Selon le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, les nouveaux rapports sur la découverte de nouvelles fosses communes d’enfants autochtones canadiens sont l’exemple d’une « tragédie humaine majeure » pour laquelle il n’y d’autre qualification que de « génocide ».
« L’annonce goutte à goutte de la découverte de ces charniers montre la profondeur de la catastrophe humaine et rappelle les crimes qui se sont produits pendant le règne tyrannique et raciste des Blancs sous le contrôle des Britanniques », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, samedi 28 janvier.
Et de poursuivre que ces crimes horribles ont eu lieu dans un pays où le gouvernement ne cesse de tenter de se faire passer pour un ardeur défenseur des droits de l’homme, mais s’ingère dans les affaires intérieures d’autres pays en adoptant un ton revendicateur par rapport aux évènements.
Il a considéré les slogans et les allégations du gouvernement canadien comme motivés pour faire dévier de sa trajectoire la vérité de sa participation à cette tragédie humaine, et ce, en accusant d’autrui. Ce qui montre, ajoute-t-il, que ce gouvernement, tout comme ses alliés, exploite les droits de l’homme comme un outil pour imposer leurs opinions politiques biaisées.
Kanaani a exprimé son profond regret et son inquiétude face à l’ampleur de ces crimes historiques dignes d’être qualifiés de génocides avant d’exprimer sa sympathie à la population autochtone canadienne.
« Ces crimes inhumains ne seront jamais cachés aux yeux des épris de la justice, et le gouvernement canadien doit répondre de son passé sombre », a-t-il conclu.
Canada : 66 tombes d’enfants découvertes près d’un ancien pensionnat pour autochtones
66 tombes anonymes potentielles d’enfants indigènes ont été mises au jour près d’un ancien pensionnat en Colombie britannique, dans l’ouest du Canada. Ce macabre découvert porte à 159 le nombre de sépultures retrouvées sur le site en l’espace de quelques mois.
Ces tombes ont été retrouvées grâce à la technologie des géoradars sur le site d’un ancien pensionnat pour autochtones de la Mission Saint-Joseph, près de la ville de Williams Lake, en Colombie-Britannique.
Ce pensionnat administré la plupart du temps par l’Église catholique a été ouvert de 1891 à 1981. « On voit apparaître de nouvelles preuves de l’“horreur et de la souffrance” qu’ont vécues des enfants autochtones », a déclaré Willie Sellars, chef de la communauté autochtone connue sous le nom de Première Nation de Williams Lake, lors d’une conférence de presse.
L’année dernière, 93 tombes anonymes avaient été découvertes aux abords de la même propriété. Depuis un an et demi, plus de 1 300 tombes d’enfants ont été retrouvées près d’institutions où étaient enrôlés de force les enfants autochtones, provoquant une onde de choc dans le pays.
Entre la fin du XIXe siècle et les années 1990, quelque 150 000 enfants autochtones ont été embrigadés de force dans 139 pensionnats à travers le pays, où ils ont été coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture. Ils ont été victimes de violences, notamment sexuelles, et ont souffert de la faim et de maladies faute d’avoir bénéficié de soins adéquats. Des milliers d’entre eux ne sont plus jamais revenus.
Les derniers pensionnats catholiques ont fermé leurs portes en 1996. Une commission d’enquête nationale avait qualifié en 2015 ce système de « génocide culturel ».
