérieur. La première journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le 19 janvier, réunissait un million de personnes selon la police, deux millions selon les syndicats. Des incidents ont éclaté à Paris en marge de la manifestation organisée pour la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, avec notamment une voiture renversée sur la chaussée et incendiée, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dix personnes ont été interpellées, selon un bilan donné à 18h30 par la préfecture de police. Un gendarme blessé à l’œil par un jet de projectile a été hospitalisé, a ajouté la PP. Les échauffourées ont commencé peu avant 15h30 quand un groupe d'éléments radicaux a tenté de partir en "cortège sauvage" en direction de la rue de Charonne, déviant ainsi du parcours déclaré entre les places de la République et de la Nation, a rapporté la préfecture de police.
Des heurts entre des manifestants et des policiers ont éclaté samedi dans le centre ville de Rennes à l'issue de la manifestation contre la réforme des retraites, a constaté un journaliste de l'AFP. Vers 16h50, des manifestants ont lancé des projectiles, comme des bouteilles, vers la police qui a répliqué en faisant usage à de multiples reprises à des gaz lacrymogènes, utilisant également le canon à eau. Des abribus ont aussi été cassés, selon un journaliste de l'AFP présent sur place.
La police a demandé sur Twitter d'éviter le secteur en raison de «jets de projectiles et de cocktails molotov sur les forces de l'ordre aux alentours de la place de la République à Rennes». «En raison des heurts en cours à l'avant de la manifestation, les organisations syndicales appellent à la dislocation du cortège institutionnel», a poursuivi la police d'Ille-et-Vilaine dans un second tweet.
En début de soirée, des débordements ont continué place Sainte-Anne, dans le centre historique, selon un journaliste de l'AFP. La préfecture d'Ille-et-Vilaine a indiqué samedi soir à l'AFP qu'il y avait eu 23 interpellations dans la capitale bretonne tandis que quatre policiers avaient été blessés, dont un brûlé au second degré à la main par un jet de cocktail molotov.
Le prochain rendez-vous est fixé au jeudi 16 février, date de l’examen par les députés du fameux article 7 de la loi actant le recul de l’âge légal à 64 ans. Le mouvement pourrait se durcir à compter du 7 mars, jour à partir duquel l’intersyndicale RATP appelle à une grève reconductible. Une idée également caressée par la CGT cheminots.